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Déclaration suite à la menace de suspension du CDS : Que reste-t-il du CDS ?
Publié le vendredi 13 decembre 2013   |  tamtaminfo


Cérémonie
© AFP par Boureima hama
Cérémonie de signature du pacte politique de l’Alliance pour la Réconciliation, la Démocratie et la République (ARDR)
Samedi 05 octobre 2013. le Président du parti Mahamane Ousmane s`adresse à ses compatriotes


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Le mercredi 4 décembre dernier, jour noir pour le clan Mahamane Ousmane qui s'est réveillé avec une correspondance du ministre de l'Intérieur Hassoumi Massaoudou, lui demandant d'organiser un congrès dans les 48 heures qui suivaient la réception de la lettre.

Et en cas de non respect de cette décision ministérielle, le CDS court des risques de suspension de l'organigramme des partis politiques nigériens. L'urgence du moment a plongé celui qu'on considère comme l'homme le plus sournois en politique au Niger dans tous ses états. Rares étaient les occasions où on voyait Nafarko, même au niveau de sa propre formation politique, lire une déclaration et faire des gesticulations dignes d'Adama Daïko, célèbre humoriste ivoirien, qui faisaient rire l'assistance. Mais ce jour là, manifestement, il y avait comme une douche froide au niveau du morceau de la Convention démocratique et sociale (CDS-Rahama) piloté par Mahamane Ousmane.

Silence, applaudissements provenant de quelques militants à visages plus ou moins crispés, faux-rires, Hassoumi Massaoudou a donné là un grand boulot : organiser un congrès ou disparaître de la scène politique. C'était vraiment là un coup qu'Ousmane mettra du temps à rendre à son tour. Mais tout ça était dans l'ordre normal des choses, du moins en politique. "A malin, malin et demi", dit un proverbe. Ce qui inquiète, c'est la présence des militants, notamment les grosses pontes du parti, à cette déclaration devant l'urgence du moment et la menace de disparition qui pèse sur le parti. Qu'y avait-il derrière Ousmane ? Les autres membres et barons n'étaient-ils pas au courant de la situation ou étaientils hors de Niamey pour ne pas répondre à la déclaration ?

Où étaient-ils pendant que le parti et son président avaient besoin d'eux? En tout cas, dans la première loge, il n'y avait que Mahamane Ousmane lui-même, Falké Bacharou, 3ème vice-président de l'Assemblée nationale, à sa gauche, Abdoulaye Jina et Salou Gobi, tous anciens ministres sous Tandja, à sa droite. Dans des coins, on pouvait apercevoir Lawan Amarma, un des bailleurs du parti, et Nouridine de la jeunesse CDS qui se sont rangés derrière la table de séance, pour se mettre probablement un peu à l'abri des cameras et des regards des indiscrets. Doudou Rahama, qui n'était pas lui aussi dans sa peau ce jour, était là à côté, un peu effaré par la nouvelle situation du CDS et de leur "maître" pour qui ils ont toute l'estime et sur lesquels ils ont fondé tout l'espoir.

Ce n'était là que quelques personnes plus ou moins influentes qu'on connaît dans le parti, alors que la menace sur la carrière voire l'avenir politique est grave. Tous ceux qui ont fait la grandeur du parti, de la Conférence nationale souveraine à ce jour ou qui ont permis au CDS de jouer le rôle de "faiseur de roi", étaient absents. Certains sont encore au CDS avec Labo, d'autres sont là mais sont sceptiques, d'autres encore ont choisi de faire leurs valises pour aller scruter ailleurs. Quelques jours après, Abdou Labo faisait sa sortie-réplique au cours de laquelle il avait fait la remarque à Mahamane Ousmane. Le samedi 7 décembre dernier, face à un "personnage qui a perdu le nord", selon son camp, il caricaturait : "quand vous tournez le dos aux militants, vous ne verrez personne.".

C'est ''textus'' ce qui arrive à Mahamane Ousmane et à son morceau de CDS. Justement, derrière lui, il n'y avait pas des personnes qui pèsent politiquement. Symbole parfait de déchéance politique d'un ancien président de la République ! Triste fin pour Ousmane.

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