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Hama dérange les dérangeurs
Publié le vendredi 27 decembre 2013   |  nigerdiaspora


Hama
© Autre presse par DR
Hama Amadou, le président du Moden Fa Lumana.


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En politique, quand on se forge sur une ligne de conduite, il ne faut plus jamais vouloir ni la changer, ni la quitter ; on risque très bien d’être face au fait accompli, face à d’énormes surprises. En effet, jamais le président du LUMANA FA ne serait dans la position où il se trouve actuellement s’il n’avait opté pour cette option saugrenue de changement, on ne sait plus par quelle osmose.

Quelle mouche l’avait piqué pour qu’il cède face à des choses et des situations dans lesquelles il aurait été intransigeant comme il l’a toujours fait dans le passé ? Monsieur le Président, en politique, il ne faut jamais changer. On peut changer beaucoup de choses dans sa vie sociale. Par exemple, d’un être individualiste, on peut vouloir devenir généreux ; d’un être fermé et hermétique, on peut vouloir s’ouvrir aux autres. Mais, en politique, ce serait une erreur que de vouloir rectifier des choses qui vous ont valablement consacré.



Venons-en aux faits. Jamais le PNDS et le LUMANA FA ne seraient partis ensemble si l’homme n’avait pas prôné cette idée de changement utopique. En effet, il sait très bien que dans la sphère de ce parti, il y a des gens foncièrement incrédules et viscéralement opposés à lui, que jamais, au prix de quelque changement, ces gens ne le goberont.


Ça, les Nigériens qui ont une mémoire lucide et fraîche le savent très bien et, les situations sont nombreuses où on peut brandir des arguments qui montreront que jamais certains caciques du PNDS ne sauront cohabiter avec Hama Amadou, quel qu’en soit le prix. Il le savait lui aussi, mais pour davantage répondre à cette option de changement, il a fini par se jeter à l’eau. Un autre fait, c’est cette conduite bizarre de faire confiance aveuglément aux autres. Au moment de sa gloire, jamais le président Hama Amadou n’a de façon radicale accordé une confiance absolue à un collaborateur.


On l’a vu quand il était à la tête du gouvernement descendre régulièrement dans chaque département ministériel pour contrôler de lui-même de l’avancement de l’exécution du cahier de charge qu’il a confié à chaque ministre. Aucun des ministres, même ses plus proches n’échappaient à ce contrôle. On racontait même que le premier ministre Hama Amadou avait des gens tapis dans chaque ministère pour lui rendre compte de la conduite des affaires courantes. Et les choses allaient très bien, on dit chez nous que « la confiance n’exclut pas le contrôle » et, avec le Nigérien, il vaut mieux ne même pas la lui octroyer car, wallahi, il la mangera.


Voilà donc Hama Amadou, au nom de ce changement toujours utopique, qui s’est mis à faire confiance de façon aveugle, au point de ne même pas penser à contrôler les agissements des uns et des autres. Le résultat est là : ses plus proches lieutenants ont aujourd’hui abusé de sa confiance. Comprenez que jamais Tchana ou les autres de sa trempe ne l’auraient surpris s’il avait gardé sa ligne de conduite ; il aurait au moins su leur intention avant qu’ils ne la mettent à nu et, peut-être il aurait pris les décisions qu’il fallait avant que les choses ne pourrissent comme elles le sont aujourd’hui. Et s’il a pu contenir les assauts des Almoustapha et autres, ce ne sont pas de piètres poussins qu’il a enfantés qui lui résisteraient.

Un autre fait, c’est encore cet adage de chez nous qui dit que « l’on est jamais mieux servi que par les siens ». Dans son parcours politique, on a souvent reproché à l’homme de trop se pencher du côté des siens. Il est vrai, nous avons au Niger une chance dont ne dispose aucun pays de la sous région : c’est notre cohésion sociale.


Cependant, s’il vous plait, ne soyons pas hypocrites et regardons la réalité en face. Allez d’abord vous renseigner que même aux Etats-Unis, les candidats ont toujours ramené le score le plus élevé dans leur région d’origine. Ce n’est pas le PNDS qui dira le contraire, lui qui a été sauvé par le vote sans précédent de sa région. Ousmane ne dira pas le contraire à Zinder, ni le RDP à Doutchi, ni l’ANDP à Dosso. Si donc l’homme avait fait usage de certains arguments pour promouvoir sa popularité et sa vision politique, c’est donc de bonne guerre.


Le mauvais côté de cette pratique n’est jamais relevé que par les détracteurs, ceux qui veulent nuire à tout prix. Dans son utopie de changement, l’homme a voulu céder à ses détracteurs en se débarrassant totalement de ce genre d’argumentation. Et voilà que c’est aujourd’hui par le truchement de ce régionalisme qu’on est en train de lui asséner de sérieux coups de boutoirs. On enrôle untel ou tel autre qui ferait un bon score dans telle région parce que justement il est de cette région pour le déconnecter de LUMANA FA au profit du Guri. Vous êtes aveugles ou quoi ?


Et, s’il vous plait, c’est certainement ayant compris son erreur que le président de LUMLANA FA est en train de vouloir la corriger. Et voilà que les mêmes brebis galeuses, les mêmes qui sont tapis derrière cette pratique, c’est eux qui crient au scandale. Il faut vraiment être au Niger pour assister à toutes sortes de bêtises. Leçon pour leçon, la meilleure à retenir pour Hama Amadou, est qu’on ne change pas en politique.

Madougouizé

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