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Situation politique : les jours à venir s’annoncent mouvementés
Publié le mercredi 18 decembre 2013   |  tamtaminfo


Massaoudou
© Autre presse par DR
Massaoudou Hassoumi, ministre de l`Intérieur du Niger


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Le Guri system est visiblement engagé dans la seconde étape de son entreprise difficilement cernable par le nigérien lambda.

Le ministre de l’Intérieur Massaoudou Hassoumi vient de prendre 2 mesures qui annoncent les couleurs. D’abord, c’est par un message radio adressé aux gouverneurs des régions qu’il a donné l’ordre d’interdire systématiquement les meetings et marches de l’opposition. Ensuite, le ministre de l’Intérieur envoi au bureau politique national du CDS-Rahama une correspondance lui intimant l’ordre de tenir un congrès dans les 48 heures qui suivent. Faute de quoi, le ministre Massaoudou menace de suspendre le parti de Mahamane Ousmane, troisième force politique de l’opposition ARDR. Face à ces pressions du pouvoir, l’opposition ne se montre pas surprise outre mesure : « En réalité, la démarche du régime actuel n’est pas anodine encore moins naïve. Elle s’inscrit dan une logique déjà programmée par les tenants du pouvoir : la dissolution des partis politiques de l’opposition … » dira l’ARDR lors de sa dernière sortie médiatique samedi 07 décembre 2013.

D’autres pensent que les récentes décisions du ministre de l’Intérieur ne visent qu’à noyer le poisson dans l’eau. Les tenants de cette hypothèse soutiennent que le gouvernement tenterait ainsi de faire oublier le scandale financier des 400 milliards annoncés par l’ancien président Tandja Mamadou. Et par la même occasion, passer l’éponge sur l’enregistrement audio de l’ancien Viceprésident de la Commission nationale des droits de l’Homme et des libertés fondamentales (CNDH/LF) par ailleurs beau-frère du Premier ministre, Ahamadou Ahallawé. Lequel portait, à son tour, de graves accusations sur le régime Guri system. Soit. Du reste, si c’est ce que le gouvernement recherche véritablement, on ne peut dire de son choix qu’il est pertinent. En plus de paraître glouton avec les scandales financiers dont les 400 milliards, le régime par ces décisions se revêtira volontairement d’une robe dictatoriale. Ce qui porte gravement atteinte et à son image et à sa crédibilité mais à la stabilité politique également.

En tout cas, l’opposition politique s’en est déjà saisi : « L’ARDR rejette ces injonctions et affirme de manière solennelle sa détermination à s’opposer à cette tyrannie. Elle usera des moyens légaux pour que force reste à la loi et elle s’opposera par tous les moyens à cette mesure discriminatoire entre les partis de l’opposition et ceux de la majorité d’où qu’elle vienne et usera de tous les moyens légaux pour que force reste à la loi et la légitimité au peuple. » Concernant ce qu’elle appelle « mesure discriminatoire », l’opposition a volontairement mit de côté la formule consacrée en la matière à savoir « moyens légaux » pour n’utiliser que l’expression « tous les moyens ». Ce qui sous-entend que si le pouvoir l’attaque par des « armes non conventionnelles », c’està- dire, ne découlant pas de l’arsenal juridique du Niger, l’opposition est prête à répondre de la même manière. Elle va d’ailleurs le préciser dans le paragraphe suivant : « d’ores et déjà, I’ARDR se considère en état de légitime défense à compter de ce jour. »

Ainsi, à bien comprendre et croire l’ARDR, après les manoeuvres de division des partis politiques, le Guri system est désormais entré dans la phase 2 de son plan « machiavélique ». Cette phase est la plus importante mais la plus dangereuse également puisque la logique serait de mettre tout le monde au pas, de gré ou de force. Récapitulons. Dès le début, l’opposition réunie à l’époque au sein de l’ARN, Alliance pour la réconciliation à travers son chef de file Seïni Oumarou avait annoncé la « liquidation » des principaux partis politiques du pays. Seïni Oumarou avait alors cité son parti le MNSD-Nassara, le CDS-Rahama et même le MODEN / FA Lumana africa de Hama Amadou qui était pourtant l’allié du parti au pouvoir dans le temps. C’était on se rappelle à la veille de la formation du gouvernement dit d’union nationale du président Issoufou.

Se référant au cas du CDS-Rahama avec l’affaire Abdou Labo, le chef de file de l’opposition avait utilisé le terme « laboliser » les partis politiques pour attirer l’attention de l’opinion publique sur les manoeuvres du pouvoir. Quelques semaines plus tard, effectivement, le MNSD-Nassara et le MODEN FA sont labolisés. Le premier, a vu une dizaine de députés élus sous sa bannière rejoindre le camp présidentiel tout en se réclamant du MNSD exactement comme Abdou Labo et sa cohorte. Le second, assiste aussi impuissant à la « rébellion » de son Viceprésident Mahamane Salissou Habi et son Secrétaire général Omar Hamidou dit Ladan Tchiana et d’autres qui décident de retourner siéger au gouvernement passant outre les décisions du bureau politique du MODEN FA. Eux aussi clament toujours appartenir à leur parti dont ils continuent de parler à son nom. Donc, la prophétie de Seïni Oumarou s’est réalisée : le MNSD et le MODEN FA sont tous labolisés comme le CDS.

De son côté, l’ARDR avait déjà prédit ce qu’elle a appelé « Les atteintes aux libertés publiques, notamment les libertés de réunion et de manifestations, allant jusqu’à l’immixtion du pouvoir dans le fonctionnement des partis politiques, comme l’attestent les cas enregistrés à Tahoua, Konni, Say et tout récemment au cours de l’élection du Président du Conseil de ville de Niamey. » C’était le 14 Novembre 2013 lors d’une déclaration publique.

Entre temps, le gouvernement a commandé pour 22 tonnes du matériel de maintien de l’ordre. Impossible donc de ne pas s’inquiéter sur le devenir de la stabilité politique du Niger après le message radio du ministre de l’Intérieur et la réponse que lui a réservé l’opposition. Toutefois, rien n’oblige de sombrer dans le désespoir. Une once de sagesse peut bien visiter la classe politique nigérienne particulièrement le président de la république Issoufou Mahamadou, Père de la nationale, garant de l’unité nationale, de la cohésion sociale et du respect de la constitution au nom de laquelle il est chef de l’Etat.

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