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Niger : Le Divorce, un phénomène qui prend de l’ampleur à Niamey (Uléma)

Publié le vendredi 27 aout 2021  |  Agence Nigerienne de Presse
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© Autre presse par DR
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Niamey - Le Divorce est un phénomène qui prend de plus en plus d’ampleur au Niger et particulièrement à Niamey où à peine 20 % des unions célébrées en grande faste résistent, a fait remarquer le Secrétaire Général de l’association Islamique du Niger, M. Youssou Mounkaila, dans un entretien à l’Agence Nigérienne de Presse (ANP).

Les conditions et les effets de la dissolution du mariage sont régis par les lois religieuses et/ou par le code civil, elle intervient comme sanction d’une faute grave commise par un conjoint envers l’autre par une décision de l’autorité judiciaire, a précisé l’ uléma dont la structure est sollicitée pour des affaires matrimoniales.

L’Association reçoit généralement les plaintes des femmes et convoque le conjoint pour une confrontation, l’objectif étant d’aplanir les divergences en prodiguant des conseils sur la base des enseignements islamiques.

Au nombre des causes de divorce, le responsable de l’association Islamique énumère le mensonge réciproque, notant qu’avant le mariage les deux partenaires se rencontrent et chacun essaye de mentir d’une manière et d’une autre soit sur sa situation matérielle ou ses caractères.

Une fois le mariage consommé, tout de suite on constate que le mari n’a pas la capacité de prendre en charge sa femme et qu’il a un mauvais caractère ou la femme aussi a menti sur ses comportements, ce qui conduit à la rupture, documente l’Uléma.

Les autres facteurs de dissolution de foyers sont l’ignorance des règles de vie en couple ou les prescriptions de l’islam sur les droits et les devoirs du mari et de l’épouse.

‘’nous pouvons parler de la compréhension de l’égalité entre Homme et Femme, beaucoup de gens n’ont pas compris, c’est quoi l’égalité, donc une fois le mariage consommé la femme pense qu’elle a le droit de faire tout ce qu’elle veut sans le consentement du mari, alors qu’après le mariage la femme n’a pas le droit de faire ce qu’elle veut sans l’accord du mari, c’est le mari qui a le droit devant Dieu sur sa femme et ses enfants et non le contraire’’, fait observer explique le secrétaire général de l’AIN.

Beaucoup de jeunes ne connaissent pas les règles du Mariage, cela est vraiment une question très importante dont toutes les télés, radios doivent débattre afin que la population Nigérienne puisse arriver à diminuer le nombre de divorce, recommande-t-il.

Il y a aussi les raisons économiques de divorces. Ce qui se passe généralement au Niger, les gens ne veulent pas comprendre qu’en l’Islam, on ne peut pas marier une femme et la mettre dans des situations précaires, l’Islam n’a pas dit ça c’est pourquoi le mariage va être ‘’Haram’’ parce que quand on est un Homme on doit faire ce que le Coran a dit, professe l’uléma.

Selon Mr Youssou Mounkaila, il faut que les jeunes sachent que le mariage c’est une adoration, quand on se marie, c’est qu’on adore Dieu, quand on se marie selon le Coran et les Hadiths on comptabilise des bonnes œuvres auprès de Dieu.

Il faut que l’homme prodigue des conseils quotidiens, à sa femme comme l’a dit l’Islam ; si le conseil du mari n’est pas suffisant la femme s’entête l’Islam demande au mari de ne pas partager le lit conjugal avec sa femme pour un temps cela ne doit pas dépasser 3 jours, c’est une correction pour que la femme revient à comprendre, si cela n’est pas suffisant, l’Islam ordonne le mari à lever la main sur sa femme mais pas de manière violente comme le font de nos jours les hommes, dénonce le leader religieux.

Alors si les 3 conditions sont remplies et que la femme s’entête toujours l’association islamique fait recours à une 4e recommandation ; les oulémas font appel des deux côtés de la famille afin de comprendre, d’étudier où se trouve le problème afin de pouvoir le corriger et donner des directives afin que les deux conjoints puissent rester paisiblement, au cas contraire les Oulémas font appel au divorce, a ajouté Mr Youssou Mounkaila.

A l’Association Islamique ‘’nous pratiquons toute ses étapes, en plus les Oulémas se réunissent chaque 2-3 mois pour voir et comment apporter des solutions par rapport aux problèmes dans la société’’.

Quand un couple se présente même quand ils consomment le divorce avant même de venir à l’association islamique ; le président de l’association islamique Cheik Djibrilla Soumaila Karanta avec ses oulémas (conseillers) ne vont pas accepter le divorce sans avoir écouté les deux côtés du problème pour lequel ils se sont convoqués.

Après les avoir écoutés, le président et ses oulémas leurs donnent 2 mois pour qu’ils puissent voir s’ils peuvent régler le problème même s’ils ne sont pas en couple ; après ses 2 mois, le couple va revenir avec le même problème, et là les oulémas vont encore leurs donner 1 mois jusqu’à ce qu’ils arrivent aux semaines ; si après tout ce temps donné rien n’est réglé les oulémas vont prononcer le divorce, a fait savoir le Secrétaire Général.

« Même après le divorce, la femme a le droit de rester chez son ex-mari jusqu’à 3 mois, elle est à la charge de ce dernier même en cas de maladie et même si les 3 mois sont écoulés, c’est le mari qui garde les enfants parce que l’Islam l’a autorisé, et que l’enfant reste avec sa mère ce jusqu’à l’âge de 7ans », relate l’uléma

HA/CA/ANP- 0175 Août 2021

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