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Gouvernance des Aires Protégées en Afrique de l’Ouest (PAPBio) : le mécanisme d’évaluation, de suivi et de capitalisation du programme au centre d’un atelier régional à Niamey

Publié le mercredi 13 octobre 2021  |  actuniger.com
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© Autre presse par DR
Gouvernance des Aires Protégées en Afrique de l’Ouest (PAPBio) : le mécanisme d’évaluation, de suivi et de capitalisation du programme au centre d’un atelier régional à Niamey
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La capitale nigérienne abrite, du 12 au 15 octobre 2021, un atelier régional de revue du mécanisme d’évaluation, de suivi et de capitalisation du Programme d’Appui pour la Préservation de la Biodiversité et les écosystèmes fragiles, à la gouvernance régionale et au changement climatique en Afrique de l’Ouest (PAPBio), financé par l’Union Européenne au profit des pays de l’UEMOA, de la CEDEAO et de la Mauritanie. Cette rencontre qui réunie les membres des équipes en charge du suivi-évaluation et de la communication des opérateurs de mise en œuvre du programme PAPBio, s’inscrit dans le cadre la mise en œuvre de la composante « Gouvernance Régionale des Aires Protégées en Afrique de l’Ouest » du Programme, qui est mis en œuvre par l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) à travers son Programme Régional pour l’Afrique centrale et occidentale (PACO).

La cérémonie d’ouverture de l’atelier régional s’est déroulée le mardi 12 octobre 2021 à l’hôtel Ténéré de Niamey, en présence du Coordonnateur de la composante Gouvernance du PAPBio, des représentants des bureaux pays de l’UICN du Niger, Burkina et Sénégal, des experts et participants venus de la Côte d’ivoire, du Mali et du Ghana, ainsi que les représentants des ministères de l’Environnement du Niger et ceux des organisations non gouvernementales nationales et internationales partenaires.

La gouvernance pour une meilleure coordination de la mise en œuvre du PAPBio

La cérémonie a débuté par les mots de bienvenue du représentant du Bureau de l’UICN au Niger, Dr Seyni Abdoul Aziz, qui a souhaité un agréable séjour en terre nigérienne à tous les participants avant de les remercier pour leur présence à l’évènement. Dans l’allocution qu’il a par la suite prononcée à cette occasion, le Coordonnateur régional du Projet « Gouvernance régionale des aires protégées en Afrique de l’Ouest », qui est la composante 2 du PAPBio, Dr Arsène SANON, a tout d’abord rappelé le contexte et les objectifs du PAPBio, un programme financé par l'Union Européenne (UE) au profit des Etats membres de la CEDEAO, de l’UEMOA et la Mauritanie pour une enveloppe de 54 millions d'euros. « C'est un programme de onze (11) projets, ce qui suppose la coordination dans la mise en œuvre, la coordination dans le suivi, la performance du programme parce qu'il va falloir rendre compte au bailleur et aux bénéficiaires », a précisé DR Sanon qui n’a pas manqué de rappeler que ces projets sont de manière générale mis en œuvre par des ONG internationales mais aussi nationales.

Abordant les objectifs de l’atelier régional, le Coordonnateur du projet gouvernance du Programme (PAPBioC2-Gouvernance) a souligné qu’il vise à faire approprier par tous les opérateurs de mise en œuvre du Programme, le mécanisme de suivi évaluation qui a été établi, de le renseigner, le mettre à jour en faisant ressortir les principaux indicateurs, et par la même occasion, en faire le suivi et évaluer les progrès réalisés. « Cet atelier qui nous réuni aujourd’hui, c'est l’occasion d’en faire la socialisation du mécanisme de suivi évaluation par les opérateurs de PAPBio pour nous permettre de repartir et de continuer le travail tout en n’occultant pas le suivi », a résumé Dr Sanon.

« Le PAPBio est un programme qui propose des solutions intégrées à la crise de la biodiversité en Afrique de l’Ouest et qui vise à réconcilier les activités de conservation pure et dure au niveau des aires protégées mais également avec la périphérie parce que c'est de là que vient tous les problèmes. Les projets et programmes précédents ont beaucoup travaillé à améliorer la situation des aires protégées, ce qui fait que ces programmes se sont généralement focalisés sur les aires centrales mais cela n'a pas résolu tout le problème parce que finalement les pressions viennent de l'extérieur », a mis en évidence le Coordonnateur du projet pour qui, il est nécessaire de veiller primordialement à « offrir des alternatives de survie à ces communautés, à renforcer leurs capacités pour que ces acteurs en périphérie puissent être les boussoles de la mise en œuvre du Programme puisque c'est eux qui voient tout, notamment qui rentre et qui en sort et avec quoi ».

Selon le coordinateur du PAPBioC2, le principal enjeu, c’est de transformer les acteurs communautaires en acteurs de la conservation. Et c’est conscient des enjeux liés à cette problématique que le programme PAPBio a développé des portfolios de projets destinés à «réconcilier l'aire protégée et sa périphérie ». Dans ce cadre, il a indiqué que le PAPBio, c'était 7 projets terrain et un autre projet qui va traiter de l'amélioration du cadre réglementaire, du cadre législatif et de la collaboration avec les institutions. « Nous avons beau avoir des techniciens compétents, de qualité sur le terrain, quand le cadre réglementaire, institutionnel, juridique ne leur permettent pas de travailler, ne les protège pas suffisamment, n’adopte pas les lois qu'il faut ou les décisions qu'il faut, nous ne serons pas au bout de nos peines », a defendu Dr Sanon, pour qui, « autant il est nécessaire d’avoir de bons gestionnaires, mais également autant il va falloir prendre les bonnes décisions, ce qui renvoie à la question de la gouvernance ». C’est pourquoi, a-t-il ajouté, « le PAPBio traite à la fois de l'amélioration, de l'efficacité de gestion des aires protégées mais également de l'amélioration du cadre législatif, institutionnel, politique pour que la conservation puisse se passer très bien ».

En terminant son allocution, le coordonnateur du PAPBioC2 a rappelé aux participants ce qui est attendu de cet atelier ainsi que des interventions qui vont suivre et qui visent, pour l’essentiel, à produire, à générer et à diffuser des bonnes et meilleures pratiques. « La solution de la conservation ne viendra pas seulement d'une solution isolée, il faut que nous puissions travailler de façon à favoriser et à promouvoir le passage à l'échelle », a conclu Dr Arsène Sanon.

Mise en place effective d’un système de suivi-évaluation et capitalisation des expériences

Prenant la parole à son tour, l’expert en charge du programme de Suivi-évaluation, Arsène Frédéric Dayamba, est revenu plus en détails sur le but de la rencontre de Niamey qui est destinée à la revue du cadre harmonisé de suivi. Dans cette dynamique et pour mesurer cet impact, il a été créé un cadre harmonisé de suivi global du programme qui regroupe les sept (7) projets et qui fera l’objet de validation au cours de cet atelier régional qu’abrite la capitale nigérienne. « C'est ce cadre que nous allons valider en cette occasion. Nous avons commencé à le développer et nous sommes parvenus, au moins, à faire ressortir les lacunes ainsi que tout ce qu'il faut corriger », a indiqué M. Dayamba, qui a ajouté qu’en plus de valider le cadre, il sera question de le renseigner afin de pouvoir mesurer l'impact du Programme à la fin du projet.

Selon les explications de l’expert en suivi-évaluation du PAPBio, les résultats attendus à la fin de la rencontre de Niamey, c’est que tous les acteurs des sept (7) projets s'approprient déjà le cadre harmonisé de suivi-évaluation, tous les acteurs connaissent le programme PAPBio et savent comment collecter les données, les indicateurs du projet ainsi que les définitions des indicateurs du projet et les types de données qu’il faut collecter afin d’en pouvoir mesurer l'impact du programme à sa fin. « Ce programme est, aujourd'hui, à un niveau d'exécution de 40 % pour ce qui concerne la partie technique », a souligné Arsène Frédéric Dayamba qui a saisi l’occasion pour rappeler qu’à la fin du projet, « nous devons augmenter l'un des indicateurs de ce projet qui est un indicateur clé pour l'Union Européenne et qui est le nombre d'hectares, de terres côtières restaurées ».

« Nous avons de la restauration à faire mis à part d'autres activités dont nous devons mesurer l’impact de telle sorte à atteindre 80 % des terres restaurées qui restent. C'est juste un des indicateurs et il y en a d’autres», a-t-il encore précisé.

Après la cérémonie d’ouverture, les travaux de l’atelier régional se sont poursuivis avec la présentation du programme PAPBio notamment le contexte, les objectifs visés ainsi que les résultats attendus.

Durant les trois jours que dureront les travaux, les participants assisteront à plusieurs présentations sur les différents aspects du Programme notamment le cadre harmonisé de suivi évaluation, le système de transmission des données et de rapportage, ou le mécanisme de suivi évaluation du PAPBio. Il sera également question de la présentation du plan de communication et de gestion des connaissances, du diagnostic des pratiques de capitalisation, ainsi que de la collecte et l’organisation des informations, le partage d’expériences et de connaissances sur les bonnes pratiques et expériences. Des échanges et des discussions seront menés tout au long de l’atelier afin d’enrichir les travaux dont l’objectif global est, pour rappel, d’aboutir à la mise en place effective du système de suivi évaluation et apprentissage du programme PAPBio, ainsi que l’acquisition de connaissances complémentaires sur la capitalisation des expériences et des pratiques et la formulation des récits qui y sont associés.

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