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Hausse des prix de l’oignon sur les marchés de Niamey

Publié le vendredi 5 novembre 2021  |  Le Sahel
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© Agence Nigerienne de Presse par DR
Début de la Campagne de commercialisation de la filière Oignon dans la région de Tahoua
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Malgré la disponibilité de l’oignon sur les différents marchés de la capitale, les prix de ce produit très consommé par les populations connaissent une hausse exorbitante ces derniers temps. Cela s’explique surtout par la baisse de la production, mais aussi par le fait que l’oignon est importé de la sous-région. C’est justement ce qui explique la disponibilité de l’oignon du Nigéria et du Maroc sur le marché.

Habibou Ousmane, commerçant au petit marché de Niamey, achète le grand sac d’oignon du Nigéria à 25 000 FCFA et celui du Maroc à 50 000 FCFA voire même 65 000 FCFA. « Nous arrivons à revendre malgré les différentes plaintes de nos clientes. La demi-tasse se vend actuellement à 1000 FCFA voire 2000 FCFA, le seau à 2500 FCFA voire 3500 FCFA tout dépend de la préférence du client » a-t-il affirmé. Cependant, Habibou nous a confirmé qu’ils s’approvisionnent à partir des pays voisins malgré la forte production de l’oignon du Niger parce que la plupart des commerçants partent au Nigéria en fin de culture et au moment où les producteurs sont dans le besoin afin de payer toute la production à bas prix et la revendre au moment de la trêve. Cela a incontestablement des conséquences sur le panier de la ménagère. Dans les marchés de Niamey, les clientes se plaignent de la cherté de l’oignon. Nafissa Ibrahim, une cliente s’approvisionnant chaque semaine chez son revendeur d’oignon nous explique les difficultés qu’elle rencontre ces derniers temps pour payer et surtout conserver de l’oignon. « Je paye actuellement le seau de l’oignon venant du Maroc à 3500 FCFA. J’ai une préférence pour l’oignon du Maroc car il ne se gâte pas aussi rapidement par rapport à celui du Nigéria qui ne supporte pas la chaleur » a-t-elle déclaré. Elle a lancé également un appel à l’endroit des autorités « de voir comment s’y prendre avec les commerçants pour qu’ils puissent revoir les prix des différents produits sur les marchés à chaque fois qu’il y aura une hausse de prix ».

Aminou est lui, vendeur de condiments au quartier Gnalga et s’approvisionne au marché de harobanda. « L’oignon nous provient généralement des localités de la rive droite comme Bitinkodji et autres. Je paye le demi sac à 9000 FCFA voire 10 000 FCFA car le sac est vendu entre 18 000 FCFA et 20 000FCFA. J’arrive à m’en sortir, seulement la clientèle pense qu’on leur vend l’oignon volontairement chère» a-t-il précisé. Une cliente venue payer des condiments nous confie qu’elles ont du mal à utiliser l’oignon dans leur préparation comme avant.

« Il y’a quelques semaines de cela, avec 100 ou 200 FCFA, on peut avoir suffisamment d’oignons pour préparer dans une famille de 6 à 7 personnes. Mais depuis quelques temps, il faut au minimum 200 FCFA pour avoir quelques oignons. Nous sommes obligés de payer un peu d’oignons et mélanger avec de la courge pour que toute la famille puisse manger » affirme-t-elle.

Par Rachida Abdou Ibrahim
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