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MOHAMED BAZOUM assume ses positions: « Je ne suis pas un valet de la France »

Publié le jeudi 9 juin 2022  |  actuniger.com
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© RFI par DR
Le président Nigérien Mohamed Bazoum
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Elu, il y a juste un an, le Président nigérien a choisi les médias ouest africains pour une sortie d’anniversaire. Avec fermeté et conviction, Mohamed Bazoum a laissé entendre, qu’il n’est « pas un valet de la France ». Dans un entretien, repris par le quotidien sénégalais BES BI, il a parlé des questions liées à la sécurité, à la bonne gouvernance, à l’agriculture, à l’industrie, au développement et à la diplomatie…bref, un véritable round up.

« J’ai voulu m’adresser à vous au lieu de le faire dans les médias occidentaux, comme c’est souvent le cas de nombreux de mes collègues », c’est avec ce gros pavé dans la mare des chefs d’Etats africains, que le président Mohamed Bazoum du Niger a entamé son face à face avec les journalistes de l’Afrique de l’ouest. Avant de poursuivre en assénant avec force et conviction : «je ne suis pas un valet de la France ».

Ce qui sonne comme une réponse aux activistes et acteurs politiques qui ne lui pardonnent pas son franc – parler contre les coups d’Etat au Mali, en Guinée et au Burkina Faso. Pour lui, les militaires doivent rester dans les casernes et au besoin, aller au front et défendre leur pays. Aussi, pense-t-il qu’il serait « facile si chaque fois qu’une armée de nos pays à un échec sur le terrain, elle vient prendre le pouvoir. C’est ce qui s’est passé par deux fois au Mali (…) ». Des comportements qui à son avis, «sont inacceptables».

Ce point fait, Mohamed Bazoum s’est attaqué au franc CFA qui selon lui, doit céder la place à l’ECO, n’en déplaisent à certains. Autre position qui frise la défiance, c’est celle de son pays de ne pas soutenir l’embargo imposé au Mali. Mohamed Bazoum avait en son temps, pris la décision de se démarquer de tous les Etats membres de la CEDEAO, en refusant la fermeture des frontières.

Comme un cheveu dans la soupe, le chef de l’Etat nigérien navigue allégrement dans ses convictions. Car pour lui, « un obligé de la France ne dirige pas le combat pour quitter le franc CFA ».

Souleymane KANE (actuniger.com)
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