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Consultations au sein de la majorité : Hama Amadou bientôt à la touche
Publié le lundi 30 decembre 2013   |  actuniger.com


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© Autre presse par DR
Le Président de l’Assemblée nationale, SEM. Hama Amadou.


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Ça n’a que trop duré, s’exclame-t-on au sein de la majorité au pouvoir où les envolées débordantes de M.Hama Amadou, président de l’Assemblée nationale, à travers ses tournées dans la ville de Niamey, donnent des vertiges à tous les responsables politiques. Tous sont unanimes à reconnaitre que le président Hama Amadou ne respecte pas sa robe de président de l’institution parlementaire et qu’il faut conséquemment le débarquer avant que le parlement nigérien ne prenne un coup. Les réunions se succèdent et les alternatives pour y parvenir se multiplient.

Plusieurs fois reportée, l’éventualité du départ de M. Hama Amadou de son fauteuil de Président de l’Assemblée nationale se précise de plus en plus et s’accélère même. Dans quelques jours, le président du MODEN Lumana sera fixé sur son sort. “Toujours est-il que l’idée de l’éjecter de son fauteuil fait son petit bonhomme de chemin et depuis la semaine passée, l’actuelle majorité au pouvoir examine la possibilité de saisir la Cour Constitutionnelle en vue de recueillir son avis pour savoir si le régime en place, du fait de sa nature, peut s’accommoder d’un président de l’Assemblée Nationale issu des rangs de l’opposition.

On sait que la Charte des partis politiques a défini clairement les statuts de l’opposition et les rapports qui doivent exister entre la majorité au pouvoir et celle-ci.

La prochaine étape serait ainsi de recourir à la procédure légale pour se défaire le plus rapidement possible de M. Hama Amadou qui joue pratiquement le rôle de chef de file de l’opposition.

L’unanimité est faite au niveau de tous les partis politiques de la majorité que M.Hama Amadou doit libérer le poste de président de l’Assemblée Nationale pour la création des conditions saines de gouvernance permettant aux autorités actuelles de continuer efficacement l’exécution du programme de renaissance. Il est clair que le président de l’Assemblée nationale a donné la preuve s’il en faut qu’il ne laisserait pas le régime actuel travailler normalement, même quant il s’agit des intérêts évidents de la Nation.

Le poste de président de l’Assemblée nationale étant un poste stratégique au regard du rôle dévolu à cette institution dans le bon fonctionnement de la démocratie et dans la conduite quotidienne des affaires de l‘Etat, certains responsables politiques estiment qu’il est dévoyé à ce stade avec les sorties tonitruantes du président de Lumana sur la scène politique. Malheureusement, M.Hama Amadou veut aussi se servir de la tribune de l’Assemblée Nationale pour des règlements de compte politique.

A l’occasion des cérémonies d’ouverture comme de clôture et même au cours des sessions de l’Assemblée Nationale, il s’est toujours livré à des actes opérations déloyales de sape de l’action gouvernementale, le plus souvent en présence du corps diplomatique et autres invités de marque. Il s’adonnait à ce jeu déjà quand son parti, le MODEN Lumana FA était dans la majorité MRN.

Après son retrait de cette majorité, on s’était attendu tout logiquement à sa démission de son poste de président de l’Assemblée Nationale. Même la nouvelle opposition à laquelle il a adhéré, l’Alliance pour la Réconciliation, la Démocratie et la République (ARDR) l’aurait invité, vainement, de renoncer à son poste en vue d’être en harmonie avec son nouveau choix et pour des raisons d’efficacité de la lutte de l’opposition.

Depuis son refus de siéger dans le gouvernement d’union nationale, parce que son parti a estimé les postes qui lui revenaient sont des coquilles vides et son retrait total de la MRN, M. Hama Amadou a enfourché le cheval de la provocation et de la subversion. Tout récemment encore, il a engagé une série de meetings dans certains arrondissements et quartiers de Niamey pour tenir des propos divisionnistes et dangereux pour la cohésion sociale en appelant ses militants à des actes de violence sur des bases malsaines.

Cette tournée de M. Hama Amadou intervient au moment où le ministre de l’intérieur M. Hassoumi Massaoudou invitait les Gouverneurs des régions à interdire les manifestations sur les voies publiques pour des questions de sécurité. Dans le même message radio, le ministre de l’intérieur autorisait toutefois les partis politiques à tenir leur meeting à la devanture de leur siège ou des maisons de jeunes. C’est au regard de toutes ces agitations du président de l’Assemblée nationale que les partis politiques de la majorité militent pour l’éjection de M. Hama Amadou de son fauteuil avant la prochaine session de l’Assemblée Nationale.

Même si la procédure que compte engager le gouvernement devant la Cour Constitutionnelle devait échouer, certains responsables de la majorité actuelle n’excluent pas la possibilité d’une mise en accusation ou même d’une motion de défiance, à moins que Hama Amadou ne prenne lui-même son courage à deux mains pour partir volontairement. Qu’il s’agisse de la motion de défiance ou la majorité dispose d’au moins 70 Députés à sa dernière session ou de la mise en accusation, M.Hama Amadou qui ne manque pas de trainer des casseroles avec sa gestion de la primature de 2000 à 2007 et sa gestion actuelle de l’Assemblée Nationale sera bientôt sous inspection d’Etat et la majorité au pouvoir pense tenir le bon bout pour mettre hors d’état de nuire M. Hama Amadou.

Yahaya Garba

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