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Les Nigériens attendent dans le calme les résultats du double scrutin présidentiel et législatif (SYNTHESE)

Publié le mercredi 30 decembre 2020  |  Xinhua
Zinder/Elections
© Autre presse par DR
Zinder/Elections législatives et présidentielle : Grande affluence dans les différents bureaux de vote
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Quarante-huit heures après la fermeture des bureaux de vote des scrutins présidentiel et législatif, les Nigériens attendent dans le calme la proclamation des premiers résultats par la Commission électorale nationale indépendante (CENI).

Plus de 7,4 millions de Nigériens ont été appelés aux urnes dimanche dernier, dans environ 26.000 bureaux de vote, pour notamment choisir leur nouveau président parmi 30 candidats en lice, ainsi que leurs 171 représentants au Parlement sur 4.205 prétendants, représentant près de 100 partis politiques.

Parmi les candidats des principales formations politiques à l'élection présidentielle, on peut citer celui du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS-TARAYYA, au pouvoir) Mohamed Bazoum, Mahamane Ousmane, investi par le Renouveau démocratique et républicain (RDR Tchanji, opposition), Seini Oumarou, du Mouvement national pour la société de développement (MNSD, majorité au pouvoir) et Albadé Abouba, du Mouvement patriotique pour la République (MPR-Jamhuriya, majorité au pouvoir).

Les Nigériens étaient sortis en grand nombre, avec engouement, pour voter dans le calme et la sérénité, selon les observateurs de tous bords.

Depuis dimanche soir, après la fermeture des bureaux, tous les regards sont désormais tournés vers la CENI qui est à pied d'oeuvre à son quartier général, au palais des congrès de Niamey, pour la centralisation et le traitement des résultats des différents bureaux de vote avant leur diffusion. D'ores et déjà, les premiers résultats provisoires commencent à être annoncés depuis lundi tard dans la soirée, en direct sur la radio et la télévision publiques par le président de la CENI, Issaka Souna.

Les résultats globaux provisoires sont attendus dans les cinq jours après le vote, probablement vendredi prochain, apprend-on auprès de l'institution.

De l'avis général des observateurs nationaux et internationaux composés notamment des représentants de la Commission des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), de la Communauté des Etats Sahélo-Sahariens (CEN-SAD), et d'autres ONG nationales et internationales ainsi que des organisations syndicales, ces élections se sont déroulées dans la "transparence, le calme et la sérénité" tout au long des opérations, en dehors de "quelques insuffisances".

Ils ont saisi l'occasion pour féliciter la CENI "pour avoir réussi son pari", et saluer "la maturité du peuple nigérien, sorti massivement pour aller voter dans la paix, le calme et le fairplay", ainsi que les acteurs politiques.

Après avoir formulé des recommandations à l'endroit des autorités nigériennes, aux acteurs politiques, à la Commission électorale et à la communauté internationale, ils ont exhorté les candidats en lice "à respecter les résultats issus des urnes et à recourir aux procédures et aux voies légales pour le règlement de tout contentieux en rapport avec le scrutin".

Par ailleurs, les différents états-majors des partis politiques en lice ont constaté "une nette amélioration par rapport aux scrutins passés", à l'exception de quelques manquements constatés dans la préparation.

De son côté, tout en se félicitant du déroulement de ce double scrutin dans de "très bonnes conditions, en dehors de quelques insuffisances mineures", M. Souna, a demandé à la population d'éviter toute situation susceptible d'entraîner la confusion ou des disputes inutiles entre les citoyens, en voulant se substituer à la CENI pour prononcer les résultats des élections.

"La diffusion des résultats des élections appartient à la CENI; que les citoyens n'aient pas la prétention de se substituer à l'organe légalement compétent pour prononcer, à ses lieux et place, les résultats", a-t-il averti. "Nous devons conduire ce processus dans la paix, la sérénité; personne ne doit rien entreprendre qui puisse empêcher son bon déroulement pacifique", a-t-il souligné.
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