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L’imprévisible Hama Amadou ?
Publié le samedi 14 decembre 2013   |  tam tam info


Hama
© Autre presse par DR
Hama Amadou
Homme politique nigérien


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A la cérémonie de clôture de la deuxième session ordinaire de l’Assemblée nationale au titre de l’année 2013, l’homme Hama Amadou a prononcé un discours qui a choqué le camp du président Issoufou Mahamadou, aussi bien en raison de sa tonalité que la tribune choisie par son auteur.

Un coup de Jarnac ! Après la bombe sur l’affaire Exim Bank, le président de l’assemblée nationale, Hama Amadou récidive. C’était devant plusieurs membres du gouvernement et un parterre de représentants du corps diplomatique accrédité au Niger que Hama Amadou a lu son discours de clôture de la deuxième session de l’Assemblée nationale, le lundi 02 décembre dernier. A peine après avoir remercié les invités pour leur présence à la cérémonie, l’homme s’est attaqué de front à la situation politique de son pays caractérisée ces dernières semaines par une vive tension, née de la froideur des relations entre le président de la République Issoufou Mahamadou, chef de l’exécutif et lui, patron du législatif. Ce malaise fait suite depuis la rupture de leur alliance en août dernier et le retour du parti de Hama Amadou dans l’opposition.

Le président de l’Assemblée nationale du Niger a, sans toutefois citer des noms, accusé «certains hommes politiques, et souvent pas des moindres » de faire recours à des réflexes identitaires. Se fichant pas mal de l’atmosphère de plus en plus tendue que ses propos ont commencé à installer dans la salle de la plénière de l’Assemblée nationale, Hama Amadou a continué à enfoncer le clou en abordant le phénomène de la corruption qui aurait cours ces derniers temps dans l’arène politique nigé- rien. L’opposition politique à laquelle appartient désormais le président de l’Assemblée nationale avait récemment accusé le pouvoir du président Issoufou Mahamadou d’avoir corrompu une douzaine de ses députés qui ont récemment cautionné le programme du gouvernement du Premier ministre Brigi Rafini. «Ces derniers ont ainsi choisi de privilégier leurs intérêts individuels au détriment de l’intérêt collectif, oubliant ce faisant nos valeurs traditionnelles de dignité et d’honneur, qui ont permis aux hommes et aux femmes, de la génération antérieure qui nous ont précédés dans ces fonctions de sauvegarder le respect dû par nos concitoyens aux serviteurs de la nation qu’ils étaient», s’est indigné Hama Amadou. Un pavé dans la mare de la mouvance présidentielle.

Un coup dur pour le camp du président qui a décidé de retrousser les manches et de répondre oeil pour oeil, dent pour dent. Poursuivant son réquisitoire contre les animateurs du pouvoir exécutif, le président de l’Assemblée nationale les a invités à respecter les choix politiques des nigériens, notamment ceux qui sont à l’opposition. «L’opposition doit donc pouvoir jouir de tous ses droits, sans vivre sous des menaces judiciaires permanentes. Car la démocratie pour être considérée comme réelle et vivante dans un pays, a besoin du débat politique contradictoire, tolérant et apaisé. Il faut donc que le statut de l’opposition soit respecté», a plaidé Hama Amadou. Le régime parle de discours de guerre. Comme il fallait s’y attendre, le discours du président de l’Assemblée nationale a été perçu comme une véritable déclaration de guerre par les tenants du régime du président Issoufou Mahamadou. «Hama Amadou ne s’est pas exprimé en tant que président de l’Assemblée, mais en tant qu’homme politique», a vigoureusement réagi le député Zakari Oumarou, président du groupe parlementaire du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDSTARAYYA, parti du président Issoufou Mahamadou).

L’homme est allé jusqu’à rappeler que si les députés de la majorité ont, jusque-là, évité de déposer une motion de défiance contre Hama Amadou, c’est parce qu’ils voulaient juste l’observer et voir s’il est en mesure de rester neutre dans la conduite de l’institution parlementaire dans ses nouveaux habits d’opposant. Urbi et orbi, beaucoup de partisans du président Issoufou estiment que Hama Amadou est sur un pied de guerre ouverte, d’où l’idée cogitée par le camp présidentiel de faire recours à l’option d’une motion de défiance contre Hama Amadou soit à l’occasion de la prochaine session de l’Assemblée nationale ou à défaut lors de la session extraordinaire, qui s’ouvrira courant mars 2014.

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