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Education et Protection des enfants en mobilité dans la région d’Agadez : des résultats satisfaisants et des bénéficiaires reconnaissants à l’Unicef et à ses partenaires

Publié le samedi 31 juillet 2021  |  actuniger.com
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© Autre presse par DR
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Dans le cadre de son appui multiforme au gouvernement du Niger pour garantir les droits des enfants, l’UNICEF en collaboration avec plusieurs partenaires techniques et financiers, a initié plusieurs programmes visant à assurer l’éducation et à renforcer la protection des enfants en mobilité dans plusieurs régions du pays. A Agadez, carrefour par excellence à forte concentration de migrants, le Fonds a ainsi financé un projet de renforcement de la protection et de l’éducation pour les réfugiés et demandeurs d’asile du centre humanitaire et des cases de passages de la ville. Mis en œuvre par l’ONG INTERSOS, le projet a été exécuté par la nouvelle approche de l’Unicef qui se traduit par un paquet intégré d’intervention dans les domaines de l’éducation et la protection des enfants en mobilité. Les interventions du projet ont permis d’atteindre des résultats satisfaisants avec des impacts directs et indirects tant pour les enfants réfugiés et demandeurs d’asile que pour la communauté hôte comme en témoignent les principaux bénéficiaires. Cet article est la seconde partie du reportage que nous consacrons à la prise en charge des enfants en situation de mobilité dans la région d’Agadez à travers le projet de « renforcement de la protection et de l’éducation pour les réfugiés et les demandeurs d’asile du Centre humanitaire et des cases de passage d’Agadez », financé par l’Unicef et mis en œuvre par Intersos, et dont la première partie est à lire sur actuniger sous le titre : Migrations et droits des enfants : à Agadez, l’Unicef accompagne le gouvernement en matière de protection et d’éducation des enfants en mobilité.

Connu principalement comme un pays de transit pour les flux migratoires en provenance d’Afrique de l’Ouest et du centre, principalement vers la Libye et l’Algérie et, dans une moindre mesure, vers l’Europe, le Niger est également devenu aussi ces dernières années à la fois un pays de départ de migrants notamment vers les pays du Maghreb et un pays de transit pour les migrants refoulés d’Algérie et de la Libye. Le pays accueille aussi des demandeurs d’asile et des réfugiés notamment des somaliens, des éthiopiens, des soudanais etc...

Les sites prioritaires de transit comprennent Agadez, Arlit et Aderbissinat qui sont des zones à forte concentration de migrants. A titre d’exemple, les statistiques officielles font ressortir que 92% des migrants nigérians, transitent par le Niger, principalement Agadez, et se dirigent vers la Libye pour atteindre l’Italie. Ces flux migratoires sont de plus en plus constitués d’enfants en situation de mobilité qui sont extrêmement vulnérables et exposés à de multiples risques, particulièrement au moment où ils doivent sortir des voies sûres et légales ou s’ils sont non-accompagnées ou séparés de leurs familles.

Dans le cadre de son appui au gouvernement du Niger, pays à la fois de départ, de retour et de transit pour les migrants, l’UNICEF a mis en œuvre une nouvelle approche d’assistance et de protection des enfants en mobilité et qui vise à garantir pour les enfants tout un continuum de protection. L’objectif est d’appuyer le gouvernement à renforcer le système du service public de protection de l’enfant à faire la prévention, à a assurer l’assistance et la protection des mineurs en mobilité et à assurer la coordination des acteurs et des mécanismes communautaires et ce, en respectant les standards internationaux. De manière plus spécifique, l’approche vise à renforcer les offres de service aux mineurs en mobilité dans les zones de transit ; à améliorer la prévention dans les zones de départ et de transit au Niger, à faciliter des solutions durables pour les mineurs dans le pays, et enfin, à améliorer la coordination notamment entre les services au niveau national et régional en charge de protection de l’enfant.

Garantir les droits des enfants en mobilité dans les zones à forte concentration de migrants

Dans la région d’Agadez, l’Unicef avec l’appui de plusieurs partenaires techniques et financiers notamment l’Union européenne; UK AID; Notcom France et le ministère italien de l’Intérieur, a financé le « Projet de renforcement de la protection et de l’éducation pour les réfugiés et les demandeurs d’asile du centre humanitaire et des cases de passages de la ville d’Agadez ». Le projet qui est mis en œuvre par l’ONG internationale INTERSOS basée à Rome et présente au Niger depuis février 2019, vise à renforcer la réponse en protection et éducation donnée aux réfugiés et aux demandeurs d’asile hébergés dans le site humanitaire qui est situé à 13 Km de la ville d’Agadez et dans les cases de passage dans la ville d’Agadez ainsi que les enfants autochtones de la communauté d’accueil notamment ceux scolarisés dans les écoles de KATANGA, SALKHAD, SABON GARI, TAGLANFAT, MAI ADOUA et NASSARAOUA.

L’un des aspects particuliers et important qui mérite d’être souligné, c’est que le Projet est mis en œuvre à travers une approche intégrée. C’est ce qu’a mis, d’ailleurs en avant, M. Abdoul Razak Mamane Issaka, chef du service communal du développement communautaire et de l’aménagement du territoire : « L’ONG Intersos a opté pour une approche participative et inclusive, elle travaille avec le maximum d’acteurs de la commune. Nous avons donc mis en commun un comité de suivi qui est présidé par le maire. Ce comité tient des réunions périodiques pour faire la situation des activités qui sont réalisées sur le terrain. Egalement de temps en temps, nous effectuons des missions pour constater de visu les réalisations de l’ONG sur le terrain », nous a-t-il expliqué. Aussi, en plus de l’assistance apportée aux enfants demandeurs d’asile, le projet associe aussi les enfants de la communauté hôte qui sont dans le grand besoin. Ainsi, 94 jeunes de la communauté hôte ont pu bénéficier de cet appui. « Le projet a aussi accompagné ces jeunes après leur formation professionnelle dans la formation en vie associative pour les aider à s’associer afin d’exercer leur propre activité, ce qui est pour moi une innovation importante », a ajouté M. Abdoul Razak Mamane Issaka, qui tout en exprimant sa reconnaissance à l’UNICEF et INTERSOS, s’inquiète du vide que va engendrer la fin du projet.

La population ciblée par les interventions est formée des garçons et des filles réfugiés et demandeurs d’asile qui résident dans le centre humanitaire d’Agadez, les cases de passage, ainsi que leurs parents et la communauté d’accueil. Les bénéficiaires du projet sont les enfants et adolescents âgés de 0 à 17 ans en famille et les Enfants Non Accompagnés (ENA) y compris ceux qui ne sont plus mineurs mais qui sont rentrés au Niger comme tels, ainsi que les élèves des écoles d’accueil où sont inscrits les enfants demandeurs d’asile. Ce qui constitue un plus pour les écoles partenaires du projet.
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