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Détournement des deniers publics/affaire Ibou Karadjé : Pourquoi le chef service financier de la présidence est toujours maintenu à son poste ?

Publié le samedi 27 aout 2022  |  nigerdiaspora
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© Autre presse par DR
Détournement des deniers publics/affaire Ibou Karadjé : Pourquoi le chef service financier de la présidence est toujours maintenu à son poste ?
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Plus d’un an après l’ébruitement du scandale financier à la présidence de la République, qui a donné lieu à l’arrestation et l’emprisonnement du principal cerveau du scandale et quelques porteurs d’eau, des agents du ministère des Finances interpellés et incriminés dans l’affaire, les Nigériens sont toujours dans l’attente du procès pour mieux cerner les contours de ce dossier qui comporte beaucoup de zones d’ombre. Les décaissements frauduleux de sommes d’argent faramineux sur les comptes de la présidence de la République logés au Trésor national par le sieur Ibrahim Amadou Moussa, alias Ibou Karadjé, puisque c’est de lui qu’il s’agit, sur la base de lettres d’autorisation de paiement (Lap) ‘’parfaitement signées par des responsables autorisés par la loi, portent sur la somme de 8 milliards de francs CFA. Comment un simple agent rattaché au service matériel et transport à la présidence de la République, peut-il réussir des années durant ce coup sans susciter le moindre soupçon ? C’est le président Bazoum Mohamed en personne qui a confirmé les faits et le montant précis du détournement, à l’occasion notamment de la célébration de son 100e jour passé au pouvoir. Il a promis la conduite de l’instruction du dossier judiciaire jusqu’à son terme afin que toute la lumière y soit faite et que de sévères sanctions soient prises à leur encontre proportionnellement à la gravité de la faute commise. Une façon de montrer à l’opinion qu’il tient fermement à son engagement de lutter contre la corruption, le détournement des deniers publics et l’impunité.

Le côté étrange dans cette affaire, c’est qu’aucun responsable du ministère des Finances, du Trésor national et de la présidence de la République n’est inquiété. Même le responsable du service financier de la présidence dont dépendait le sieur Ibou Karadjé a été juste auditionné au cours de l’enquête préliminaire et il est actuellement encore à son poste. Ibou Karadjé a confié à des personnes au moment de sa détention à Say qu’il y a des mandats qui ont été établis à son nom, l’argent est décaissé et dépensé, mais que ce n’est pas lui qui a encaissé. Qui donc alors a empoché l’argent ? Comment comprendre cela, à la lumière de cet éclairage édifiant apporté en son temps par Issoufou Kado, ancien cadre du ministère des Finances et ancien SG de l’USTN, lequel éclairage a largement circulé sur les réseaux sociaux ? Concernant les LAP et des Lapsop, leur établissement autorisé, selon lui, pour des raisons d’efficacité et d’urgence relativement à certaines catégories des dépenses publiques qui ne sauraient attendre. ‘’L’administrateur des crédits budgétaires peut adresser une lettre accompagnée d’un bon d’engagements à l’ordonnateur des dépenses publiques tendant à obtenir une autorisation exceptionnelle d’exécuter une dépense sans ordonnancement préalable. Mais, après le paiement, un ordonnancement de régularisation est obligatoire’’, a-t-il expliqué. Comment dans ces conditions un seul bonhomme peut-il réussir à soutirer frauduleusement des sommes d’argent importantes au Trésor national pendant des années au motif qu’il imitait les signatures des responsables, sans que la supercherie ne soit découverte ? C’est lui seul et une poignée de cadres des Finances qui accroupissent actuellement. Son chef de service, qui censé lui donner des instructions, est encore en poste à la présidence. Ça n’a aucun sens et montre les limites de Bazoum Mohamed dans le cadre de la lutte contre l’impunité. Toute sa lutte contre le détournement des deniers publics, la corruption et l’impunité semble apparemment se résumer à des discours d’intention, des professions de foi sans lendemain. Autrement, tous les responsables qui coiffent Ibou Karadjé à la présidence, à compter par son chef de service, devraient être mis à la touche en attendant que la lumière soit faite sur l’affaire à l’occasion du procès qui est vivement attendu par les Nigériens. Les promesses seules ne suffisent pas, il faut des sanctions fortes et indistinctement pour moraliser la vie publique dans notre pays.

Tawèye
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