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Plus de 38 % des femmes victimes de violences Basées sur le Genre en 2021 (étude)

Publié le mardi 26 octobre 2021  |  Agence Nigerienne de Presse
ONU:
© Autre presse par DR
ONU: le conseil de sécurité réclame des mesures pour éviter les violences faites aux femmes déplacées
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La prévalence globale des VBG au cours de la vie est de 29,0% soit respectivement 38,2% chez les femmes et 16,3% chez les hommes », selon, l’étude sur l’ampleur et les déterminants des violences basées sur le genre réalisée en 2021, apprend-on du ministère de la promotion de la femme et de la protection de l’enfant.

‘’Le cadre familial est le principal lieu de production comme en témoigne les statistiques suivantes, à savoir 1,7% de femmes ont subi un acte de viol au cours de leur vie contre 0,1% des hommes ; 5,1% de femmes ont subi une agression sexuelle au cours de leur vie contre 1,8% des hommes ; et concernant les agressions physiques, 11,8% des femmes ont subi une agression physique au cours de leur vie contre 3,3% des hommes », renseigne l’étude citée par Mme Tamponé pour qui «La violence conjugale est une réalité au Niger.

La haute fonctionnaire a fait savoir que ‘’l’analyse des résultats, selon la région de résidence, montre que la prévalence des VBG survenues au cours des 12 derniers mois chez les femmes est plus élevée dans les régions de Dosso avec 18,5%) ; Niamey (17,8%) ; Maradi 15,6% ; Zinder (14,6%) et Tillabéry (14,3%). Cependant, elle est faible dans la région de Diffa avec (5,6%).

Chez les hommes, par contre, la prévalence des VBG survenues au cours des 12 derniers mois est plus élevée chez les résidents de Zinder (11,5%), Tillabéry 8,3% et la région de Dosso 6,3%, apprend-on.

« Les statistiques montrent une situation très inquiétante dont les conséquences sont énormes. Il s’agit notamment des séquelles physiques et psychologiques, traumatismes, souffrances, déscolarisations, suicide, douleurs, mort de dépression », alerte la haute fonctionnaire.

«Les causes des violences familiales sont notamment la grande différence d’âge entre époux ; le rapport de pouvoir (Mari et Femme) ; l’absence de loi spécifique contre les VBG ; le manque d’effectivité d’application des lois existantes et enfin la faible mise en œuvre des programmes et politiques de renforcement de la citoyenneté et d’autonomisation des femmes» , a-t-elle précisée.

«Les VBG constituent une violation des Droits de l’Homme, garantis tant par les textes nationaux internationaux’’, a-t-elle noté , tout en annonçant qu’au ’’niveau national, il y a la constitution de la République du Niger en son article 22 ; la déclaration de politique générale du gouvernement ; la politique nationale genre révisée en 2017 à son axe 2; et l’élaboration de la stratégie nationale de prévention et de réponse aux violences basée sur le genre »

Au niveau international, elle a rappelé « la déclaration universelle des droits de l’homme (1948) ; la convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDEF 1979) et la convention relative aux droits de l’enfant (CDE 1989) ».



Les violences conjugales sont le type de violences, à l’égard de la femme, les plus répandues au Niger, estime pour sa part la présidente de l’ONG, Femmes et enfants victimes de violences familiales (FEVVF), Mme Mariama Moussa.

Au Niger, ‘’la violence conjugale est d’actualité parce qu’une femme sur trois en souffre, et selon une étude de l’UNFPEA intitulée ampleur et déterminants des violences basées sur le genre, le taux est de 28,4% tous sexes confondus ».

En effet, a-t-elle souligné, « la violence est un fléau qui mine la société nigérienne parce que chaque jour que Dieu fait une femme est violentée, une fille est violée et une fille est mariée de force ou précocement».

Pour lutter contre ce fléau, Mme Mariama Moussa a indiqué que sa structures est ‘’une ONG qui a comme actions, la sensibilisation, les conférences débats, les débats radios télévisées, les foras, la réalisation de sketchs, des films, la production du journal à travers lequel nous publions toutes les activités que nous menons, et aussi nous travaillons avec les radios communautaires dans le cadre des sensibilisations ».

La Violence Basée sur le Genre (VBG) est toute forme de violence de quelque nature qu’elle soit, physique, psychologiques, sexuelle, économique, politique, culturelle, commise sur une personne ou une communauté et dont la cause est fondée sur le sexe, l’âge, l’ethnie, la culture, la religion, la résidence rurale ou urbaine, la situation de handicap, de déplacé, note-t-on.
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