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Meeting de l’ARDR : 125 milliards CFA pour faire réélire Issoufou Mahamadou ?
Publié le mardi 7 janvier 2014   |  nigerdiaspora




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C’est en tout cas ce qu’à laisser entendre l’Alliance pour la réconciliation, la démocratie et la république (ARDR, opposition politique) lors de son meeting du 28 décembre à la place de la concertation. « On assiste à un pillage organisé des ressources nationales, en vue de constituer un trésor de guerre au profit du Président Issoufou Mahamadou, trésor de guerre qui pourrait atteindre, dit-on, environ 125 Milliards de francs CFA, destinés à l’achat de conscience et des votes pour une victoire au premier tour en 2016 » dira le chef de file de l’opposition. Selon toujours l’ARDR, cette manne sera « investie » dans les différentes régions du Niger. Niamey aura 5 milliards, Dosso 20 milliards, Zinder 30, Maradi sera prit en charge par le célèbre guriste du Nigéria Tahirou Mangal, Tahoua 20, …

Ce n’est pas tout, les partis politiques de l’opposition accuse également le régime du président de la république de vouloir « gagner les élections présidentielles dès le premier tour avec un score de 60% ». Dans cette dynamique, l’ARDR croit savoir que certains leaders de la majorité « bénéficient » déjà « de 10 à 15 Millions de FCFA par leader et par mois contre renonciation à leur candidature aux futures élections présidentielles. »



Ces accusations gratuites ou fondées de l’opposition politique viennent s’ajouter au lot des scandales qui s’agglutinent autour du régime Guri system. L’affaire des 400 milliards CFA, les 1000 milliards d’EXIMBANK ont défrayé la chronique ces dernières semaines. Incapable de leur apporter la moindre lumière, le gouvernement a visiblement choisi la stratégie du temps. Cela consiste à ne rien entreprendre qui puisse permettre aux médias d’en parler. Ainsi, ils se fatigueront très tôt et faute d’élément nouveau, finissent par abandonner. Ce stratagème est apparemment en train de porter ses fruits. De moins en moins on parle de ces scandales non encore élucidés même l’opposition semble lâcher du lest. On remarque que dans son message du meeting de samedi dernier, elle n’a rien dit sur ces sujets même si elle a évoqué l’hypothèque du pétrole pour 3 ans. Certainement, l’ARDR a choisi de ne pas revenir sur les « vieux trucs » tandis qu’elle a dispose de nouveaux éléments. C’est de bonne guerre. Ce qui l’ai moins, c’est quand le gouvernement accepte, les bras croisés, d’être copieusement discrédité par son opposition sans réagir. Pourquoi, ne pas démontrer, une bonne fois pour toute, aux nigériens qui ont fait confiance à Issoufou Mahamadou que l’affaire EXIMBANK, celle des 400 milliards ne sont qu’une invention des détracteurs du régime ? Cette démonstration est pourtant très simple. Concernant les 1000 milliards, il suffirait de publier la convention signée avec EXIMBANK ou alors convoquer l’Assemblée nationale en session extraordinaire et lui transmettre le projet de loi y afférant, comme du reste, l’a promis le ministre du Plan Amadou Boubacar Cissé il y a plusieurs semaines déjà. Hélas ! On ne peut pas beaucoup espérer sur ce sujet si on se réfère aux informations rapportées par le quotidien privé L’Enquêteur. En effet, dans une de ses parutions, notre confrère a soutenu qu’une mission du FMI voulant voir clair dans cette affaire est repartie déçue. Le ministre du Plan du aurait refusé de tenir une réunion avec les cadres du ministère au parfum du dossier.

Pour les 400 milliards que l’ancien président de la république, Tandja Mamadou aurait laissé dans les comptes du Niger à la date du 18 février 2010, non plus on ne peut pas beaucoup espérer. Le gouvernement ne semble pas disposé à mettre en place une commission d’enquête à fortiori auditer la transition militaire du CSRD pour chasser le flou qui entoure la question. Les documents, vrais ou faux, produits par on ne sait qui, que les milieux proches du régime mettent en avant n’ont convaincu personne. Or, il aurait été plus simple de commanditer une enquête indépendante pour le bien de tous.

Avec les nouvelles révélations de l’opposition politique, le régime va-t-il encore rester muet ? Préférera t-il le dilatoire à l’éclatement de la vérité ? Rien n’est moins sûr. En tout cas, l’ARDR n’a apparemment pas l’intention de laisser les « tankataféri » ou dénonciations. Elle est en train de réussir à discréditer le régime et ses tenants aux yeux de l’opinion publique nationale mais également auprès de la communauté internationale. Quel pouvoir peut-il accepter de se laisser discréditer sans réagir s’il a effectivement les moyens de le faire ? Le problème ici, est de prouver le contraire de ce qui est dit. Et c’est là toute la complexité de l’exercice d’où l’impuissance du Guri system.

Amadou BELLO

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