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Interview exclusive avec Mahamane Hamissou, président du Collectif de la société civile nigérienne (CSCN): " J’ai l’intention de créer un parti politique"
Publié le samedi 20 avril 2013   |  Le Monde d'aujourd'hui


Mahamane
© Autre presse par DR
Mahamane Hamissou, président du Collectif de la société civile nigérienne (CSCN)


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Aujourd’hui, vous êtes à couteau tiré avec la Renaissance, comment avez-vous connu le président Issoufou ?

Le président Issoufou, je l’ai connu réellement au titre de la CFDR (ndlr : Coordination des forces pour la démocratie et la République, coalition d’opposition au Tazartché).

Chacun avait son front et nous nous sommes retrouvés au sein de la CFDR. le président Issoufou et moi, on avait de très bons rapports et c’est son entourage immédiat qui a réussi à détruire ces rapports. Mais ils ne lui ont pas rendu service parce que quand un homme politique ne respecte pas ses engagements, peut trahir à tout moment ses amis, il a du pain sur la planche. Feu Djermakoye m’a toujours dit que le président Issoufou est un homme politiquement correcte qui, quand il sait qu’il a un devoir envers quelqu’un il s’efforce toujours de l’accomplir. Mais ça ne nous a pas du tout surpris et d’ailleurs j’ai eu à le dire au président Issoufou en lui disant que « quand vous aurez le pouvoir, la première personne que vous trahirez, sera Mahamane Hamissou du CSCN »

Certains disent qu’il existe un accord secret entre le président Issoufou et vous, qu’en est-il ?

J’étais de retour de la Mecque le 5 décembre 2010, le 6 déjà, j’avais appelé le président Issoufou pour lui dire que je souhaitais le rencontrer. Nous nous sommes rencontrés au bureau du PNDS-Tarayya au quartier Soni. Lorsqu’on s’était retrouvé à deux (2), je lui ai tendu un accord. Cet accord était la condition de mon soutien à sa candidature et dans cet accord, on s’est entendu sur la gestion du pouvoir, sur son programme politique, les engagements qu’il a pris devant le peuple notamment l’assainissement des finances publiques. Après quoi, j’ai convoqué le bureau du présidium du CSCN et beaucoup n’étaient pas d’accord mais la majorité l’a emporté et on a décidé de soutenir la candidature de Mahamadou Issoufou.

J’avoue qu’après la victoire, le président Issoufou a tenté de respecter l’accord qui nous lie parce qu’entre le président Issoufou et moi, il n’a jamais été question qu’il me nomme à un poste subalterne, c’est-à-dire, adjoint à quelqu’un. Et le président Issoufou avait pris l’engagement de nommer un certain nombre de nos cadres mais en fin de compte il n’a nommé que 5 dont Bounty qui a démissionné, moi qui suis parti aussi et il ne reste que 3. Aujourd’hui, tous ceux qui n’ont pu être nommés se plaignent de moi. Donc pour vous dire que l’accord que nous avions signé avec le président Issoufou n’a pas été respecté.

Que pensez-vous de l’an 2 de la renaissance ?

Le président Issoufou a beaucoup de difficultés à respecter les engagements qu’il a pris dans son programme politique et d’ailleurs, c’est ce qui l’a amené à faire un certain nombre de propositions notamment le gouvernement d’ nationale pour échapper à son propre programme. Nous avons suivi avec beaucoup d’intérêt le discours bilan du président de la République du 6 Avril. Un discours dans lequel on relève un satisfecit général lorsque le président Issoufou dit que le gouvernement a quasiment rempli tous les engagements. Nous, ce n’est pas ce que nous constatons. Nous constatons que la pauvreté ambiante est généralisée, les citoyens n’ont plus accès à une éducation de qualité, les citoyens n’ont plus accès à une santé de qualité, l’économie tourne au ralenti, bref tout va mal. Et les gens continuent toujours à faire de faux bilan. Mais nous, nous pensons qu’il faut s’arrêter pour faire le vrai bilan.

La rumeur dit que vous voulez créer un parti politique. Est-ce vrai ?

Oui j’ai l’intention de créer un parti politique le 12 Mai prochain. Les raisons sont très simples. Nous avons suffisamment fait dans la société civile que nous avons estimé que maintenant l’heure est venue de faire l’alternance, laisser la place aux jeunes pour qu’ils continuent l’oeuvre que nous avons entamée.

On vous accuse d’avoir détourné un ilot de parcelles des déguerpis, de quoi s’agit-il ?

D’abord ceux qui m’accusent ne donne aucune référence de l’ilot notamment son numéro et le nombre de parcelles qu’il contient, ils n’apportent pas la preuve de l’acte de cession portant le nom de Mahamane Hamissou. Ce qu’ils ne savent pas, c’est qu’un ilot comprend au minimum entre 10 et 13 parcelles de 400 à 600 m². Deuxièmement, ils ne savent pas que Mahamane Hamissou ne gère pas de parcelles. Et j’ai mis à défi la présidence de la République pour m’amener devant les tribunaux si moi, Mahamane Hamissou, j’ai touché à un mètre carré des déguerpis. Et le plus beau de l’histoire, c’est que les déguerpis eux-mêmes ont publié une déclaration pour me remercier de l’aide que je leur ai apporté et me laver de tout soupçon.

Aujourd’hui, ça fait 6 ans que cette opération est bouclée et ce que les gens ne savent pas moi j’ai seulement défendu les déguerpis, je ne me sui pas mêlé dans la gestion des parcelles. Et c’est pourquoi à la commune 3 de l’époque on a pu détourner les parcelles des déguerpis. Lorsque ceux-ci m’ont informé, je les ai aidés à porter plainte à la justice et après le candidat Issoufou Mahamadou a promis de régler cette affaire une fois arrivé au pouvoir et ils ont voté pour lui à 100% aussi bien au premier qu’au second tour des présidentielles comme je le leur ai demandé. Aujourd’hui, ils sont toujours là à attendre d’être mis dans leurs droits.

Amadou BELLO

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