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Niger : Le ROTAB bat le pavé pour un partenariat sincère et transparent entre le Niger et Areva
Publié le dimanche 22 decembre 2013   |  Tamtam Info News


Areva
© Autre presse par DR
Areva au Niger : une ONG poursuivie pour diffamation renouvelle ses accusations de corruption


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A l’appel du Réseau des organisations pour la transparence et l’analyse budgétaire (ROTAB), des centaines de militants des organisations membres dudit réseau ont participé, samedi 21 décembre, à la marche suivie de meeting sur le siège d’Areva à Niamey.

Il s’est agit pour le ROTAB, de dénoncer « l’exploitation à sens unique de l’uranium nigérien depuis 45 ans » par la multinationale française. « Notre uranium a suffisamment gavé les besoins énergétiques de la France », a clamé le coordonateur du ROTAB, Ali Idrissa. « Il l’a érigée en première puissance atomique mondiale, au point de lui assurer, durant plusieurs décennies, la fourniture des centrales nucléaires d’autres pays, pour son plus grand bien », a-t-il ajouté.

Le coordonateur du ROTAB s’est par la suite prononcé sur la réalité de l’activité minière au Niger exercée par Areva. Numéro 1 mondial du nucléaire, la multinationale française allume aujourd’hui 35 lampes électriques sur 100 en France, par l’uranium nigérien. Le Niger cependant, « principal pourvoyeur de ce minerai est éclairé par le bois de chauffe », regrette le ROTAB.

Pour arriver à cette situation, il a fallut que les contrats liant le Niger à Areva, à travers ses deux filiales, la Société des mines de l’Aïr (SOMAÏR) et la Compagnie minière d’Akouta (COMINAK) soit déséquilibrés, tout comme l’ont d’ailleurs reconnu les autorités de la 7ème République. « Bien que l’uranium représente 70% des exportations du Niger en 2007-2008, il ne contribue que pour 5% seulement au PIB », appuie le ROTAB.

Face à cette situation, l’organisation a décidé de prendre « ses responsabilités » face à l’histoire. « Celle d’amener nos dirigeants et Areva à équilibrer le contrat en cours », a martelé Ali Idrissa. En effet, poursuit-il, « les conventions de SOMAÏR et COMINAK expirent dans dix jours. En ce moment même, le Niger et Areva négocient leur renouvellement pour les dix prochaines années ».

Cependant, « ces négociations sont actuellement bloquées parce que le groupe nucléaire français rejette carrément l’application du Code minier de 2006 à ses filiales », regrette Ali Idrissa. « Areva invoque un titre minier octroyé en 1968 par le Niger à la Commission de l’énergie atomique (CEA), ancêtre d’Areva. Ce dernier invoque également les dispositions du Code minier de l’UEMOA, selon lequel, « la nouvelle législation ne peut être appliquée que si elle procure des avantages à l’exploitant. »

Pour toutes ces raisons et bien d’autres, le ROTAB estime que « le Niger doit tirer profit de ses ressources uranifères et les clauses contractuelles abusives doivent changer impérativement. » Pour lui, ce changement passe nécessairement par un partenariat sincère et transparent ». Ainsi, « les négociations actuelles constituent une opportunité pour les nigériens, particulièrement la jeunesse nigérienne qui doit jouir des retombées de l’exploitation uranifère ».

Par rapport à la divergence sur l’application du code minier de 2006, le ROTAB demande au Gouvernement du Niger son application stricte. « C’est une question de principe et de responsabilité vis-à-vis du Peuple de l’Histoire », conclu la déclaration.

Cette première manifestation de rue du ROTAB annoncée pour se tenir le 14 décembre dernier a été interdite par les autorités communales de Niamey, qui ont brandi le message radio du ministre de l’Intérieur adressé aux gouverneurs des huit régions, interdisant toute manifestation de rue de l’opposition. Le ROTAB a alors attaqué cette interdiction en justice qui lui a donné raison, jeudi dernier.

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