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Dosso : mobilisation sur les périmètres irrigués pour l’atteinte des objectifs de l’Initiative 3N
Publié le jeudi 25 avril 2013   |  Le Sahel


Dosso
© Autre presse par DR
Dosso : mobilisation sur les périmètres irrigués pour l’atteinte des objectifs de l’Initiative 3N


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Couvrant une superficie de 31.204 km2, la région de Dosso se présente comme un vaste plateau légèrement incliné du nord ouest et entaillée par de grandes vallées sèches notamment les dallols Maouri, Foga et Bosso suivant la direction nord-sud.

L’extrême sud de la région est limité par la vallée du fleuve Niger qui la borde sur une longueur de 180 kms. Le couvert végétal de la région est dense dans sa partie méridionale mais devient clairsemé au fur et à mesure qu’on remonte vers le nord.



La zone du fleuve renferme un potentiel énorme en eau d’irrigation, en sols fertiles et en ressources piscicoles permettant aux agropasteurs de la zone la pratique des cultures irriguées, la pêche et l’élevage de gros et petits ruminants. En ce qui concerne la zone des dallols, elle se caractérise par un système de production basé sur la culture de mil hâtif mais aussi sur d’autres cultures telles que le niébé, le riz, la canne à sucre et le manioc. D’importantes potentialités caractérisent la zone des dallols dans la région de Dosso. Il s’agit notamment de la disponibilité en eau d’irrigation en quantité suffisante et mobilisable à faible coût.

La zone des plateaux regorge pour sa part de nombreuses potentialités agropastorales et sylvicoles qui vont en croissant du nord au sud. Les terres agricoles en quantité généralement suffisante pour une population moins dense que dans les deux zones précédentes offre des rendements en mil et niébé plus importants que dans la zone des dallols. Elle possède aussi d’importantes ressources ligneuses. Cependant, la contrainte en eau limite l’exploitation de ces ressources dans cette zone où la profondeur de la nappe varie de 70 à 120 mètres. Avec la dégradation d’année en année du régime pluviométrique et la pression de plus en plus importante de l’homme sur les ressources naturelles, cette zone offre un écosystème particulièrement fragile.

S’agissant de la zone nord agro-pastorale, elle représente une zone à équilibre écologique très fragile dû particulièrement à un faible régime de pluies, à une forte densité de cheptel local et transhumant et à une fréquence importante des feux de brousse en saison sèche et froide.

Au cours de la campagne agricole qui s’est achevée, la région de Dosso a enregistré un excédent céréalier de l’ordre de 245.906 tonnes. Cet excédent cache cependant certaines disparités car sur les 1.558 villages agricoles de la région, 366 sont déficitaires. Ces villages déficitaires sont répartis au niveau de 32 zones de suivi de vulnérabilité pour la campagne 2012-2013. Pour atténuer les effets du déficit des 32 poches identifiées au niveau de toutes les 43 communes, un vaste programme de mise en valeur de sites de cultures irriguées a été mis en place par l’état et les partenaires dans toutes les communes pour davantage juguler les problèmes liés à l’insécurité alimentaire.

Tous les sites susceptibles de faire du maraîchage ont été mis en valeur par les populations afin de produire de quoi subvenir à leurs besoins. Aujourd’hui, le résultat est édifiant car les différents marchés sont inondés de légumes et autres aliments provenant du maraîchage. Pour y parvenir à la mise en œuvre de ce programme de cultures irriguées a indiqué le directeur régional de l’agriculture de Dosso M. Alassane Issa, les intrants agricoles et les équipements ont été placés comme appuis aux maraîchers de la région de Dosso. Cela a permis la mise en valeur de 476 sites pour une superficie de 10.261 ha.

Malgré tout a précisé le directeur régional de l’agriculture de Dosso, plusieurs difficultés ont été rencontrées au cours de cette campagne de cultures irriguées. Il s’agit entre autre de l’insuffisance des intrants compte tenu des énormes potentialités que regorge la région de Dosso, l’insuffisance d’agents de terrain, le manque de carburant pour le suivi des cultures, l’insuffisance du renforcement des capacités des agents et des producteurs. A cela s’ajoutent l’insuffisance en puits améliorés au niveau de plusieurs sites, la concentration des maraîchers sur de petites superficies, le système d’irrigation archaïque ou encore l’insuffisance de moyens adéquats de conservation des produits maraîchers. ,

La campagne irriguée s’est donc bien déroulée au niveau de tous les sites où plus de 47.845 maraîchers nt été encadrés. La situation phytosanitaire a elle été maîtrisée grâce à la disponibilité des produits et des appareils de traitement. D’ores et déjà, la pré évaluation de la campagne irriguée 2012-2013 laisse présager un équivalent céréalier de 44.133 tonnes. Comme gain, c’est une somme de plus de 11 milliards de francs CFA qui est escompté. Cette campagne de culture irriguée a permis de procurer à la région de Dosso plus de 212.922,25 tonnes de produits maraîchers très nécessaires dans l’amélioration de la qualité nutritionnelle des populations.

Le programme des cultures irriguées a eu des impacts positifs et l’on peut dire sans risque de se tromper que les efforts menés contribuent à l’atteinte des objectifs de l’initiative 3 N (les nigériens nourrissent les nigériens).

(Mahamane Amadou
ONEP Dosso)

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