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Face à l’insécurité au Niger : La CNDH appelle à une union sacrée des fils et filles du pays

Publié le dimanche 27 mars 2022  |  Agence Nigerienne de Presse
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© Autre presse par DR
La voie express aéroport centre-ville de Niamey pourra être complètement ouverte à la circulation la semaine prochaine
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Niamey -La commission nationale des droits humains (CNDH) du Niger a, dans un communiqué publié, le vendredi 25 mars 2022, appelé à une union sacrée des fils et filles du pays dans le cadre de la lutte contre l’insécurité dans le pays.

‘’Depuis un certain temps, la Commission Nationale des Droits Humains (CNDH) constate après une relative accalmie, la reprise des sanglantes attaques terroristes qui sèment la mort et la désolation au sein de la Communauté nationale notamment dans les régions de Tillabéri, Tahoua, Diffa ainsi que Maradi’’ rapporte le communiqué qui précise que ‘’assassinats, viols, enlèvements, pillage, extorsion de biens, vols de bétail, pose d’engins explosifs, entre autres sont devenus les modes opératoires des terroristes contre de paisibles citoyens et les éléments des Forces de Défense et de Sécurité’’.

Le communiqué de la CNDH rappelle que ‘’l’attaque terroriste meurtrière du 16 mars dernier ayant visé de paisibles voyageurs en circulation sur l’axe Dori-Téra parmi lesquels des passagers d’un bus de transport, froidement abattus à bout portant avant d’incendier le car, est intervenue tout juste une semaine après le massacre de nombreux villageois à Gueskérou dans la région de Diffa’’.

Pour la CNDH, ‘’ces évènements tragiques qui traduisent des traitements cruels et inhumains infligés aux victimes interpellent notre conscience collective et démontrent à suffisance le mépris de ces criminels à l’égard des droits humains’’.

Elle condamne, à cet effet, avec ‘’la plus grande fermeté ces actes ignobles et barbares que rien ne saurait justifier. Aux familles endeuillées, et présente ses condoléances les plus attristées et aux blessés, elle souhaite un prompt rétablissement’’.

Dans ce communiqué la CNDH exprime tout son soutien et ses encouragements à l’Etat et aux Forces de Défense et de Sécurité, pour ‘’toutes les dispositions prises en vue d’assurer la sécurité des personnes et des biens sur toute l’étendue du territoire national’’ avant d’appeler la communauté nationale à ‘’une union sacrée de tous les fils et filles du pays pour nous permettre de renouer avec la Paix, la Sécurité et la Stabilité dont notre pays a tant besoin pour son développement’’.

Abordant la situation des établissements pénitentiaires au Niger, le même communiqué rappelle que ‘’des missions d’investigations menées par la CNDH dans certaines maisons d’arrêt ont révélé l’existence de quelques difficultés dans la mise en œuvre de la loi du 31 mars 2017, relative au régime pénitentiaire et son décret d’application’’.

Ces difficultés, explique la CNDH, sont relatives à ‘’la visite des familles, des avocats, à l’introduction de produits alimentaires de l’extérieur et l’accès aux médecins traitants notamment au niveau de la maison centrale de haute sécurité de Koutoukalé’’.

C’est pourquoi, poursuit le communiqué, ‘’la CNDH encourage et soutient toutes les initiatives en cours en vue de renforcer l’humanisation du milieu carcéral et suivra la situation jusqu’au retour à la normale’’.

Constatant, par ailleurs, la flambée des prix des produits de première nécessité ayant des conséquences néfastes sur la vie des citoyens, la CNDH ‘’encourage le Gouvernement à continuer d’agir dans le sens de créer les conditions d’un désarmement tarifaire devant permettre aux opérateurs économiques de réduire les prix des denrées de grande consommation pour soulager les souffrances des citoyens et protéger les consommateurs surtout en cette veille du mois béni de ramadan’’.

Evoquant, enfin, la situation de la mendicité qui occupe l’actualité du pays ces derniers temps, la CNDH a déclaré, dans ce communiqué que c’est avec indignation et consternation qu’elle a appris ‘’l’existence d’un réseau de traite et d’exploitation des enfants nigériens dans les pays de la sous-région notamment en Algérie, au Bénin, en Côte d’ivoire, récemment au Sénégal et ailleurs dans le monde’’.

Ces trafiquants, poursuit la CNDH, qui ‘’exploitent sans vergogne la vulnérabilité économique des victimes, violent allègrement les droits garantis aux enfants par les lois et règlements en vigueur dans notre pays ainsi que les conventions internationales’’.

‘’Ces agissements intolérables constituent une menace sérieuse sur l’avenir des enfants ainsi livrés à la rue et déniés de leurs droits à l’éducation, à la santé, et la protection qu’ils sont en droit d’attendre de leurs familles, de l’Etat et même de toute la communauté nationale’’ affirme la CNDH dans son communiqué.

Elle encourage, à cet effet, l’Etat à poursuivre ‘’les actions engagées pour le rapatriement organisé des victimes en vue de leur réinsertion sociale et pour mettre hors d’état de nuire les auteurs de ces actes qui sapent l’honneur national’’.

Rappelons que la CNDH a pour missions de recevoir les plaintes et diligenter des enquêtes sur les cas de violation des droits humains, effectuer des visites régulières, notifiées ou inopinées, dans les lieux de détention et formuler des recommandations à l’endroit des autorités compétentes, apporter ou faciliter l’assistance judiciaire aux victimes des violations des droits humains, en particulier les femmes, les enfants, les personnes âgées et les personnes en situation de handicap, ainsi que toutes autres personnes vulnérables, et lutter aussi contre les pratiques esclavagistes au Niger.

AS/ANP 0158 mars 2022
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