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Exploitation du brut nigérien : sauvegarder les Intérêts du Niger des hallucinations
Publié le jeudi 26 decembre 2013   |  actuniger


Conseil
© Autre presse par Presidence
Conseil de l`entente: réunion des chefs d`Etat et de gouvernement à Niamey.photo : le président nigérien Issouffou Mahamadou.
Mardi 17 Décembre 2013, à Niamey (Niger). Tenue de la 2 ème session ordinaire de Conférence au sommet des Chefs d`Etat et de Gouvernement du Conseil de l`Entente.


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Le gouvernement a été chargé d'accélérer la construction du pipeline pour exporter du pétrole brut à partir de 2016 2o. Ainsi déclarait le président Issoufou Mahamadou dans son message à la Nation du 17 décembre 2013, commémorant la proclamation de la République. Le président nigérien réaffirme ainsi sa volonté d ‘offrir un avenir pétrolier au Niger, comme il l'a d ‘ailleurs annoncé en 2012.

La déclaration du président de la République confirme également la volonté de notre pays de devenir à partir de 2016, pays exportateur du brut. L’inquiétude demeure cependant sur le choix de l'itinéraire que prendra le brut nigérien qui, pour le moment, sera le pipeline Camerounais via le Tchad. C ‘est ainsi que le 30 octobre dernier, le Niger a signé à Yaoundé au Cameroun, un accord de coopération bilatérale, relatif au futur transport du brut nigérien. Cette signature, fruit de presque une année de négociations s’est passée sous silence au Niger, contrairement au tapage dont elle a bénéficié au Cameroun. On apprend aussi que certains cadres du ministère nigérien du Pétrole, pourtant au parfum du dossier, n'auraient pas été associés.

On est en droit aujourd'hui de se demander sur les réelles motivations ayant conduit au choix du pipeline Tchad-Cameroun. Pour le ministre nigérien des Affaires étrangères qui s’exprimait à l'issue d'une audience avec le président Tchadien, « le président lssoufou Mahamadou a trouvé commode, pratique et économique de le faire (exporter le brut nigérien NDLR) à travers un pipeline qui raccorderait à l'oléoduc qui est déjà en exploitation et qui relie le Tchad à Kribbi ». Certains observateurs estiment que cette option est la moins avantageuse pour un certain nombre de raisons.

Selon eux, l’exploitation du brut nigérien par ce pipeline « prendrait en valeur ». En effet, le « brut nigérien serait mélangé aux trois différentes qualités de pétrole du Tchad, celui de la CNPC, d’EXXON et du CARACAL. Le pétrole nigérien perdra sa qualité, son prix de vente du coté sur les marchés mondiaux et le trésor public nigérien aurait moins de revenu. Ensuite, le Niger aurait à prendre en charge le coût de l'accroissement de la capacité du pipeline Tchad-Cameroun. D'une capacité de 250 000 barils par jour, il en restera une capacité de 40 000 barils par jour pour le Niger. Ce qui ne peut prendre en charge les 60 000 barils que notre pays entend exporter. A noter que le Cameroun vient de revoir à la hausse le droit de transit du pétrole tchadien qui est passé 195 FCFA à 618 FCFA. Selon des sources proches du dossier, le choix du pipeline Tchadien « viendrait des chinois de la CNPC qui sont sur le point de rendre opérationnel un gisement qui a la particularité de se retrouver entre Agadem et Doba au Tchad. Cc qui leur garantirait la réduction de leur coût de transport ».

On comprend alors l'insistance de la CNPC à ramener Sinopec sur les nouveaux blocs rendus d'Agadem R1, R2, R3 et R4. Il s'agit juste de garder le monopole du pétrole nigérien par des sociétés chinoises et l'emprise d'EXXIM Bank sur les autorités nigériennes.

Il faut noter qu'outre le pipeline Tchad-Cameroun, le Niger avait le choix de construire un pipeline via le Bénin Telle est d’ailleurs l'option choisie par le régime de Tandja qui a intégré la route du Bénin dans le contrat signé en 2008 avec la CNPC.

Ainsi, une enquête indépendante s’avère nécessaire pour sauvegarder les intérêts du Niger des élucubrations chinoises.

Sani Aboubacar

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