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Vie des partis politiques : Cheffou Amadou, pieds et poings liés
Publié le mardi 7 janvier 2014   |  actuniger


Le
© Autre presse par DR
Le Médiateur de la République du Niger, M. Cheffou Amadou


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Vie des partis politiques : Cheffou Amadou, pieds et poings liés
Le printemps des congrès des formations politiques du Niger risque de coûter cher au président du Rassemblement des sociaux démocrates (RSD-Gaskia) Cheffou Amadou qui trône au sommet du parti depuis sa création. Il faut dire que l’homme a vraiment fait son temps.

Premier ministre de la première transition démocratique du Niger, il a également été le plus clair de sa vie fonctionnaire international avant de verser dans la politique. Là aussi, son parti a accompagné le régime Tandja sous les 5ème et 6ème républiques et aujourd’hui il est dans les bonnes grâces du président de la république Issoufou Mahamadou.

Cheffou Amadou est actuellement le Médiateur de la république du Niger. Son parti le RSD fait partie de la Mouvance pour la renaissance du Niger (MRN). Et quand on accorde foi aux dires de l’Alliance pour la Réconciliation, la Démocratie et la République (ARDR) qui, lors de son meeting du 28 décembre a affirmé que les présidents des partis de la MRN bénéficient d’un salaire de 10 à 15 millions offerts gracieusement par le chef de l’Etat Issoufou Mahamadou et cela en dehors des avantages officiels dont ils disposent en contrepartie afin que ces leaders ne se présentent pas aux élections présidentielles prochaines au Niger c’est-à-dire celles de 2016. Donc on peut sans risque de se tromper dire que Cheffou Amadou est de ceux qui ont profité de la vie et particulièrement de la politique. Hélas ! Il semble insatiable. Septuagénaire, et sans doute richissime, il ne pense pourtant pas à la retraite. A la veille du congrès du RSD-Gaskia, Cheffou a l’opportunité de donner un nouveau souffle à son parti mais visiblement ce n’est pas à l’ordre du jour de son calendrier. Pourtant, le parti a plus que jamais besoin de ce nouveau souffle, d’une nouvelle impulsion, pour des raisons faciles à comprendre même par un élève du CI.

D’abord, le parti et ses dirigeants actuels sont en train de se compromettre chaque jour davantage avec le Guri system. Si le parti au pouvoir PNDS est obligé de supporter et faire les frais de l’impopularité grandissante du régime, il n’en est pas de même pour les autres « petits partis » qui doivent se soucier beaucoup plus de leur avenir que de l’aventure Guri. En plus, le régime du président Issoufou Mahamadou a fait faux jeu au président des sociaux démocrates, autant dire, une peau de banane. En modifiant la loi N° 2011-18 du 08 août 2011 instituant un Médiateur de la République, le gouvernement a inséré un article qui stipule que : « les fonctions du Médiateur de la république sont incompatibles avec tout mandat électif … ».

De là, on peut aisément comprendre que le président du RSD-Gaskiya, par ailleurs Médiateur de la république s’est laissé lier poings et pieds. Cela traduit donc son manque d’ambition pour sa formation politique. Du reste, c’est le signe que l’homme n’utilise son parti qu’à des fins purement mercantiles. Ce qui corrobore les plaintes de ses lieutenants qui l’accusent de leur mettre la pression. En effet, il se susurre que lorsque vous êtes nommé sur proposition du patron du RSD, il ne vous lâche plus. Vous êtes tout le temps sommé d’accorder telle ou telle faveur, tel ou tel marché public à untel ou untel.

Du coup, sans le vouloir, souvent on se compromet dans des choses dont on n’est pas responsables. C’est dans ce contexte donc que la génération montante du parti commence à donner de la voix. Certains estiment que l’heure est venue pour le « vieux » de prendre sa retraite. Les plus engagés pensent que le prochain congrès du parti est l’occasion en or. Mais encore faudra t-il convaincre « le vieux » de se résigner ou alors réunir les conditions pour l’éjecter de la présidence du parti. Cette dernière option risque d’être difficile à moins que Cheffou Amadou ne soit « lâché » par le président de la république et le parti au pouvoir, le PNDSTarayya.

I. Oumarou

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