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Risques de financement du terrorisme au Niger : Les acteurs en formation sur l’utilisation de l’outil d’évaluation nationale

Publié le mercredi 23 fevrier 2022  |  Le Sahel
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Le Secrétaire Général du Ministère des Finances, Dr. Boukari Sani a présidé, hier à Niamey, une session de formation sur l’utilisation de l’outil d’évaluation nationale des risques de financement du terrorisme (ENR-FT). Cette activité est organisée par la Cellule Nationale de Traitement des Informations Financières (CENTIF-Niger) avec le financement de l’Office des Nations Unies contre la Drogue et le Crime (ONUDC) et de la Banque Mondiale. La cérémonie s’est déroulée en présence du conseiller régional en matière de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme de l’ONUDC, M. Kodjo Attisso, du représentant de la Banque Mondiale, du président de la CENTIF-Niger, M. Taher Hassane.

L’objectif général de la rencontre est de former les membres du groupe de travail mis en place par le ministre des Finances le 9 août 2021 à finaliser l’évaluation nationale en suivant la méthodologie développée par la Banque Mondiale et traduite en français par le consultant de l’ONUDC.

Pour rappel, le Niger a, dans le cadre de la mise en œuvre de la Stratégie Régionale de Lutte contre le Financement du Terrorisme de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), entrepris une étude d’évaluation nationale des risques de financement du terrorisme. Ce chantier est d’une importance capitale selon Dr Boukari Sani pour le Niger et ceux des autres pays du Sahel, affectés par des attaques terroristes récurrentes, occasionnant d’énormes pertes en vies humaines, mais également un déplacement massif des populations vers des régions plus sûres et une aggravation du déficit alimentaire et de la pauvreté. Le SG du Ministère des Finances a, en outre, indiqué que, dans le cadre du deuxième cycle d’évaluation mutuelle des pays membres du GIABA, le Dispositif National de Lutte contre le Blanchiment des Capitaux et le Financement du Terrorisme, le Niger a fait l’objet d’une Evaluation par les Pairs dont le rapport a été publié dans le réseau mondial en novembre 2021.

«Parmi les insuffisances qui pèsent sur l’efficacité de notre dispositif, le Rapport a relevé le manque d’évaluations sectorielles approfondies des risques de blanchiment des capitaux et de financement du terrorisme», a-t-il déclaré. Dr. Boukari Sani devait souligner que, le présent chantier qui se penchera sur l’évaluation des risques de financement du terrorisme dans plusieurs secteurs clés identifiés comme potentiellement vulnérables, constitue une réponse à cette préoccupation et dont la mise en œuvre des actions correctives va sans doute améliorer la situation du pays.

Pour M. Kodjo Attisso, cette rencontre de formation s’inscrit dans le cadre du projet d’assistance technique ‘’Initiative de lutte contre le financement du terrorisme en Afrique de l’Ouest’’ 2020-2022 mis en œuvre par l’ONUDC et financé par le département d’Etat américain, bureau de lutte contre le terrorisme. Ainsi, le projet appuie le Niger dans la mise en œuvre des recommandations du GIABA lors de sa réunion plénière extraordinaire tenue en août 2021. La conduite par le pays de l’évaluation des risques du financement du terrorisme constitue une autre avancée importante dans cette lutte.

Auparavant, le président de la Cellule Nationale de Traitement des Informations Financières (CENTIF-Niger), M. Taher Hassane a aussi rappelé que, le Niger a réalisé sur la période 2016-2019, une étude d’évaluation nationale des risques de blanchiment des capitaux et de financement du terrorisme (ENR-BC/FT), dont le rapport a été adopté par le Gouvernement en juillet 2019. Cette étude selon lui, s’inscrivait dans le cadre de la mise en œuvre de la première recommandation du Groupe d’Action Financière (GAFI), transposée dans leur ordonnancement juridique interne à travers les dispositions de l’article 10 de la Loi N° 2016-33 du 31 octobre 2016 relative à la Lutte contre le Blanchiment des Capitaux et le Financement du Terrorisme. En effet, ces dispositions invitent l’autorité compétente à prendre des mesures appropriées pour identifier, évaluer, comprendre et atténuer les risques de BC/FT auxquels l’Etat du Niger est exposé et à tenir à jour cette évaluation.

«Le contexte du présent chantier, quoique poursuivant les mêmes objectifs que celui précédemment conduit, est en relation avec la mise en œuvre de la Stratégie Régionale de Lutte contre le Terrorisme adoptée par la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), lors de son sommet extraordinaire tenu à Ouagadougou au Burkina Faso, le 14 septembre 2019», a-t-il expliqué. M. Taher Hassane a en outre précisé que la réalisation de la présente étude ne serait pas possible sans la volonté politique des autorités nationales auxquelles il a adressé sa profonde gratitude et ses sincères remerciements pour leurs constantes sollicitudes. Il a enfin remercié les partenaires techniques et financiers, particulièrement le GIABA, l’ONUDC et la Banque Mondiale pour leurs appuis constants et multiformes aux efforts déployés dans le cadre de la Lutte contre le Blanchiment des Capitaux et le Financement du Terrorisme.

Seini Seydou Zakaria(onep)
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