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Interdiction des manifestations publiques aux partis de l’opposition : Les déboires d’un cacique qui se croyait indéfectible
Publié le mercredi 1 janvier 2014   |  tamtaminfo.com


Massaoudou
© Autre presse par DR
Massaoudou Hassoumi, ministre de l`Intérieur du Niger


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« Que d’une mauvaise danse, il vaut mieux ne même pas commencer » ; voilà un adage de chez nous qui décrit très bien la situation malheureuse et même éhontée dans laquelle s’est retrouvé ces derniers temps celui que l’on doit désormais se résoudre à appeler l’homme fort du Guri système.

Personne, absolument personne, ni même les militants les plus réguliers du PNDS ne comprenait réellement à quel jeu jouait le puissant ministre de l’intérieur, sieur Hassoumi Massaoudou. En effet, sa décision d’interdire les manifestations publiques aux partis de l’opposition était un acte aux antipodes de la démocratie et de toutes les valeurs de bon sens que nous nous sommes forgées une vingtaine d’années durant. Dès le moment où cette décision était annoncée par voie de message radio, les nigériens ont commencé à se poser moult questions quant aux desseins inavoués qui couvent derrière cet acte hautement antidémocratique.

Tout le monde le sait, La décision d’interdire les manifestations publiques reste pour tout régime, les signes avant-coureurs d’une dégénérescence inéluctable. C’est toujours quand on a des choses à cacher, quand on ne joue pas juste que l’on se lance dans ce genre de pratiques. Quelle mouche a donc piqué le ministre Hassoumi Massaoudou pour se déchirer le dos d’une telle manière ?

Ou bien voulait-il donner raison à ceux qui soupçonnent l’homme d’être retombé dans les pratiques passées, cette époque de la pluie et du beau temps où les décisions étaient prises sous l’emprise de quelque vertige ? N’allons pas très loin, reconnaissons juste que l’homme est vraiment tombé des nues, signe une dégringolade qui ne fait que pointer son nez.

Heureusement que dans notre pays, nous avons une justice juste sur laquelle nous pouvons toujours compter. En effet, de Tazartché à aujourd’hui, la génération des magistrats au Niger fait honneur non seulement à la profession mais aussi au peuple tout entier en prenant des décisions justes basées la lecture du droit pure et simple.

Le rejet de cette décision liberticide de la suspension des manifestations pour l’opposition vient encore s’il est besoin témoigner de la valeur de cette institution. Pour ce qui est du comportement du ministre de l’intérieur, un adage de chez nous dit que la plus belle fille du monde ne peut donner que ce qu’elle a.

On connaissait l’homme turbulent, coléreux avec des instincts dictatoriaux même dans les moments où il était à la touche de l’exercice du pouvoir. C’est un comportement collé à l’homme ; pourquoi voudriez-vous qu’il donne autre chose que cela ? Jamais il ne saurait témoigner d’un comportement contraire à ce qui semble bien être un de ses traits de caractère. Déjà quand il avait été nommé comme ministre de l’intérieur, plus d’un nigériens ont senti venir le danger.

La suite des événements a achevé de conforter les uns et les autres dans leurs soupçons. Très vite, l’homme aurait renforcé la capacité de ses troupes en maintien de l’ordre en achetant des gadgets destinés à cette sombre besogne. On savait qu’il allait sévir et il le fera, s’il ne l’a pas déjà commencé. Pour l’heure, celui qui a du travail devant lui, c’est bien le Président de la République. En effet, on le chuchotait depuis fort longtemps que le président Mahamadou Issoufou est l’un des présidents de la sous-région le moins bien encadré.

On l’a tellement chuchoté dans les salons que cette vérité est devenue aujourd’hui un secret de polichinelle. Dès les premières heures de sa gouvernance, des têtes sont tombées et elles continuent à dégringoler sous fond d’indélicatesses en tout genre. Faudrait-il placer le ministre de l’intérieur parmi ces indélicats ? Dans tous les cas, il faut bien reconnaître que le peuple commence à présent à voir très clair quant à certaines décisions prises par le Guri système ; des décisions et actes qui souvent frisent la désinvolture.

On voit bien à présent que certaines décisions ne sont pas prises à l’unanimité avant d’être prises. La preuve, cette décision de ce message radio éhonté aurait été discutée et rejetée par certains membres du BEN. Malgré tout, l’homme qui voulait faire cavalier seul et qui n’obéirait même pas aux ordres de son camarade Président, a décidé de n’en faire qu’à sa tête. Ainsi cette décision aurait été prise sans l’aval du Président Issoufou Mahamadou. Scandale vous me diriez ?

Eh bien non ; on est au PNDS et certains caciques n’arrivent toujours pas à admettre que le Président Issoufou est désormais audessus d’eux, de tout le monde car il est le Président de tous les Nigériens. Il mérite des égards de la part de tous. Dans tous les cas, vous savez vousmême qu’il « … est meilleur que tous les autres », comme l’a si bien dit un responsable de parti politique à l’ouverture du congrès du PNDS. Il l’a peut être dit sans en mesurer la vraie portée de cette boutade.

Cependant, jamais au PNDS on ne saura trouver quelqu’un de sa trempe. La fin des travaux du congrès en cours nous situera par rapport à cette assertion. Pour terminer, disons juste au puissant ministre de l’intérieur que le Niger a changé, les nigériens avec lui. Le peuple nigérien est réfractaire à la dictature. On ne saura le gouverner comme on le voit chez certains de nos voisins.

Le nigérien a besoin d’objectivité et de justice, même dans le cas où vous le mettez dans des conditions de vie idéales. Il ne sert à rien de se voiler la face ; il faut arrêter de prendre des décisions qui vont créer des « tensions inutiles », comme l’a dit un camarade.

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