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Polémique autour de l’affaire des 400 milliards : pourquoi le gouvernement ne veut pas que la vérité jaillisse ?
Publié le vendredi 20 decembre 2013   |  Nigerdiaspora


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© Le Sahel
Le Premier ministre, chef du gouvernement, président du Conseil National des Investisseurs Privés (CNIP) SE Brigi Rafini


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Apparemment, le gouvernement de Brigi Rafini n’a aucune envie de mettre fin à la polémique née des 400 milliards qu’aurait laissés l’ancien président Tandja Mamadou dans les comptes de l’Etat. Plusieurs semaines se sont déjà écoulées depuis qu’un enregistrement audio de Tandja Mamadou affirmait que les comptes de l’Etat du Niger contenaient la bagatelle somme de 400 milliards à la date du 18 février 2010. Après cette grave révélation, le gouvernement s’était d’abord tue des jours durant avant qu’une une radio privée tente de démentir l’information, faisant cas d’un document daté du 21 février 2010 qui proviendrait des services compétents et qui relevait les comptes de l’Etat estimés à quelques 43 milliards de nos francs. La télévision nationale Télé Sahel va elle-même se baser sur cette radio pour dénigrer l’ancien président. Mais ce document ne résistera pas aux analyses des Nigériens. En quelques parutions, certains confrères l’ont dénudé, démontrant sa nature grossière et mensongère.
Puis, vint cette autre lettre attribuée à l’ancien ministre des Finances Ali Mahamane Lamine Zeine qui aurait attiré l’attention du président de la république Mamadou Tandja sur la sécheresse financière qui guettait le trésor national. Selon cette correspondance, « À la date du 10 février 2010, la trésorerie globale de l’Etat et des comptes projets à la BCEAO, s’élevait à 55 milliards 575 millions 562 mille 965 FCFA. La trésorerie nette, c’est à- dire, sans les comptes projets est de : 42 milliards 281 millions 969 mille 353 FCFA. » Mais là aussi, c’est un journal privé de la place qui est choisi pour rendre publique cette lettre, en lieu et place du gouvernement Or, s’il voulait vraiment que la vérité jaillisse, le pouvoir en place dispose de mille et une solutions. D’abord, pourquoi solliciter les services des médias privés pour une question si importante et qui requiert la plus grande responsabilité ? Il n’y a pas de doute, si le premier document « lâché » sur la place publique, il faut comprendre que le gouvernement ne puisse pas prendre le risque d’être coupable de faux et usage de faux.

Ceci est valable aussi pour la lettre que Lamine Zeine aurait envoyée à Tandja Mamadou. Déjà, certains commentaires télé ont relevé que cette correspondance porte également la mention «directeur général du trésor et de la comptabilité publique »alors qu’en ce temps, ce poste n’existait pas et c’est seulement après le coup d’Etat du 18 février 2010 que cette réforme est intervenue. Il y avait plutôt un Trésorier général de l’Etat au moment où Lamine Zeine aurait écrit cette correspondance dont on lui impute la paternité. D’autres analystes vont plus loin et font remarquer que ladite lettre ne prote pas les armoiries de la république du Niger. Aussi, la devise du pays Fraternité – Travail – Progrès qui figure sur tous les documents officiels du ministère des Finances n’existe pas en bas de la mention REPUBLIQUE DU NIGER sur la lettre de défense du gouvernement. Or, de tout temps, la devise est toujours inscrite en dessous de « République du Niger ». Pour l’heure, tout le monde semble interloqué par l’entêtement du pouvoir à ne pas chercher à voir plus clair dans cette affaire. Vouloir connaître la vérité, c’est faire l’audit de la transition du CSRD, ou tout au moins, mettre en place une commission indépendante d’enquête. Mais au lieu de cela le gouvernement entretient le dilatoire, encourageant ainsi la désinformation. En fait, ce n’est que cette affaire qui attend d’être élucidée. Rappelons-nous celle des 1 000 milliards d’EXIM-BANK. Là aussi, pris la main dans le sac, le gouvernement a promis de transmettre la convention y relative à l’Assemblée nationale. Jusqu’à la clôture de la session budgétaire, cela n’a pas été fait. Pourquoi ? Allez savoir !

Ibrahim YERO

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