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Le gouvernement est-il en mesure de tenir tête à la société AREVA ?
Publié le vendredi 10 janvier 2014   |  nigerdiaspora


La
© Autre presse par DR
La mine de Somaïr, exploitée par le groupe Areva


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Depuis quelques jours les regards des nigériens sont focalisés les négociations engagées par le gouvernement nigérien et la société française AREVA, au sujet de la révision des contrats miniers sur l’uranium. Au regard du troublant silence qui entoure ces négociations et la dernière mesure prise par AREVA de fermer ses mines d’uranium, nombreux sont les nigériens qui se demandent si les autorités de la 7ème République seront réellement en mesure de tenir tête au géant du nucléaire français, ainsi que l’a fait l’ancien président de la République Tandja Mamadou.

Engagées il y a quelques semaines, les négociations entre les autorités nigériennes et la société française AREVA devaient aboutir à la signature des nouveaux contrats miniers car, ceux liant l’Etat du Niger et cette société sont arrivés à terme le 31 décembre dernier. Mais depuis l’ouverture de ces négociations, les Nigériens assistent à un silence troublant, notamment de la part du gouvernement qui refuse de piper mot par rapport à l’évolution desdites négociations.



Ce silence du gouvernement est d’autant plus troublant que selon la société civile active dans la transparence des industries extractives, AREVA serait farouchement opposée à l’application de la nouvelle loi minière qui lui ôte certains avantages et ouvre des meilleures perspectives au Niger pour véritablement profiter de son uranium. Ils sont nombreux les nigériens qui n’avaient franchement compris l’attitude des autorités de la 7ème République quand celles-ci ont tenté d’empêcher la marche organisée le 21 décembre dernier par le Réseau des organisations pour la transparence et l’analyse budgétaire (ROTAB-NIGER), afin d’apporter son soutien au gouvernement dans le cadre des négociations avec AREVA.

La surprise de ces nigériens est venue du fait qu’il y a plus d’un an de cela, c’est le gouvernement lui-même qui a informé l’opinion de ce que l’uranium nigérien ne participe que de 5% au Produit Intérieur Brut (PIB). Le gouvernement avait expliqué cette situation par le fait que les contrats miniers liant le Niger et AREVA sont très déséquilibrés. C’est tout naturellement donc que les nigériens ont favorablement accueilli l’ouverture des nouvelles négociations qui doivent, en principe, constituer une occasion en or pour les autorités de la 7ème République de faire en sorte qu’à défaut d’obtenir des contrats déséquilibrés en sa faveur, le Niger puisse bien tirer son épingle du jeu. Mais aujourd’hui, ils sont de plus en plus nombreux les citoyens nigériens qui commencent à se gratter la tête et à se demander si réellement le gouvernement du premier ministre Brigi Rafini est en mesure de tenir tête à la société AREVA, en l’amenant à signer des nouveaux contrats sur la base de la nouvelle loi minière. Et comme pour dire aux nigériens de cesser de rêver par rapport à la signature de ces nouveaux contrats «gagnant-gagnant», AREVA a fermé, il y a quelques jours, ses deux principales mines d’uranium de la Société des mines de l’Aïr (SOMAÏR) et de la Compagnie minière d’Akouta (COMINAK).

Officiellement la société explique cette fermeture s’explique essentiellement par des travaux d’entretien des usines. Mais selon plusieurs observateurs, il s’agit plutôt d’une stratégie trouvée par AREVA pour exercer du chantage sur le Niger et l’amener ainsi à maintenir les contrats miniers sur la base des anciens accords. «On nous dit que chaque année AREVA ferme ses mines pour des travaux d’entretien. Mais pourquoi c’est seulement cette année que la fermeture de ces mines suscite des inquiétudes, y compris dans les rangs des travailleurs de cette société ? Il y a bien anguille sous roche», analyse un militant de la société civile active dans la transparence des industries extractives. Et aussi curieux que cela puisse paraître, le gouvernement nigérien n’a jusque-là rien dit à personne par rapport à cette fermeture des mines de la SOMAÏR et de la COMINAK.

Kané Illa

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