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République du Niger : Démocratie et engagement total pour la sécurité au Sahel

Publié le mercredi 2 mars 2022  |  Jeune Afrique
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© Présidence par DR
Le Président de la Confédération suisse, M. Ignazio Cassis en visite de travail de 72 heures au Niger
Le Président de la Confédération suisse, M. Ignazio Cassis, arrivé lundi après-midi 7 février 2022 à Niamey, pour une visite de travail de 72 heures au Niger, a eu le même jour un entretien en tête-à-tête avec le Président de la République, Chef de l’Etat, SEM Mohamed Bazoum.
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Mohamed Bazoum, candidat du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS), a prêté serment le 2 avril 2021 après avoir remporté l’élection présidentielle nigérienne, le 21 février, avec près de 56 % des suffrages exprimés au second tour. Dans son programme, « Renaissance acte III », trois enjeux affleurent au-dessus des autres : l’éducation, l’agriculture et la sécurité, ce dernier s’imposant au sommet de l’agenda depuis la multiplication des violences djihadistes dans le Sahel.

Une transition démocratique modèle
Parmi ses atouts, la transition démocratique réussie à la tête de l’État nigérien n’est pas le moindre. Le chef de l’État sortant, Mahamadou Issoufou, auréolé du prix Mo Ibrahim, a respecté la Constitution en quittant le pouvoir après deux quinquennats menés à terme depuis 2011. Lui-même avait été élu à l’issu d’un scrutin transparent. Cet atout prend toute son importance alors que le Mali ne parvient pas, suite à deux coups d’États, à se remettre sur la voie de l’ordre constitutionnel, que le Burkina Faso fait face à d’intenses attaques djihadistes et qu’un conseil de transition militaire assure la continuité de l’État tchadien depuis le décès du président Idriss Deby Itno.

Le président français, Emmanuel Macron, et la chancelière allemande, Angela Merkel, n’ont-ils pas répété que le Niger est un modèle qu’il conviendrait de dupliquer sur le continent ? « Il est vrai que le Niger est l’un des pays du Sahel qui progresse le mieux dans la maîtrise de sa propre situation sécuritaire et qui est politiquement l’un des plus stables, grâce à l’alternance démocratique qu’il a connue cette année », admettait le président de la République dans une interview à Jeune Afrique accordée en octobre dernier. Avant d’ajouter : « C’est la preuve que sécurité, démocratie et développement sont indissociables. »

Une armée mieux formée et équipée
Le Niger est lui-même frappé par les crises sécuritaires qui touchent ses voisins : à l’est, depuis la Libye et le bassin du lac Tchad ; à l’ouest, depuis le Mali, au sud, depuis le Nigeria. Le Président Mohamed Bazoum, s’adressant au peuple nigérien à l’occasion des fêtes nationales de l’indépendance et de la proclamation de la République, respectivement, les 2 août et 17 décembre, a constamment fait de la sécurité l’un des thèmes majeurs de ses interventions.

Toutes les mesures sont prises pour rendre l’armée Nigérienne la plus performante possible. C’est à ce titre que le gouvernement a fait le choix de donner une formation de type forces spéciales à l’armée dans le cadre d’une coopération avec certains pays amis dont, les USA, la Belgique, l’Allemagne, le Canada et la France. Cette coopération vise à accroitre la part des forces spéciales dans l’armée et à leur permettre d’acquérir des compétences à la hauteur des défis terribles auxquels ils font face. Environ 12 bataillons de forces spéciales ont été formées.

À l’épreuve, ces forces spéciales, chaque fois qu’elles ont été déployées, ont eu un comportement totalement différent des forces qui n’ont pas acquis cette formation. À cet égard, on peut citer les combats héroïques et remarquables de Zaroumdarey, de Tankademi, de Tillia et de Bosso à l’issue des quels plusieurs dizaines de terroristes dont des grands chefs avaient été neutralisés. Ces formations de haute qualité sont assorties d’équipements et de matériels roulants blindés.

Alors que les effectifs de l’armée doivent augmenter, l’amélioration de l’entrainement et des équipements des soldats porte déjà ses fruits, si bien que les djihadistes de l’État islamique au Grand Sahara ne les attaquent plus frontalement. Dans ces régions, les autorités mènent également un travail de sensibilisation auprès des populations victimes des exactions, afin qu’elles fassent la distinction entre les groupes qui les agressent et la communauté à laquelle ils appartiennent.

Une place pivot dans la réponse internationale au terrorisme
Face à l’affaiblissement de ses voisins et à la transformation de l’opération militaire française Barkhane en un « dispositif de coopération » renforcé avec les armées nationales, le Niger prend une place prépondérante dans la réponse internationale au terrorisme. Lors d’une visite du président Mohamed Bazoum à son homologue français, Emmanuel Macron a sollicité le 9 juillet le transfert à Niamey du commandement opérationnel des forces barkhane, la capitale nigérienne devenant aussi la base de la task-force européenne Takuba.

La base aérienne 101 de Niamey abrite le dispositif français, dont la vocation est d’intervenir sur le territoire malien, alors que la base 201 d’Agadez abrite quant à elle des drones des États-Unis. Ancien ministre des Affaires étrangères, puis de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Mohamed Bazoum dispose de bons réseaux dans la sous-région et au Maghreb. À la fin du mois de juillet dernier, c’est à son homologue algérien qu’il a rendu visite, accueilli à l’aéroport par le ministre des Affaires étrangères Ramtane Lamamra, qu’il connaît bien.
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