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Editorial : l’unité nationale, une constante
Publié le vendredi 20 decembre 2013   |  Le Sahel


Mahamadou
© Autre presse par DR
Mahamadou Adamou


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1958-2013 : la République du Niger a aujourd'hui 55 ans. 55 ans, c'est peu dans la vie d'une Nation, mais c'est aussi l'âge de la maturité. C'est autour de cet âge, dans les temps anciens, que l'homme est promu au sein du prestigieux cercle des sages. Et c'est cette vertu de la sagesse qui a guidé la génération de pionniers qui avait pris avec courage et détermination la relève de l'administration coloniale, avec comme seul et unique dessein de relever le défi d'édifier une Nation nigérienne Une et solidaire. Et ce pari ne fut pas vain : de tous temps, le Niger se distingue comme étant ce pays où toutes les filles et tous les fils vivent en parfaite symbiose.
La force de ces régimes devanciers résidait dans l'extraordinaire action en faveur de la culture de la cohésion et de l'amour de la patrie. Il n'y avait ni Est, ni Ouest, ni Nord ni Sud. Il y avait simplement un pays à construire, le Niger, et un peuple à unir, les NIGERIENS. Ils ne connaissaient pas de clivage entre Haoussa, Zarma, Peulh, Touareg, Arabe, Béribéri, Gourmanché, Boudouma : il n'y avait que le frère Nigérien. Et pour marquer leur volonté ardente de consolider l'unité nationale, les leaders politiques de l'époque étaient élus dans des circonscriptions loin de leurs villages d'origine. Ainsi, Diori Hamani était Député de Zinder et Djibo Bakary, député de Tessaoua, etc. Il n'y avait point de ''ktchékanda'' ou de ''dandandi''. Partout, sur l'immense territoire national, le Nigérien était chez lui. Les joutes oratoires et les divergences politiques restaient au stade idéologique. Les querelles byzantines, les coups bas et autres perfidies étaient méconnus à cette époque-là.

Or, que constatons-nous aujourd'hui, à l'heure où ce sont les intellectuels qui écument la classe politique nigérienne ? En effet, depuis un certain temps, il y a une vertigineuse ascension des idées ethnocentristes et régionalistes pour diviser les Nigériens, distiller la haine et la méfiance, et cela en dépit des règles édictées par la Constitution du 25 novembre 2010, qui stipule en son article 8 que ''La République du Niger est un Etat de droit. Elle assure à tous l'égalité devant la loi sans distinction de sexe, d'origine sociale, raciale, ethnique ou religieuse. Elle respecte et protège toutes les croyances. Aucune religion, aucune croyance, ne peut s'arroger le pouvoir politique ni s'immiscer dans les affaires de l'Etat.
Toute propagande particulariste de caractère régionaliste, raciale ou ethnique, toute manifestation de discrimination raciale, sociale, sexiste, ethnique, politique ou religieuse, est punie par la loi. Plus loin, la même Constitution indique, Art. 9, que ''les partis politiques à caractère ethnique, régionaliste ou religieux sont interdits. Aucun parti ne saurait être créé dans le but de promouvoir une ethnie, une région ou une religion, sous peine des sanctions prévues par la loi.
Or, ne mesurant sans doute pas le danger d'un tel comportement à la limite irresponsable, certains compatriotes à qui la Nation a tout donné, véhiculent ça et là les germes de la division et de la haine entre les Nigériens, oubliant de ce fait cette vérité coranique qui indique que le pouvoir appartient à Dieu. C'est Lui qui le donne à qui Il veut et l'ôte à qui Il veut.
Il va sans dire que la paix et l'unité nationales ne doivent nullement souffrir des ambitions démesurées des uns et autres. Ce sont des biens précieux, qu'il faille continuellement préserver. L'unité entre les Nigériens, la culture de la paix et de la sécurité, la tolérance et la solidarité, sont des vertus cardinales qui doivent être enseignées et propagées partout. Notre devise, ''Fraternité - Travail-Progrès'', est une invite à l'union de tous les Nigériens afin de se donner la main et travailler ensemble pour la construction du pays.
Aujourd'hui, comme demain, nul n'a le droit de détruire les fondements de l'unité nationale que des grands visionnaires ont profondément et solidement ancrés dans les réalités nigériennes, souvent au prix de grands sacrifices. Ainsi, ceux qui connaissent bien le Président Seyni Kountché lui reconnaissent ses qualités d'un grand bâtisseur de l'unité nationale, un thème qui apparaît d'ailleurs au détour de presque tous ses discours et autres interventions publiques. Et à chaque fois qu'il en parlait, c'est pour exprimer son intransigeance sur le devoir qui incombe à tous et à chacun d'agir dans le sens de la sauvegarde et de la consolidation de l'unité de tous les fils du Niger. «Nous ne tolérerons aucune velléité de division au sein de notre peuple, aucune propension à la constitution de clans idéologiques ou d'intérêts dont le but sera de distraire nos masses des préoccupations économiques et sociales qui les assaillent», disait-il dans un de ses multiples messages à la Nation. Pour défendre les valeurs d'unité nationale, il ne transigeait pas sur les mots : «Et là, je m'adresse aux Nigériens dont la nigérienneté est encore verte, qui vivent dans la petitesse et les bas instincts, et qui ne veulent voir et connaître du Niger que leur ethnie, leur région, leurs intérêts sordides et égoïstes. S'il le faut, nous édicterons à leur encontre des sanctions terribles...», rappelait-il dans son message à la Nation du 2ème anniversaire de la prise du pouvoir (15 avril 1976).
Aujourd'hui, plus que jamais, nous avons le devoir de défendre ces valeurs âprement défendues par nos grandes figures, voire par nos ancêtres qui ont eu la clairvoyance de tisser des liens de cousinage entre les différentes composantes sociales de notre pays. C'est dire que l'heure n'est plus à la politique politicienne, mais à la remise de tous au travail. Dieu a déjà choisi pour le Niger un Président de la République, SEM Issoufou Mahamadou. Un Président qui, en dépit des obstacles de toutes sortes, est en train de conduire, avec courage et abnégation, le bateau nigérien à bon port. Des résultats tangibles sont là pour le prouver. Et le peuple nigérien, dans sa majorité, l'a ouvertement démontré à travers les multiples votes de ses représentants à l'Assemblée. La communauté internationale a reconnu positivement les efforts déployés par notre pays malgré un contexte sous régional parti-culièrement difficile. Cette reconnaissance a permis la mobilisation de ressources financières abondantes qui sont en train d'être consacrées à la reconstruction et à la modernisation du pays.
Donc, comme l'a dit et répété à maintes reprises le Président de la République Issoufou Mahamadou, les querelles de clocher, les complots d'une certaine classe politique contre le peuple souverain en vue de se partager les dépouilles de la République, sont nuisibles à la cohésion sociale. Il faut que cela cesse et au plus vite. Et dans son message à la Nation à l'occasion du 55ème anniversaire de la République, le Président Issoufou a réitéré son appel à l'union de tous les Nigériens : ''Au-delà de nos divergences politiques et d'opinions, nous devons tous, individuellement et collectivement, avoir comme boussole l'intérêt national. Nous devons tous nous inspirer de l'exemple de dignité, de patriotisme, d'humilité et de dépassement de soi donné par le Président Nelson Mandela, qui, après 27 ans passés derrière les barreaux, jalonnés de moult humiliations et privations, a su tourner cette page sombre, en pardonnant, en rassemblant ses concitoyens de toutes les couleurs et de toutes les conditions sociales autour de l'idéal de construction nationale.
Le 5ème anniversaire de la République est justement une occasion pour nous de célébrer cette valeur républicaine par excellence, que constitue l'égalité des citoyens''.

Mahamadou Adamou

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