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Annulation du Hadj 2021 : Un grand manque à gagner pour les agences de pèlerinage du Niger

Publié le vendredi 16 juillet 2021  |  Agence Nigerienne de Presse
La
© Autre presse par DR
La mecque
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NIAMEY - Le rituel annuel de pèlerinage à la Mecque ne se déroulera pas cette année 2021 pour cause de la pandémie du Covid-19. L’annulation annoncée par les autorités saoudiennes n’est pas sans conséquences pour les pèlerins et particulièrement pour les agences qui organisent ce rite au Niger.

En effet, rappelle-t-on, c’est à quelques semaines du début des vols, soit le 12 juin 2021, que l'Arabie saoudite a annoncé que l'accomplissement du Hajj pour cette année sera limité à 60 000 pèlerins de l'intérieur du Royaume, en raison des "mutations" du coronavirus dans le monde. Ce qui signifie que les candidats au Hadj du monde entier et précisément ceux du Niger ne peuvent accomplir le cinquième pilier de l’Islam cette année.

Chaque année, c’est deux à trois milles pèlerins nigériens qui se rendent en terre sainte en vue d’accomplir le cinquième pilier de l’Islam. Le prix du Hadj varie en fonction de l’année et tourne autour de 2,5 à 3 millions de francs CFA par candidat. Et ce voyage est organisé par la centaine d’agences pour le pèlerinage et la Oumra implantées majoritairement à Niamey, mais également à l’intérieur du pays.

Toutes ces agences se retrouvent cette année en situation de chômage technique, puisqu’elles tirent la majeure partie de leurs revenus dans l’organisation du pèlerinage.

Cette organisation annuelle génère 4 à 6 milliards de francs CFA de recettes, estime le responsable d’une agence de la place, « et nous gagnons surtout dans l’organisation du Hadj que de la Oumra, et cette année nous ne savons que faire avec les quelques candidats qui ont déjà effectué le versement. Nous les remboursons ou gardons l’argent, cela équivaut au même puisqu’on ne peut rien faire avec leur argent ».

L’enregistrement des candidats au Hadj au niveau des agences procure des centaines de millions par opération à ces agences, et cela varie en fonction du nombre de candidats que ces agences enregistrent. Cette année, cette opération ne sera pas possible du fait de la fermeture des frontières de l’Arabie Saoudite pour les pèlerins du monde entier.

Cette situation de précarité que vivent les agences du manque de la principale activité qui rapporte « nous impose de mettre certains de nos agents au chômage pour un certain temps, nous gardons que deux ou trois agents pour assurer la permanence en attendant la relance », nous a confié Oustaz Zakaouanou, promoteur d’une agence de pèlerinage.

Aucune mesure d’accompagnement ni de la part du Commissariat à l’Organisation du Hadj et de la Oumra (COHO), ni du côté des autorités saoudiennes ou nigériennes. Les agences se remettent à elles-mêmes et prennent leur mal en patience, en attendant des jours meilleurs.

Les agences qui n’exercent que l’activité du Hadj vont devoir fermer, celles qui ont d’autres occupations s’y adonnent pour combler le grand vide laissé par la perte des revenus du pèlerinage.

Cinquième pilier de l’islam, le pèlerinage à La Mecque représente un moment fort de la vie des musulmans. Cette année, le hajj devrait démarrer le 17 juillet et prendre fin le 22 juillet, après la célébration de l’Aïd El Kébir.

SML/KPM/ANP-0107 Juillet 2021
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