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Saison pluvieuse au Niger: Les fortes précipitations à l’intérieur du pays dressent leurs le calvaire les populations

Publié le lundi 18 juillet 2022  |  tamtaminfo.com
Maradi
© Autre presse par DR
Maradi : le lourd bilan matériel des inondations
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Ces derniers jours, les pluies diluviennes arrosent les régions de l’est et du sud-ouest du Niger entrainant au passage un important lot de dégâts matériels. A Diffa et à Zinder, les conséquences se font sentir sur le quotidien des populations. Du 16 au 17 juillet 2022, la commune urbaine de Mainé Soroa a enregistré un pic entre le village Chéri 42 millimètres et 137 millimètres dans le village de Adebour Mourra tandis que Foulatari a enregistré 61 millimètres dans la commune rurale de Foulatari.

Dans cette même nuit du 16 au 17 juillet 2022, la commune rurale de Guidimouni, chef-lieu de la commune et Killaloum se trouvant de l’autre côté de la rive du Lac de Guidimouni, certains citoyens interrogés par nos reporters déclarent que ces genres de pluies n’ont pas été enregistrées, il y a de cela 20 ans. Dans cette même commune et villages avoisinants, il a plu entre 3h du matin et 15h à la date du 17 juillet 2022. Encore, pendant que nous écrivons ces lignes, les pluies ont repris leur droit. Des maisons ont déjà commencé à céder à Killaloum et à Guidimouni. En attendant le bilan officiel, les populations ne savent plus à quel saint se vouer au vu de la quantité des précipitions tombées quand on sait que la majorité des maisons sont construites en banco et qu’elles peuvent céder à tout moment.
A Zinder ville, les rues sont devenues impraticables car c’est le même scenario qui qui se profile à l’horizon. Les eaux de ruissèlement charrient sur leur passage les immondices amoncelées obstruant du coup les passages. Le manque de caniveaux ou leur manque d’entretien rendent difficile voire impossible l’écoulement des eaux de pluies qui se stagnent et causent d’importants dégâts tant sur les infrastructures que sur les biens matériels.

L’on se rappelle sans difficulté que les deux années antérieures, les fortes pluies enregistrées avaient occasionnées d’énormes dégâts matériels et même humains. A l’entame de cette saison pluvieuse, très malheureusement, les dommages connus dans le passé risquent de se faire jour car les mécanismes ou certains des mécanismes mis en place pour prévenir les risques d’inondations ne sont pas totalement à la hauteur de la tâche.

Ce sont les défaillances des différents dispositifs mis en place pour barricader les montées ou la stagnation des eaux de pluies qui engendrent ces désagréments et en même temps, et après tous constats faits, semble-t-il que beaucoup reste à faire pour ne plus parler de catastrophes liées aux eaux de pluies. Cet état de fait explique combien il est important de prendre en charge véritablement cette question pour sécuriser ces populations. Par ailleurs, le plan d’urgence de prévention de crises et catastrophes naturelles a pris en compte ce volet inondations car les partenaires techniques et financiers ont largement accompagné le gouvernement pour enrayer cette menace à travers des appuis multiples et multiformes. Alors, il est important de renforcer ces interventions afin de préserver la vie des populations

L’autre pan de la question des dommages causés par les eaux de pluies, c’est la dégradation du réseau routier et la complication de la circulation des personnes et des engins. Sur la RN1, à certaines encablures, la voie principale est menacée de dislocation à cause de la forte intensité des eaux de ruissellements. Les nids de poules résistent encore à tous les efforts. L’eau se stagne sur les goudrons et dans les rues et ruelles rendant ainsi malaisés les allers-retours.

Les caniveaux, comme par le passé où on assistait à une concurrence des mairies à vouloir rendre viable le quotidien de leurs administrés, cette année, ils n’ont pas connu assez d’intérêts. Les autorités communales ont vraisemblablement d’autres préoccupations qui dépassent celle du curage des caniveaux. En tout état de cause, il faut quand même s’accorder à accepter que l’arrivée de la saison pluvieuse a positivement modifié le goût de la vie surtout à Niamey en rompant avec la forte canicule qui y sévissait.

Cependant, les autorités compétentes sont interpelées par rapport à cette situation qui précarise davantage la vie des populations afin qu’elles concourent à mettre les moyens nécessaires pour éviter des lendemains difficiles aux habitants durant cette saison pluvieuse. Alors faut-il que les agitations politiciennes et l’intérêt manifeste des postes et autres avantages laissent les gens travaillent normalement et ce conformément à leur mission de préservation et d’amélioration continue du cadre de vie des populations. Enfin, il est dommage de constater que certains intérêts superflus prennent le dessus sur l’intérêt général.
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