Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article





  Sondage


 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles



Comment

Société

Education : bientôt 475 enseignants suspendus de la fonction publique
Publié le mercredi 15 janvier 2014   |  Nigerdiaspora


Mme
© Autre presse par DR
Mme Ali Mariama Elhadj Ibrahim, ministre de l`Education Nationale, de l`Alphabétisation et de la Promotion des Langues Nationales


 Vos outils




Par une saisine de la ministre de l’enseignement primaire, de l’alphabétisation, de la promotion des langues nationales et l’instruction civique, Mme Ali Mariama Ibrahim, demande à son homologue de la fonction publique et de la réforme administrative de suspendre 475 enseignants relevant de son ministère pour «abandon» de poste. Il faut rappeler que ces futurs «déflatés », issus des deux promotions 2012 et 2013, poursuivent actuellement leurs études à l’université Abdou Moumouni de Niamey suite à leur admission à l’examen du «Spécial A ».

Cet examen est la seule ouverture faite aux instituteurs adjoints (IA) de la catégorie C pour améliorer leur prestation professionnelle et gravir les échelons supérieurs de la fonction publique. La mesure de suspension qui plane au dessus de leur tête comme une épée de Damoclès vient de briser le rêve d’ascension professionnelle et sociale tant souhaitée. Les multiples communiqués de menace de suspension du Ministère de tutelle contraints certains à regagner leur poste d’origine. D’autres, convaincus de la justesse de leur combat, résistent encore espérant le soutien légitime de leurs syndicats respectifs. Le moment est donc venu pour ces derniers de leur montrer cette solidarité syndicale en faisant preuve de plus d’engagement que s’arrêter à de simples «déclarations de principe » ou en s’adonnant à une dévastation de leurs salaires pour renflouer les caisses syndicales. Le temps est opportun d’engager des actions pour défendre ces enseignants victimes d’un dysfonctionnement d’une administration où l’université Abdou Moumouni, jalouse de son autonomie, organise des examens et concours à l’intention des agents d’un autre ministère qui n’en a pas demandé. Face à l’hémorragie de ses agents qui fuient en masse, comme les migrants clandestins africains en partance pour l’Europe, la Ministre de l’Education a non seulement demandé la suspension de ces agents de la fonction publique avec en corollaire la suspension des salaires, mais aussi elle a suggéré à l’université de Niamey de ne plus organiser ces examens qui «déportent ses cerveaux ». Mais l’université renoncera-t-elle à on autonomie ? Jusqu’où va cette autonomie qui ne tienne pas compte des besoins de formation de l’Etat ? L’université est-elle un «Etat » dans un Etat qui se croit tout permis même avec son mécène. Peut-on faire le bonheur de quelqu’un malgré lui ? Autrement dit, même si le Ministère de l’enseignement primaire n’a pas émis des besoins de formation, l’université doit-elle continuer à organiser ces examens sans son aval encore moins celui de la fonction publique ? Est-ce de la responsabilité des admis du «Spécial A » si ce désordre étatique perdure ? Peuton leur refuser le droit à la formation surtout dans un pays où le système éducatif est au cimetière faute d’une formation de qualité. Que peut-on alors retenir de la déclaration de Mme la Ministre de l’enseignement primaire au Danemark en 2011 qui disait : «c’est dans l’optique d’apporter une réponse appropriée au défi de la qualité qui se pose avec acuité que le Niger s’est engagé dans un processus préparatif d’élaboration d’un programme sectoriel de l’éducation et de la formation (PSEF) 2012-2020/

La formation continue des enseignants ne rentre-t-elle pas dans cette optique, en tout logique ?

Aux dernières nouvelles, nous apprenons que le Syndicat National des Enseignants du Niger (SNEN) et le Cadre Permanent de Réflexions et d’Actions des Syndicats de l’Enseignement (CPRASE) ont décidé de soutenir les admis du «Spécial A » au cours d’un sit-in que ces derniers ont tenu dans les locaux des deux structures syndicales respectivement les 6 et 7 janvier 2014. Un bras de fer est donc né.

Zabeirou D

 Commentaires