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Mise à mort programmée du bicéphalisme au sommet de l’État : Mousac-Hamzari, le coup de poker du Président Bazoum

Publié le vendredi 23 septembre 2022  |  nigerdiaspora.net
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© Autre presse par DR
Mise à mort programmée du bicéphalisme au sommet de l’État : Mousac-Hamzari, le coup de poker du Président Bazoum
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C’est un coup de poker que sort le Président Bazoum. Tourné en ridicule au point où les Nigériens parlent de bicéphalisme au sommet de l’État, le chef de l’État, selon toute vraisemblance, a broyé du noir pendant tout ce temps. Ses proches, notamment, étaient excédés par l’attitude de l’ancien président. « Il faut à tout prix sortir de ce guêpier dans lequel Issoufou Mahamadou veut enfermer son successeur », dit, grognard, un cadre rose qui se dit bazoumiste. La solution de sortie du piège issoufien, le Président Bazoum Mohamed semble l’avoir trouvé au bout de quelques réflexions et concertations avec des acteurs qui ne voient pas d’un bon oeil l’intrusion de l’ancien président dans la gestion des affaires publiques. Ses 10 années de pouvoir ont laissé des souvenirs vivaces et la plupart des acteurs, aussi bien politiques que sociaux, ne souhaitent pas revivre ces années. « Issoufou Mahamadou en fait trop », notent des internautes, persuadés que s’il ne laisse pas Bazoum Mohamed gouverner, c’est parce qu’il entend, d’une manière ou d’une autre, récupérer ce pouvoir qu’il a quitté par contrainte. En créant le Mouvement national de soutien aux actions de Mohamed Bazoum pour la réussite de la renaissance Niger, acte 3, en abrégé MOUSAC-Hamzari, les proches collaborateurs du président ont apporté un début de solution qui permettrait de défaire les “chaînes” dans lesquelles il est maintenu par le clan Issoufou. Avec une devise « Paix-Développement-Justice », Hamzari, dit-on, a un programme d’action, même s’il n’a pas encore été rendu public. La page de garde qui fuité sur les réseaux sociaux le laisse de toute façon entendre. Et selon un post d’Ibrahim Hamidou, ancien directeur de publication du journal « Tribune du peuple », Mousac- Hamzari n’est plus qu’un projet, c’est une oeuvre. Toujours selon le même Ibrahim Hamidou qui cite un confrère, « le promoteur de Mousac n’est autre qu’Amadou Djoudout, militant exclu du Pnds Tarayya, suite à une dispute autour de l’attribution d’un siège de député ». Amadou Djoudout est en fait le frère aîné du ministre des Finances actuel, Ahmat Djidout. Pour le moment, on n’en sait pas plus sur les promoteurs et les membres, encore moins sur les objectifs poursuivis. On sait à peine que c’est un mouvement qui regroupe des membres d’horizons divers. Des hommes politiques de tous bords politiques, des acteurs de la société civile, des syndicalistes, etc.

C’est la réponse du berger à la bergère, notent des observateurs qui disent savoir dès le début que Bazoum Mohamed ne resterait indéfiniment l’arme au pied. Longtemps confiné dans un silence qui frise Le fatalisme, le Président Bazoum commence, enfin, dit-on, à sortir la tête hors de l’eau pour défendre et préserver ce qu’il a de plus cher en tant que chef de l’État. Ce n’est si tôt, indique un observateur. Le rouleau compresseur mis en place pour le broyer est déjà en marche depuis quelque temps. L’objectif de la croisade contre Bazoum Mohamed : pas question qu’il rêve d’un second mandat. Bien avant le récent séjour de l’ancien président, Issoufou Mahamadou, dans la région de Tahoua, ses affidés, par divers moyens et canaux ont laissé fusé des messages sibyllins et même pleins d’allusions directes. Leur message est passé. Les Nigériens, en tout cas, en ont perçu la portée, les destinataires et les motivations profondes. Au cours de ce séjour, d’à peine une semaine mais qui a été un véritable parcours de combattant pour l’ancien président et son fils, Abba, la préparation de ce dernier à la fonction présidentielle ne fait pas de doute. Ses tournées dans différentes localités, marquées par des slogans « Abba, président » ou encore « Abba, saï ka yi » ont interloqué plus d’un. Si ses ambitions sont légitimes, dit-on, elles s’affirment tout de même à un moment peu opportun. Bazoum Mohamed n’a pas encore deux ans au pouvoir.

En vérité, cette sortie de l’ancien président et de son fils marque une étape cruciale d’un agenda que nombre d’observateurs disent aussi vieux que la fin du second mandat d’Issoufou Mahamadou. Selon de multiples sources, ce que cache l’agitation du père et du fils, c’est que Abba risque fort d’être le prochain candidat du Pnds Tarayya à l’élection présidentielle. Une perspective aux conséquences claires pour le Président Bazoum. À la fin de ce mandat qu’il exécute déjà avec beaucoup de peine, son prédécesseur lui mettant régulièrement des bâtons dans les roues, Bazoum Mohamed, en principe, doit retourner aux vestiaires et se rhabiller. L’agenda est acté. Seulement, ceux qui ont mijoté ce plan n’ont pas tenu compte de la réaction de l’intéressé. Et l’otage est manifestement en train de s’échapper.

L’ingéniosité trouvée dans la création de Mousac-Hamzari est-elle toutefois suffisante pour permettre au Président Bazoum de sortir du piège de son prédécesseur ? Rien n’est moins sûr, la dynamique enclenchée n’ayant pratiquement aucune incidence sur le processus qui a cours au sein du Pnds Tarayya. « À moins que Bazoum Mohamed ait une autre carte secrète à sortir au moment opportun, il ne fait qu’agiter du vent », fait remarquer un observateur. « En fin de compte, ditil, malgré Mousac-Hamzari, Bazoum Mohamed risque de se faire avalé.

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