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Célébration de la Journée de l’Enfant Africain : à Niamey, les autorités s’engagent à renforcer la prise en charge des enfants en difficulté

Publié le vendredi 18 juin 2021  |  actuniger.com
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© Autre presse par DR
Célébration de la Journée de l’Enfant Africain : à Niamey, les autorités s’engagent à renforcer la prise en charge des enfants en difficulté
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La région de Niamey n’est pas restée en marge de la célébration de l’édition 2021 de la Journée de l’Enfant Africain (JEA 2021) qui a été placée cette année sous le thème de l’accélération de la mise en œuvre de la Charte africaine des Droits et du Bien-être de l’Enfant. A cette occasion, les autorités régionales, avec à leur tête le gouverneur de la Région, Oudou Ambouka, se sont engagées à apporter les réponses adaptées pour la prise en charge des enfants en difficulté.

C’est la Maison des jeunes et de la culture Djado Sekou de la capitale qui a servi de cadre, dans l’après-midi du mercredi 16 juin 2021, pour les activités commémoratives au niveau de la Région de Niamey, de l’édition 2021 de la Journée de l’Enfant Africain (JEA 2021). La cérémonie a été parrainée par le gouverneur de la Région, M. Oudou Ambouka, et s’est déroulée en présence du secrétaire général adjoint du ministère de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant, des autorités municipales, des représentants des associations nationales et internationales en charge de la protection de l’enfant, notamment l’Unicef, Save The Children et Plan International, ainsi que de nombreux invités au rang desquels beaucoup d’enfants invités pour la circonstance.

A l’entame de la cérémonie, la directrice régionale de la Promotion de la femme et de la Protection de l’Enfant a pris la parole pour présenter la situation des enfants au niveau de la Région de Niamey et plus spécifiquement, les mécanismes de la prise en charge des enfants en difficulté. « Les Services de protection offrent diverses prestations pour les enfants victimes des différentes formes de violence, d’abus ou d’exploitation qui sont ceux qui souffrent d'atteintes à leur intégrité physique, psychologique et sociale », a indiqué Mme Babadi Mariama qui a cité comme exemples, et entre autres, les cas des enfants abandonnés ; des enfants victimes de toute forme de négligence, c'est-à-dire de non- satisfaction de leurs besoins primaires ; les enfants victimes de toute forme de maltraitance ce qui inclue toute forme d’agression physique, psychologique et verbale ; les enfants victimes d’abus sexuels notamment (les agressions sexuelles et les viols) ainsi que les enfants victimes de toutes les formes d'exploitation et les pires formes de travail des enfants à savoir l’exploitation sexuelle commerciale (prostitution), la traite des enfants, au niveau national et transnational, le mariage des enfants (mariage précoce ou mariage forcé). La Directrice régionale a souligné le cas particulier et problématique des enfants de rue, ceux qui vivent et habitent dans la rue, ceux qui travaillent dans la rue mais ont une famille et un domicile et, enfin, les enfants de la rue qui sont en situation de fugue temporaire mais qui peuvent finir par rester dans la rue. « C’est avec ces catégories d'enfants que travaillent nos services de protection », a expliqué Mme Babadi Mariama qui a fait savoir qu’en 2020, 3013 enfants ont bénéficié des prestations des Services de Protection. Il s’agit des enfants égarés, des enfants issus de familles démunies, des enfants en difficultés d’accès aux services de base, des enfants auteurs de délits ou en conflit avec leurs parents ou tuteurs, des enfants de mères malades mentales, des malades chroniques issus de familles démunies, des enfants en difficulté de garde suite à la séparation des parents, des enfants sortis de détention ainsi que des enfants victimes d’abandon ou des enfants séparés ou non accompagnés pour ne citer que ceux-là. Malgré ces efforts, « beaucoup de défis restent à relever pour assurer des services appropriés à chaque enfant de Niamey en difficulté familiale ou victime d'abus de violences et ou d'exploitation », a reconnu la Directrice régionale en charge de la Protection de l’enfance, qui a de ce fait, solliciter une plus grande implication effective des autorités administratives et communales pour appuyer la prise en charge des enfants en difficultés.

Plaidoyer des enfants en faveur de leurs droits

Au cours de la cérémonie, les représentants des enfants ont soumis leurs doléances à travers un plaidoyer dans lequel ils ont d’abord, rappelé les engagements et déclarations régionales et internationales relatives au droit de l’enfant auxquelles le Niger a souscrit et ont été déclinées au plan national, à travers des politiques, programmes et textes législatifs et réglementaires. Il s’agit, notamment au plan international, de la Convention relative aux droits de l'enfant (CDE) ratifié par le Niger le 20 novembre 1990 ; la Charte africaine des droits et du bien-être de I'Enfant (CADBE) ratifié par le Niger en 1996 et la Directive des Nations Unis concernant le mode non traditionnel de prise en charge des enfants. Au plan national, il y a la constitution du 25 novembre 2010 ; l’adoption en 2013 de la politique nationale de la protection de l'enfant accès sur la lutte contre les abus, violences, exploitation à l’égard des enfants l’adoption en 2014 de la loi 2014-72 portant organisation attributions et fonctionnement des juridictions pour mineurs ; l’adoption en 2014 de la politique nationale de la protection judiciaire juvénile ainsi que le Document Cadre de Protection de l’Enfant en 2013 ; le Programme National de protection de l’enfant et le Plan d’action quinquennal de la politique de protection judiciaire juvénile. « Ce dispositif plus ou moins satisfaisant peine à être effectif dans le quotidien des enfants », ont-ils déploré car, en effet, « les enfants de la région de Niamey font face à de multiples obstacles pour la réalisation de leurs droits au développement, au bien-être et à la protection contre les abus de violences et exploitations ».

Dans le plaidoyer, les représentants des enfants ont indiqué que ce sont des centaines d’enfants qui sont utilisés dans la mendicité, dans la prostitution, dans le travail décent. Aussi, d’autres enfants souffrent en silence dans les familles victimes d’abus sexuel, de maltraitance, de négligence, qui les poussent à se rebeller du système social pour se retrouver dans la rue, s‘adonnant à la consommation de stupéfiants, le vols et autres crimes et délits. A titre indicatif, poursuit le document de plaidoyer, les Services de Protection de la ville de Niamey ont assisté plus de 3000 enfants en 2020 en dépit des problèmes que ces services rencontrent pour leur fonctionnalité dont une insuffisance de ressources humaines financières et matérielles. C’est pourquoi, « chers parents, chers élus, nous sollicitons solennellement un accompagnement des Services de Protection par les communes et cela à travers l'inscription d’une ligne budgétaire pour la protection de l’enfant dans les Plans de Développement Communaux (PDC) et au niveau du conseil de ville », ont plaidé les enfants pour qui, « l’engagement des autorités et des élus constituent pour eux un gage de protection de leurs droits ».

Des engagements pour une meilleure protection des droits des enfants

Dans le discours qu’il a prononcé à cette occasion et en recevant les doléances des enfants, le Gouverneur de la Région de Niamey et parrain de l’évènement a tout d’abord rappelé la genèse de la célébration de cette journée ainsi que sa portée. M. Oudou Ambouka a ensuite abordé le thème retenu cette année qui est, « 30 ans après l’adoption de la charte : accélérons la mise en œuvre de l’agenda 2040 pour une Afrique digne des enfants », et qui, selon le gouverneur, cadre parfaitement avec le noble programme de renaissance III du Niger, cheval de bataille des autorités de la 7e République, au premier rang desquelles le Président de la République, SEM. Bazoum Mohamed. « Vous conviendrez avec moi que de nombreux défis restent à relever en matière de protection, de la promotion et de la réalisation des droits des enfants », a déclaré le gouverneur de la région de Niamey, qui a indiqué que c’est dans ce cadre que la Direction Régionale de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant a initié cette activité festive culturelle et de plaidoyer qui va aboutir à la signature d’un engagement formel des responsables élus locaux pour la prise en compte d’une ligne budgétaire pour l’assistance des enfants en situation de vulnérabilité. Avant de terminer son intervention, le gouverneur Oudou Ambouka n’a pas manqué d’adresser ses remerciements à tous les partenaires techniques et financiers dont, « l’appui a toujours été déterminant dans la conduite des activités en matière de défense des droits des enfants ».

La cérémonie, qui a été riche en animation culturelle et artistique au grand bonheur des enfants qui ont fait massivement le déplacement, a été clôturée par la signature du document d’engagement par les responsables régionaux et les élus locaux pour une prise en compte effective de la promotion et de la protection des droits des enfants dans le cadre de leur politique et stratégie de développement.
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