Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Économie
Article
Économie

Journée de diffusion des comptes extérieurs du Niger au titre de 2019 : Les importations en hausse de 7,5%, les exportations en baisse de 1,3%

Publié le lundi 15 mars 2021  |  Le Sahel
Urbanisation
© Présidence par DR
Urbanisation : l’Hôtel des Finances, un joyau de 25 milliards de f Cfa inauguré par le président Issoufou Mahamadou
Jeudi, 15 octobre 2020 : Le Président de la République, Chef de l’Etat, SEM Issoufou Mahamadou a présidé la cérémonie officielle d’inauguration du nouvel immeuble du Ministère des Finances d’un coût de 25 milliards de FCFA.
Comment


Le Secrétaire général adjoint du Ministère des Finances, M. Maman Laouali Abdou Rafa a présidé, le 11 mars dernier à Niamey, la cérémonie officielle de diffusion de la balance des paiements du Niger au titre de l’année 2019. La diffusion des comptes extérieurs est une initiative de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) qui vise à élargir le champ de partage des informations et accroître la perception de leur importance dans l’analyse, la décision et la formulation des politiques économiques dans l’espace UEMOA. La cérémonie de cet exercice annuel s’est déroulée en présence du Directeur national de la BCEAO, M. Maman Laouan Karim et de plusieurs invités.

La journée de diffusion des comptes extérieurs est devenue une tradition bien établie au Niger. Elle permet aux décideurs et acteurs économiques de mieux s’imprégner des évolutions de la balance des paiements. Elle est aussi une occasion pour les acteurs économiques d’avoir une meilleure compréhension des concepts de la balance des paiements et de la position extérieure globale.

En ouvrant les travaux de cette journée, le Secrétaire général adjoint du Ministère des Finances, M. Maman Laouali Abdou Rafa a précisé que les comptes extérieurs offrent un résumé sommaire de l’économie nationale, en faisant ressortir les secteurs les plus dynamiques à l’exportation au cours de la période considérée, mais aussi les moins performants, justifiant une attention particulière des autorités économiques et monétaires. A cet égard, l’analyse des soldes caractéristiques de la balance des paiements, permet une bonne appréciation du profil de nos échanges économiques avec le reste du monde. Ainsi, au cours de l’année 2019, a dit le Secrétaire général adjoint du Mministère des Finances, le solde global de la balance des paiements du Niger est ressorti excédentaire de 317,9 milliards de FCFA, après quatre années de déficits successifs. Ce résultat traduit une amélioration du compte financier beaucoup plus importante que la détérioration du déficit du solde des transactions courantes et de capital.

Cette situation reflète pour l’essentiel la vigueur des investissements directs étrangers et des investissements publics en rapport avec les travaux de construction d’infrastructures publiques et privées dont la rénovation de l’aéroport de Niamey, la construction de nombreux hôtels, de routes, de ponts sur le fleuve Niger. Elle rend également compte des investissements des sociétés de prospection et d’exploitation minière et pétrolière. Malgré le résultat globalement positif enregistré, il convient d’indiquer que le Niger présente un solde courant structurellement déficitaire, qui s’est dégradé de 2,1%, à la suite de la détérioration de la balance des biens et services, atténuée par l’excédent du revenu secondaire, a souligné M. Maman Laouali Abdou Rafa. L’accentuation du déficit commercial entre 2018 et 2019, a-t-il poursuivi, résulte de la hausse des importations, conjuguée à une baisse des exportations.

Concernant les exportations, elles sont passées de 668,2 milliards en 2018 à 659,7 milliards, soit une baisse de 1,3%, en raison principalement de la contraction des ventes des produits agropastoraux causée par la fermeture des frontières du Nigéria, malgré l’accroissement des expéditions uranifères. S’agissant des importations, elles ont augmenté de 7,5%, tirées principalement par les achats des biens d’équipement et intermédiaires ainsi que ceux des produits alimentaires et de consommation courante. Toutefois, le revenu secondaire s’est établi à 368,4 milliards en 2019 contre 270,1 milliards un an plus tôt, en rapport avec l’accroissement des transferts publics et privés, notamment les aides budgétaires et les envois de fonds des travailleurs migrants. Quant au compte de capital, le représentant du ministre des Finances a relevé qu’il s’est situé à 369,8 milliards en 2019 contre 346,6 milliards en 2018, en raison essentiellement des dons projets reçus par l’Etat et les autres secteurs.

Par ailleurs, l’excédent des échanges financiers a atteint 873,9 milliards en 2019, contre 446,3 milliards en 2018, en ligne essentiellement avec la progression des investissements directs étrangers et des autres investissements. En effet, les flux d’investissements directs étrangers se sont chiffrés à 401,4 milliards en 2019 contre 237,4 milliards en 2018, soutenus par les grands travaux d’investissement ainsi que le début des travaux de construction du pipeline pour l’exportation du pétrole brut nigérien, la poursuite de la prospection minière et pétrolière et les forages sur les champs d’Agadem. Comme on peut le constater aisément, le profil des comptes extérieurs du Niger est caractérisé par un solde des transactions courantes déficitaire, dont la principale cause est le déficit commercial. A cet égard, le représentant du Ministres des Finances a indiqué que le caractère structurel de ce déficit et la faiblesse de nos exportations nous interpellent sur la nécessité de mettre en œuvre des mesures d’envergure destinées à améliorer sensiblement l’appareil productif du Niger et renforcer la compétitivité des entreprises orientées vers l’exportation.

Auparavant, le directeur national de la BCEAO M. Maman Laouan Karim a insisté sur le caractère structurel du déficit courant, notamment celui du solde commercial, eu égard aux caractéristiques de l’économie nigérienne, marquées par des capacités productives limitées et très vulnérables aux chocs climatiques d’une part et d’autre part à la tendance récente induite par l’intensification des investissements dans les domaines miniers et pétroliers ainsi que des infrastructures publiques. Ce constat, a dit le directeur national de la BCEAO, devrait interpeller tous les Nigériens sur la nécessité d’améliorer la synergie d’actions, afin d’améliorer la connaissance de notre économie, pour mettre en œuvre les mesures de politiques économiques les plus appropriées.


Hassane Daouda
Commentaires