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Présidentielle du 27 décembre: Hama Amadou dans le doute, sa candidature à l’épreuve de ses déboires judiciaires

Publié le jeudi 12 novembre 2020  |  RFI
Hama
© Autre presse par DR
Hama Amadou, ancien président de l`Assemblée nationale du Niger
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Sale temps pour l’ancien président de l’Assemblée nationale, Hama Amadou.

A un peu plus d’un mois des élections présidentielles, l’opposant du président sortant, Issoufou Mahamadou est dans le doute quant à la validation de sa candidature. Le candidat du Mlodem Fa n’est pas sûr de prendre part effectivement à ce scrutin prévu pour le 27 décembre prochain.

En effet, le président de la Cour d’Appel de Niamey vient de lui adresser une correspondance pour lui signifier l’impossibilité d’effacer sa condamnation à un an de prison dans son casier judiciaire.

Conformément aux disposition du Code électoral en vigueur présentement, il est impossible à toute personne condamnée à un an de prison ou plus de s’inscrire sur la liste électorale, et encore moins de se présenter à une élection. Or, M. Hama Amadou, dans l’affaire du trafic des enfants en 2017, avait écopé d’une condamnation d’un an à cette époque. Une mention qui pourrait lui fermer les portes de la présidentielle prochaine à laquelle plus d’une quarantaine de candidatures s’annoncent déjà.

Pour son avocat, Me Daouda Samna, l’ancien challenger du président Issoufou Mahamadou pourrait être victime d’une manœuvre visant à l’écarter de la course au fauteuil bientôt vacant avec la fin de mandat de son ex-adversaire.

Selon la lettre du président de la Cour d’Appel à lui adressée sur le cas de son client, aucune modification de son casier judiciaire ne devrait être possible, eu égard au fait qu’il ferait l’objet d’une condamnation définitive. Mais, l’ancien bâtonnier réprouve cette procédure et trouve illégale la forme utilisée par la juridiction d’appel pour répondre à sa requête.

Pour Me Samna, il n’appartient pas au président de la Cour d’Appel d’accepter ou de refuser de rectifier le casier judiciaire. « La procédure prévue par l’article 716 est très claire. Lorsqu’on saisit le président d’une requête, il a l’obligation de communiquer cette requête au Parquet, au ministère public, et de désigner un rapporteur. Une fois que cela est fait, l’affaire est jugée ».

Même s’il estime que ma requête n’est pas fondée, poursuit l’avocat interrogée par radio France internationale (Rfi) « il faudrait le dire par une décision de justice, mais pas par une lettre ».

L’avocat de Hama Amadou ne cache pas son inquiétude quant à l’issue du scrutin pour son client. Il entend se battre avec tous les moyens judiciaires en sa disposition pour obtenir qu’il soit tiré un trait sur le passé judiciaire de l’ancien président de l’Assemblée nationale.

Dans sa stratégie, il prévoit d’autres recours. Notamment avec la procédure d’opposition à la condamnation de Hama Amadou déjà en cours, en cas de rejet de sa requête pour la rectification du casier judiciaire de son client candidat.

« J’ai de grosses inquiétudes par rapport au déroulement de nos élections. Il faut laisser aux Nigériens la liberté de choisir la personne qu’ils veulent. Il ne faut pas utiliser des artifices judiciaires pour empêcher des candidats d’être candidats », a-t-il interpellé les dirigeants nigériens sur Rfi.

A.N
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