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Niger : Lendemain de la fête de Tabaski ou jour de partage et de solidarité

Publié le lundi 11 juillet 2022  |  Agence Nigerienne de Presse
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© RFI par Ndiassé SAMBE
Des moutons dans un point de vente pour la Tabaski.
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Le lendemain de la fête de tabaski est une journée de partage et de solidarité entre les musulmans au Niger.

La communauté musulmane du Niger a fêté, ce samedi 9 juillet 2022, la Tabaski communément appelée fête de sacrifice des moutons.

Ainsi, le lendemain de cette fête correspond à la journée de partage de la viande qui, selon les enseignements du prophète, doit être partagée en trois parts, dont la première distribuée comme aumône à ceux qui n’ont pas les moyens, la seconde part est réservée pour la consommation de la famille et la dernière part est partagée au voisinage immédiat.

Un peu partout dans les rues de la capitale, les enfants, et même les adultes, circulent avec de la viande, le plus souvent grillée, et font du porte à porte pour le partage sous ordre des aînés.

‘’Ma maman m’a envoyé pour partager la viande chez nos voisins’’ a déclaré le petit Hamidou pour qui cette pratique est devenue une habitude et s’est dit très content.

‘’Il m’arrive d’aller même chez mes oncles et tantes qui ne sont pas dans le même quartier que nous pour amener la viande, surtout que je suis plus jeune parmi mes frères et sœurs qui sont déjà grands’’ a-t-il poursuivi.

Pour les parents aussi, cette fête est une occasion pour tous ceux qui ont les moyens de faire le sacrifice de venir en aide à ceux qui n’en ont pas, comme le vieux Moussa qui est très pauvre, qui a du mal à prendre en charge sa famille, et de quoi s’offrir une bête pour la fête.

Ainsi, a-t-il souligné, ‘’ je suis très pauvre certes, mais grâce à la générosité de mes frères musulmans, chez qui mes enfants et moi font de porte à porte pour leurs souhaiter bonne fête, j’arrive à totaliser une grande quantité de viande pour ma famille, et que ma femme va cuire à son tour’’.

A cette pratique d'entraide s’ajoute une autre pratique qu’on rencontre ces derniers temps un peu presque partout dans la ville de Niamey, qui n’a certes rien à avoir avec la religion, mais qui est en train de devenir une coutume. C’est le fait que les nouvellement mariées, comme le cas de Mariam, partent chez leurs parents pour la première fête de Tabaski.

‘’C’est ma toute première fête de Tabaski chez mon mari, j’ai jamais fait ce travail, par conséquent, je suis rentrée chez mes parents pour qu’on m’aide au moins pour cette fois ci’’ a-t-elle déclaré.

Pour sa maman, ‘’ ma fille n’a jamais prêté attention à chaque fois que je fais les travaux pour la fête, et voilà aujourd’hui qu’elle est chez son mari, elle est appelée à faire ça de ses propres mains. C’est pourquoi les jeunes mariées partent à la maison la veille de leur première fête de tabaski, ce n’est pas une obligation et ce n’est pas tout le monde qui le fait aussi’’.

Après le partage de viande et sa cuisson, c’est le moment aussi pour les enfants de se précipiter, dans la soirée, dans les centres de loisir.

‘’ Mes amis et moi avons prévu d’aller au Musée national le soir à partir de 15h pour nous distraire et voir les animaux’’ a indiqué le petit Hamidou qui a conclu que ‘’nous allons y rester jusque tard dans la soirée, ou même aller au parc s’il nous reste encore de l’argent sur nous car c’est la fête et on doit en profiter’’.

DBZ/AS/ANP juillet 2022
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