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Le séjour de Mohamed Bazoum à Paris pose des questions

Publié le lundi 25 janvier 2021  |  afriqueactudaily.com
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© AFP par Issouf Sanogo
Le candidat du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PDNS), Mohamed Bazoum, en campagne à Diffa, le 23 décembre
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À moins d’un mois du second tour de l’élection présidentielle, le candidat du parti au pouvoir séjourne à Paris depuis le 19 janvier.

Au Niger, à moins d’un mois du second tour de l’élection présidentielle, le candidat du parti au pouvoir séjourne à Paris depuis le 19 janvier, en même temps que le président sortant Mahamadou Issoufou. Dans la capitale française, l’ancien ministre de l’Intérieur a programmé plusieurs rencontres avec la presse et des personnalités politiques. Cette visite a été critiquée ce vendredi matin (22.01) sur notre antenne par Fah Aminatou Adamou, la coordinatrice de l’organisation « Action debout Niger ».

Par ailleurs, l’opposition nigérienne a décidé de reprendre sa place à la Commission électorale nationale indépendante (Céni) qu’elle boudait depuis 2017. Cinq de ses représentants ont été nommés lundi dernier (18.01) selon un responsable de la coalition Cap 20-21 et ce dans la perspective du second tour de l’élection présidentielle du 21 février.

L’opposition justifie son retour dans les instances de la Céni par la nécessité de « protéger » les résultats du deuxième tour, après les « nombreuses fraudes enregistrées au premier tour » le 27 décembre.

Adoubé en France

Officiellement, les raisons du séjour de Mohamed Bazoum à Paris ne sont pas connues. De bonnes sources, il s’agit clairement pour le président sortant, Mahamadou Issoufou de faire adouber son candidat à la présidentielle auprès des officiels français. Conséquences : les soupçons d’ingérence françaises ne font que grandir au Niger.

« C’est un accroc à la neutralité du scrutin au Niger. C’est un soutien affiché », a par exemple regretté la députée française Frédérique Dumas, qui suit de très près la politique de la France dans la région, cité par Mondafrique. Elle ajoute : « Ce n’est pas étonnant, puisque le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, avait lui-même indiqué que cette élection serait un exemple pour l’Afrique avant même le déroulement du premier tour. »

Enfin, Frédérique Dumas a indiqué que « les conditions dans lesquelles s’est déroulé le premier tour des élections générales au Niger avec des constats documentés de fraude significative, notamment en zone pastorale ». Mais déplore-t-elle, la France « persiste et signe malgré l’évidence. »

Pour Antoine Glaser, journaliste spécialiste de l’Afrique, Mohamed Bazoum aurait besoin, en venant à Paris, d’exister et de se faire une carrure régionale.
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