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Noma : Les blessures de l’entêtement

Publié le vendredi 29 juillet 2022  |  nigerdiasporat
Lumana:
© Autre presse par DR
Lumana: la Cour d’appel confirme l’ordonnance mettant fin à la présidence de Noma Oumarou
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Oumarou Noma, pour ceux qui ne le savent pas, est ce ʺgarçonʺ taciturne d’une époque, sorti de l’anonymat mais qui n’avait aucun talent politique pour briller dans le ciel politique, tenu par ses médiocrités qui ont fini par ruiner sa réputation de politicards échoué, mais aux prétentions démesurées, et finalement à le ranger au rang d’infréquentable. L’homme a fait très mal parler de lui et pour cause, il s’est fait instrumentaliser pour s’engager dans une rébellion qui était sans issue pour lui. C’était stratégiquement que, misant sur ses timidités et ses naïvetés, l’on se servait de lui à créer un parti dont l’enjeu était d’abord de dissimuler l’identité de ceux qui, dans le fond, étaient ses vrais initiateurs. Ces complicités dans ce jeu, le révèlent au champ politique mais sans qu’il n’ait d’emprise sur le parti avec un certain nombre de noms, dont le sien justement.

Employé comme ouvrier politique - déstabilisateur à gage peu doué pour le défaitisme - l’homme s’est alors décidé à faire le mal contre le parti, contestant sa direction, à la suite d’ennuis judicaires grotesques que des adversaires politiques pouvaient imposer au leader du parti, Hama Amadou, revendiquant la paternité du parti et même la présidence du Moden Fa Lumana pour lequel, il pouvait tenir, non sans s’humilier, un congrès parallèle qui a montré à la face du monde qu’il n’est pas représentatif dans le parti, et qu’il n’avait aucune capacité de mobilisation, aucun charisme même. Mais malgré tout, malgré l’indignation que son comportement suscitait dans l’opinion, il ne put s’amender et renoncer à une action qui, de toute façon, était vouée à l’échec car le Juge pouvait lui donner le parti, il reste que jamais, il ne peut avoir les militants et les structures, dont aucune, même à Dosso, ne répond de lui et de son activisme. Vomi par sa propre structure régionale, il ne peut prétendre trouver de la légitimité ailleurs. Question de bon sens pour lui que celle se tenir coi dans cette posture inconfortable.

Il y a quelques mois, à la suite de la nomination d’un Chef de file de l’Opposition, friand de confort et de réputation, il contesta la nomination faite en fonction des résultats électoraux, pour dire à qui veut l’entendre qu’il est celui qui répond de la légitimité du parti et donc qui devrait être le Chef de file de l’Opposition. Une telle attitude de sa part avait scandalisé les Nigériens car personne ne pouvait comprendre qu’après des déboires judiciaires successifs, l’homme n’ait plus de fierté pour lui-même afin de se ranger et trouver un nouveau métier, car, tout le monde avait compris qu’il n’a aucune chance de réussir une carrière en politique, n’ayant aucun talent à y faire prévaloir.

Un indiscipliné judiciaire…

Les Nigériens ont compris qu’il y avait des mains invisibles derrière le « rebelle » mais ce dernier est incapable de comprendre que des temps ont changé et que ceux qui l’employaient ne sont plus à la même place et n’ont plus les mêmes capacités de nuisance. Mais l’on ne peut pas comprendre que malgré des arrêts de justice inattaquables, il continue de s’agiter, à défier la justice, mettant en cause, par son attitude rebelle, des décisions de justice comme s’il est, lui aussi, un intouchable du système, allant souvent, dans ses excès, jusqu’à ouvrir un siège parallèle pour le parti. Pourquoi donc la Justice laisse faire pour laisser de tels hommes humilier la justice et surtout, semer le désordre lorsque, boudant des décisions de justice, ils peuvent agir comme bon leur semble ? Ça fait vraiment désordre dans un Etat de droit.

D’ailleurs, sur quoi peut-il compter pour se comporter de cette manière, à revendiquer ce qui ne peut jamais lui revenir ? Tout le monde sait qu’il n’a ni la force, ni l’intelligence politique, ni la carrure nécessaire pour disputer à Hama Amadou son parti. Ceux qui l’on utilisé ont fini par le comprendre car même lorsqu’il pouvait avoir le soutien de certains « grands » militants de la ville de Niamey – les Méréda et consorts – ils finirent par réaliser, à leur corps défendant, que l’homme n’était pas capable de la mission dont ils le chargeaient. Et ses compagnons d’infortune, se rendant compte de sa médiocrité, finirent par l’abandonner dans la rébellion et dans con combat pour faire le choix plus raisonné d’aller dans le parti –le PNDS – qui les utilisait contre son propre parti. Et le résultat, lors des dernières élections avait été un cuisant échec car malgré le débauchage opéré des supposés grands militants de la ville de Niamey et tout l’activisme d’un certain Ibou Karadjé et ses millions « farotés », ne changèrent rien au sort du PNDS dans la capitale car incapable de comprendre qu’on ne gagne les coeurs des hommes plus par le bien que par de tels comportements qui nuisent à une image de soi, pire à un NOM que l’on porte pourtant fièrement.

Comment un homme qui ne peut mobiliser aucune structure, et même un seul militant d’envergure, peut-il faire croire que cet immense parti qui cause tant d’insomnie à bien de personnes, serait le sien, oubliant que le parti est fait d’hommes et de femmes, non de bétail ; de militantes et de militants faits de conscience et de rationalité ? L’homme que les adversaires utilisaient pour défaire le parti de Hama Amadou n’est certainement pas le bon, et pour ce, il ne peut qu’échouer sa mission on ne peut plus impossible. Mais le fric ne lui donnait aucune lucidité à savoir les combats politiques qu’il peut mener et gagner. Aujourd’hui, il peut se rendre compte du désastre que son activisme jusqu’au-boutiste lui cause, avec ce grand désert humain qu’il créé autour de lui quand on ne peut voir personne de ceux avec lesquels il complotait et menait la fronde, tous aujourd’hui tristement silencieux parce qu’ils se rendent compte qu’ils ne peuvent d’une part avoir ce pourquoi ils migraient et d’autre part parce que découvrant que dans leur nouvel eldorado c’est la saison des vaches maigres, l’ancien régime d’Issoufou ayant opéré la politique de la terre brûlée pour ne laisser à Bazoum Mohamed que des problèmes à régler, que des malaises et des tensions à surmonter. Ils comprirent aussi que pour s’être conduits en traitres, les nouveaux amis socialistes desquels ils se rapprochaient par intérêt ne peuvent pas avoir de respect pour eux surtout quand, arrivant, le PNDS peut enfin comprendre leur inutilité électorale parce qu’ils ne peuvent mobiliser, dans les circonscriptions dont ils relèvent, le moindre électorat pour aider « l’ami » à faire la différence avec ses vieux résultats peu brillants depuis des décennies dans ces différents espaces, la situation demeurant inchangée malgré les moyens consentis. La preuve c’est Niamey qui la donnait avec toutes les communes qui peuvent revenir au Moden Fa Lumana.

Noma ne s’est pas remis de ses humiliations depuis que son « Foyandi » de Dosso, révélait à la face du monde, la foule maigre achetée qu’il alla exposer dans les espaces d’un hôtel de la ville, mis en scène par ses militants qui l’exposaient aussi à la raillerie des Nigériens, le doigtant moqueusement, comme le président légitime d’un parti qui, même s’il avait été conjoncturellement le président provisoire, ne le reconnaissent pas, ne le connaissent même pas. En fin de semaine, la Cour de Cassation l’a débouté, l’homme se cassant définitivement la figure, même si une presse qui vit de ses chimères, prétend qu’il attendrait un débat au fond qui n’a certainement aucun sens dans le dossier et dans la procédure.

Tous les Nigériens auraient beau détester Bazoum Mohamed, ils savent qu’il n’est pas de la trempe d’un Issoufou pour s’accommoder de faux et soutenir un homme dans ce qui ne serait pas vrai. La preuve : l’on peut laisser Noma lancer un appel, en lui faisant cadeau de tous les médias, privés et publics, pour la publicité de son action politique, pour appeler les militantes et militants à le rejoindre à la place de la concertation pour une déclaration historique, l’homme y passera toute la journée sans voir aucun militant vrai du parti, le rejoindre. Il peut, du reste l’essayer et s’il ne peut pas comprendre cela, il doit se dire que tous les Nigériens savent bien qu’il ne pèse aucun poids dans le parti pour espérer disputer la légitimité du parti à un autre. Le Juge nigérien lui-même l’a compris, lorsque ses compagnons d’infortune ont fini par l’abandonner dans la lutte et sa revendication insensée, qu’il ne vaut rien pour le parti et dans le parti. Combien sont-ils d’ailleurs du camp adverse, agacés par cette fixation sur le parti de Hama Amadou, pour demander qu’on abandonne cette affaire infructueuse pour le régime afin de laisser Hama Amadou et son parti en paix ? Que cherche Noma par un tel entêtement ? Quand on a une famille, on ne peut se comporter de cette manière presque indéfiniment pour se compromettre et ternir son image, si ce n’est celle de toute une lignée.

S’il est sûr de lui en politique, il sait qu’il a une solution qui demande du courage et surtout une confiance au leadership qu’on pourrait incarner. S’il avait cru que la base est acquise à sa cause, pourquoi, ne peut-il pas créer son propre parti, installer dans les régions du Niger des structures qui répondront de son autorité politique ?

C’est lui qui a lutté à démontrer sa nullité électoraliste et donc qu’il ne serait pas, électoralement parlant, banquable, pour être côté en bourse politique quand viendront des élections afin qu’il soit courtisé. Il n’y a rien à tirer de son soutien politique. Il ne pèse pas.

Noma s’est humilié et il est aujourd’hui tragiquement seul dans une aventure qui l’a égaré sur les chemins, n’ayant plus de personnes dont il peut espérer tenir les mains pour marcher en politique. Et la Cour de la CEDEAO dont une rumeur prétend qu’elle serait le recours vers lequel il est parti pour se sauver la face, ne lui sera d’aucun secours dans ses drames judiciaires qu’il aura mérités.

Par le comportement qui a été le sien, il s’est réduit en un clown politique qui, malheureusement, ne peut même pas donner à rire de ses bouffonneries, tant l’attitude qui a été la sienne, frise l’ignominie, provoquant dégoût et nausée.

Dans nos rôles publics, nous devrons nous soucier du nom, de la réputation que nous laissons à la postérité et à nos enfants. Mais Noma ne le sait pas.

Politiquement, il n,’existe plus.

Ne regardons pas l’argent. Regardons l’honneur. La dignité.
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