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Etudiants et associations vent debout contre un compromis avec Areva
Publié le mardi 14 janvier 2014   |  LeMonde.fr


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© Autre presse par DR
Des centaines de personnes ont manifesté samedi contre Areva à Niamey


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Des centaines d’étudiants ont manifesté vendredi 10 janvier à Niamey, la capitale du Niger, contre tout « compromis » dans la renégociation d’un contrat liant Areva au Niger – pays où le groupe français extrait 40 % de son uranium. Vingt-trois ONG et syndicats ont aussi dénoncé les relations opaques entre le géant du nucléaire et l’Etat nigérien.

Les étudiants, qui ont marché de leur campus au Parlement nigérien, défendent « la souveraineté du peuple sur ses ressources naturelles », a affirmé Inoussa Abdouramane, secrétaire général de l’Union des étudiants nigériens à l’université de Niamey.

FISCALITÉ ALLÉGÉE POUR AREVA

Areva et le gouvernement nigérien sont en négociations tendues au sujet de la Somaïr et la Cominak, deux mines exploitées par Areva dans le nord du pays depuis le début des années 1970. Ces deux sites n’étaient jusqu’alors pas soumis à la nouvelle loi minière de 2006, qui porte le taux de redevance minière de l’Etat nigérien jusqu’à 12 % de la valeur des ressources extraites, en fonction des profits, alors que les royalties s’élèvent actuellement à 5,5 %.

Les négociations portent sur une nouvelle convention de dix ans, la précédente ayant expiré le 31 décembre 2013. Selon Niamey, elles achoppent sur le refus d’Areva de voir s’appliquer aux deux sociétés le nouveau Code minier de 2006, qui devrait générer plus de ressources pour le Niger.

Mohamed Bazoum, ministre des affaires étrangères nigérien et président du parti au pouvoir, le Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS), a récemment provoqué un tollé en déclarant que les deux partenaires tentent de trouver un compromis afin d’éviter une fiscalité trop lourde pouvant conduire à la fermeture des mines, évoquant des menaces d’Areva en ce sens.

« CONVENTIONS MOYENÂGEUSES »

« Habituée à la reconduction tacite des conventions, la multinationale française s’agrippe mordicus aux conventions moyenâgeuses qui lui sont plus profitables », dénoncent ONG et syndicats dans une déclaration commune diffusée vendredi.

Dans ce texte, les 23 organisations, qui condamnent « le silence sournois » des autorités nigériennes, exigent « le retrait pur et simple du permis d’Imouraren », un troisième site, encore non actif, dont Areva a obtenu la concession, et son « reversement au patrimoine national ». Elles appellent également à des manifestations « massives », le 25 janvier, « en vue de mettre la nation nigérienne dans ses droits ».

Selon Areva, plus de 80 % des revenus (taxes et dividendes) générés par les mines depuis leur création sont revenus à l’Etat du Niger. Des chiffres que rejette l’ONG Oxfam, pour qui Niamey, entre 1971 et 2010, n’aurait perçu que 459 millions d’euros, soit 13 % de la valeur totale des exportations d’uranium, évaluées à 3,5 milliards d’euros.

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