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Maradi : 13 filles et 1 garçon arrêtés pour trouble à l’ordre public (procureur de la République)

Publié le lundi 10 octobre 2022  |  ActuNiger
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© Autre presse par DR
Au Niger, des combats ont eu lieu ce lundi matin à la prison de Koutoukalé, à une cinquantaine de kilomètres de Niamey.
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À Maradi, 13 jeunes filles et 1 garçon, tous présumés appartenir à un réseau de lesbiennes et de gays sont entre les mains des autorités judiciaires de la Région. Le groupe a été appréhendé la semaine dernière, suite à une enquête menée par la gendarmerie.

Selon les premières informations, des lourdes sanctions pèseraient sur les prévenus pour la nature de leurs pratiques, totalement aux antipodes des mœurs et valeurs de la société nigérienne. Mais à la surprise générale, dans un point de presse animé ce dimanche 09 octobre pour besoin de clarification sur les chefs d’accusation qui pèsent sur les prévenus, le Procureur de la République au tribunal de Maradi M. Daouda Mamane, a balayé d’un revers de la main la question de l’orientation sexuelle qui a été largement évoquée sur les réseaux sociaux.

«A aucun moment, les prévenus n'ont été poursuivis pour leur orientation sexuelle» a déclaré le procureur de la République pour ainsi mettre fin à la polémique qui tendait à faire croire qu'ils ont été gardés en prison à cause de l'étiquette de "lesbiennes" et "gay".

Selon des informations de nos confrères du « Souffle de Maradi », Tout serait parti d’une vidéo à caractère pornographique diffusée via WhatsApp par une partenaire qui serait ‘’cocufiée’’. Une plainte a été déposée à la police, selon toujours la même source, par la partie lésée, ce qui a déclenché une enquête judiciaire. De fil en aiguille, les enquêteurs réussissent à mettre la main sur un groupe de 13 filles âgées de vingt (20) à vingt-cinq (25) et d’un jeune homme, tous membres d’un groupe WhatsApp à caractère homosexuel.

"Ils sont poursuivis pour diffusion de données de nature à troubler l'ordre public", a précisé le Procureur Daouda Mamane.

Pour le Procureur, que le contenu des vidéos soit hétéro ou homosexuel, cela ne change rien. Ce qui change, c'est leur diffusion, qui elle, tombe sous le coup du code pénal et de la loi contre la cybercriminalité. Et c'est d'ailleurs pourquoi, expliquait le procureur, la plaignante est également incarcérée, car ayant elle-même diffusée une autre vidéo similaire.

Cette question d’orientation sexuelle a fait couler beaucoup d’encre et de salive et a créé une vive indignation au sein de l’opinion publique. Sur les réseaux sociaux notamment, ils sont nombreux à avoir exprimé leur incompréhension, sur cette pratique bannie par la religion et qui n’honore pas notre société.

« Notre société a des valeurs cardinales qui tirent leurs sources de la religion, notamment islamique. L'attachement profond de nos compatriotes à ces valeurs ne tolère pas des telles pratiques. La laïcité ne veut pas dire la destruction des valeurs ou de légiférer sur des lois qui peuvent porter atteinte aux croyances » a déploré via son compte Facebook, le président du CPR inganci, le Ministre kassoum Moctar .

Le verdict de cette affaire rocambolesque est attendu pour le 20 octobre prochain.

Abdoul Wahab Issaka (actuniger.com)
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