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L’Union Européenne s’investit pour atténuer les effets du changement climatique sur les populations : « Cet article est publié dans le cadre des Semaines de la diplomatie climatique 2021 organisées par l’Union européenne sur le thème « Ambition et Action », afin d’encourager le dialogue, la coopération et l’action sur le changement climatique. »

Publié le mercredi 20 octobre 2021  |  Le Sahel
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© Autre presse par DR
Le Niger attendu au sommet V20 sur le financement des pays vulnérables au changement climatique
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L’Union européenne s’investit considérablement dans les pays sahéliens et au Niger afin d’atténuer les effets des changements climatiques.

Le Niger, pays sahélien enclavé de l’Afrique de l’Ouest, figure parmi les endroits les plus vulnérables au monde en termes de changement climatique. Les températures maximales et minimales, le plus souvent à la hausse, impactent négativement le cycle des précipitations, la disponibilité des ressources en eau, en ressources naturelles et la biodiversité, avec beaucoup d’espèces tant animales que végétales en voie de disparition voire déjà disparues.

Conscients de cette vulnérabilité, les autorités nigériennes et certains de ses partenaires dont l’Union européenne veulent inverser la tendance des effets déjà visibles du changement climatique et de renforcer la résilience des populations. C’est dans ce contexte que toute une série de projets ont contribué ou concourent encore à atténuer les effets du changement climatique sur les populations nigériennes et sur les ressources naturelles du pays.

Le Projet d’Appui à la Résilience Climatique pour un Développement Agricole Durable (PARC-DAD), qui s’est récemment achevé, a permis de renforcer les capacités des acteurs locaux et nationaux face aux changements climatiques. Ce projet a été mis en œuvre dans les régions de Dosso et Zinder à travers le soutien à des initiatives locales et communautaires: récupération des terres dégradées, régénération naturelle assistée (RNA), mise en place de petits périmètres maraîchers irrigués, introduction de foyers améliorés, fixation des dunes, et de multiples pratiques d’AIC (agriculture intelligente face au climat) qui ont été intégrées dans les PDR (plans de développement régional) de Dosso et Zinder ainsi que dans certains PDC des 32 communes d’interventions.

A mettre au crédit de ce projet également : la mise en place d’un système automatisé de suivi et d’évaluation des 3 Conventions de Rio (Diversité Biologique, Lutte Contre la Désertification, Changement Climatique), ainsi que la mise en place de la Plateforme Nationale Science-Politique sur les Changements Climatiques, l’Agriculture et la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle (PNSP/CCASAN).

L’Union européenne contribue aussi au renforcement des capacités des acteurs de la recherche à travers son projet « Innovations pour l’intensification durable de systèmes agricoles irrigués résilients face au changement climatique au Niger », mis en œuvre dans les régions de Tahoua, Maradi et Tillabéry (2019-2023) en partenariat avec le Ministère de l’Agriculture. Ce projet cherche à développer et mettre en place des agrosystèmes irrigués plus productifs à l’échelle des ménages et des petites exploitations.

Au niveau régional, notons également les projets suivants : Le Projet de Recherche et Innovation pour des Systèmes agro-pastoraux productifs résilients et sains (DeSIRA – PRISMA) en Afrique de l’Ouest (Mali, Burkina Faso, Niger), qui permettra de contribuer à une transformation agro écologique adaptée au changement climatique des systèmes d’agro-pastoralisme pour les rendre plus productifs, résilients et sains pour les animaux, les humains et l’environnement.

Le Projet « Soutenir et valoriser le patrimoine de cultures locales au Burkina Faso et au Niger pour améliorer les conditions de vie et les écosystèmes » (DeSIRA – SUSTLIVES) a quant à lui été initié afin de favoriser la transition vers des systèmes agricoles et alimentaires durables et résilients aux changements climatiques à travers la valorisation de l’agro-biodiversité locale, pour assurer la sécurité alimentaire et améliorer les moyens de subsistance des communautés rurales. Ces 2 derniers projets issus de l’initiative DeSIRA ont une durée de 4 ans de 2021-2025.

Au-delà des activités de terrain qui vont contribuer à innover et mettre en œuvre des activités d’adaptation, l’Union européenne s’est engagée dans le programme CLIMSA intra-ACP et va renforcer les capacités organisationnelles et institutionnelles du Centre Régional Agrhymet (2019-2023) en vue de sa désignation comme Centre Climatique Régional pour l’Afrique de l’Ouest par l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM).

Outre ses actions en lien avec la lutte contre le changement climatique, l’UE appuie également diverses actions dans le domaine de la préservation de la biodiversité et de la gestion durable des ressources naturelles, ainsi que dans la promotion d’actions de développement local au profit des populations des zones périphériques des espaces en préservation.

Notons au passage l’appui au Partenariat entre le Niger et l’ONG Noé Conservation pour la gestion durable des ressources naturelles de la Réserve Nationale Naturelle de Termit et Tin-Toumma (RNNTT) en vue de consolider et capitaliser les efforts de conservation et de gestion durable de la biodiversité dans cette zone. Vaste de 97 000 km² et créée en mars 2012 par le Gouvernement du Niger, la RNNTT constitue la plus grande aire protégée du continent Africain. Sa création a permis au Niger de faire passer le pourcentage de ses aires protégées de 6,6 à 14 % du territoire national et d’atteindre ainsi les objectifs du millénaire pour le Développement des Nations Unies (norme de 12% par pays). Doté d’un plan d’aménagement, de gestion et de conservation, la RNNTT abrite plusieurs espèces de grands mammifères dont la dernière population d’addax viable au monde, d’oiseaux, de reptiles et d’espèces végétales en proie aux effets néfastes du changement climatique.

Au niveau sous-régional, on peut noter une série d’appuis en faveur du Parc W Niger-Burkina Faso-Bénin et ses zones périphériques pour promouvoir une gestion efficace et durable de ces espaces protégés, incluant la gestion des risques climatiques, le renforcement de la lutte contre la criminalité environnementale et la sécurité des zones de conservation, et enfin le développement d’activités socio-économiques dans les territoires concernés au profit des populations riveraines.

Le Parc Régional du W est la plus grande réserve naturelle transfrontalière protégée d’Afrique de l’Ouest, s’étendant sur une superficie de plus d’un million d’hectares et se partageant entre le Bénin, le Burkina Faso et le Niger. Il constitue aussi l’une des dernières zones sauvages d’Afrique de l’Ouest d’importance internationale pour la préservation des espèces de transition entre la zone guinéenne et sahélienne. La partie nigérienne du Parc W est contiguë à la réserve de Tamou, la zone des girafes de Kouré et la réserve partielle de Dosso.

Dans sa nouvelle Stratégie Biodiversité, la Commission européenne propose de transformer d’ici 2030 au moins 30 % des terres et des mers européennes en zones protégées. Au niveau international, la biodiversité fera également l’objet d’une plus grande attention dans le cadre de la coopération au développement. Avec l’initiative NaturAfrica, l’UE veut lutter contre la perte de biodiversité en créant un réseau d’aires protégées pour protéger la faune et offrir des opportunités dans les secteurs verts aux populations locales.

La 26ème Conférence des Parties (COP26) de la Convention-Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) se tiendra du 31 octobre au 12 novembre à Glasgow, en Ecosse.

Avec l’avènement de son pacte vert pour l’Europe, sa loi sur le climat et la dernière série de propositions politiques (« Ajustement à l’objectif 55 »), l’UE entend faire preuve à la fois d’ambition et d’action et réduire les émissions d’au moins 55 % d’ici à 2030, une étape intermédiaire vers l’objectif de neutralité climatique de l’UE d’ici à 2050. En outre, l’UE coopère activement avec d’autres pays et régions pour promouvoir une action climatique ambitieuse. L’UE continue de veiller à ce que l’accord de Paris demeure le cadre multilatéral indispensable à la lutte contre le changement climatique, et renforcera ses engagements bilatéraux avec les pays partenaires.
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