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Retro 2013/Mines et Energie : Entre projets grandioses et importants chantiers
Publié le vendredi 10 janvier 2014   |  Le Sahel




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La fin de l'année 2013 a été marquée, dans le domaine des mines par la chronique soulevée suite à la suspension par Areva de la production d'uranium dans les mines de la SOMAÏR et de la COMINAK le 31 décembre 2013. Areva justifie sa décision par l'existence d'un « vide juridique » alors même que la convention minière le liant à l'Etat du Niger était sur le point d'être renégociée en fin 2013. L'Etat du Niger, lui, explique qu'Areva est plutôt rétive à l'application effective de la loi minière de 2006, qui permet de relever la part du Niger dans les industries extractives.

En fait, les ponts ne sont pas rompus entre les deux partenaires même si on explique, ici et là, que AREVA bombe le torse face au Niger parce qu'il a passé d'importants contrats miniers avec le Kazakhstan, la Namibie, la Tanzanie, etc. qui peuvent lui permettre d'assurer, à moindres frais, l'approvisionnement en uranium des centrales nucléaires qu'il alimente tant en France même que dans d'autres pays.

Quoi qu'il en soit, ce branle-bas de combat vise à établir en fin de compte un partenariat gagnant-gagnant, donc plus favorable au Niger, comme l'exige à juste titre la société civile nigérienne à coups de marches et de déclarations publiques. Et c'est précisément pour favoriser ce « partenariat gagnant-gagnant » que les plus hautes autorités nigériennes se démènent pour éclairer la réflexion et l'action. C'est dans cet ordre d'idées que le Premier ministre Brigi Raffini avait présidé, le mardi 19 novembre 2013, la 16ème conférence OILGASMINE qui avait pour thème central ''Développement des ressources naturelles, gouvernance dans les industries extractives, commerce et marché''.


Cette conférence, à laquelle avaient pris part environ 450 décideurs, investisseurs, managers, experts et acteurs de la société civile d'Afrique et d'ailleurs, originaires de trente pays, a donc planché sur les enjeux, défis et perspectives des industries extractives en Afrique. On comprend mieux l'importance de cette rencontre quant on sait que le Secrétaire général adjoint de la CNUCED (Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement), le Secrétaire général adjoint du groupe ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique), le Représentant résident du PNUD au Niger, le Chef de la Délégation de l'Union européenne au Niger et quelques autres sommités ont relevé le niveau de la manifestation par leur présence.


L'honneur revint au ministre de l'Energie et du Pétrole d'« annoncer les couleurs », de donner le ton des travaux de la 16ème conférence OILGASMINE. En effet, évoquant les ressources minières et pétrolières dont regorge l'Afrique en particulier, M. Foumakoye Gado a estimé que, ''malgré cet immense potentiel, le continent affiche sur tous les indices de développement humain des lampions rouges. Il est temps d'observer une halte pour amorcer les corrections indispensables qui permettront à nos pays de tirer le juste fruit de leurs ressources afin d'impulser un développement au profit de nos peuples''.

ition sur le négoce et le financement du pétrole, du gaz et des mines en Afrique (OILGASMINE) est un événement d'envergure qui se tient tous les ans dans un pays africain », le Premier ministre Brigi Raffini a déclaré que « depuis 2008, la Conférence OILGASMINE est devenue un espace de réflexion sur la mise en œuvre de la « Vision minière» adoptée par les Ministres Africains pour promouvoir une nouvelle approche de développement intégré pour l'exploitation des ressources minières. Cette approche est fondée, je le rappelle, sur les principes suivants : une forte volonté politique, une bonne compréhension des avantages de l'Afrique, les opportunités offertes par le boom de la demande et des prix, l'optimisation du potentiel de l'intégration régionale, la construction des partenariats pour le changement. Cette approche est d'autant plus pertinente que les peuples africains espèrent tirer le meilleur profit des richesses naturelles dont regorge le sous-sol du continent ».

M. Brigi Raffini a ensuite indiqué que « l'Afrique détient à elle seule plus des 3/4 des réserves mondiales en platine, chrome, phosphate, cobalt ; près de la moitié des réserves de manganèse et de diamant ; le quart des réserves globales d'uranium et environ 10% des réserves pétrolières et gazières mondiales » avant d'affirmer avec force que, « pays producteur et exportateur de pétrole depuis deux ans, le Niger compte sur la part des industries extractives dans le PIB pour améliorer les conditions de vie de nos concitoyens ».

Le Premier ministre a aussi martelé que «la transparence dans les industries extractives est une priorité du Gouvernement. Les efforts continus dans ce domaine ont aujourd'hui permis au Niger d'atteindre le point de conformité de l'Initiative pour la Transparces des Industries Extractives (ITIE). La bonne gouvernance sera le levain pour que chaque citoyen tire profit des retombées de l'exploitation des ressources naturelles. Le Président de la République en a fait le pari, et le gouvernement s'y emploie sans faille : les revenus tirés de l'exploitation des ressources naturelles, parce que bien redistribués, contribueront à l'épanouissement des Nigériens notamment à travers l'accès à l'école, à la santé et à l'eau potable ».


Dans le secteur de l'énergie, malgré d'intempestives coupures d'électricité et la rupture du contrat de construction du barrage hydro agricole et électrique de Kandadji confiée à une entreprise russe, l'année 2013 a été marquée par le lancement en avril 2013 de la construction de la centrale thermique 100 MW de Gorou Banda, la réalisation en cours du projet d'installation de compensations shunt dans les postes de Niamey et Dosso et de réhabilitation des réseaux de distribution de Niamey, la signature en novembre 2013 du contrat de prêt pour le financement du projet de construction des lignes 132 KVA Soraz-Zinder et Maradi-Malbaza, etc.


Des grands travaux en panne (comme l'arrêt des mines d'uranium et la rupture du contrat de construction de Kandadji) à la réalisation en cours d'importantes installations électriques (comme la centrale thermique de Gorou Banda), l'année 2013 aura donc été une année riche en évènements avec ses projets grandioses et ses importants chantiers.

Sani Soulé Manzo

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