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Niger : le syndicat des revendeurs de gaz décide de fermer tous les points de vente après les sanctions de l’ARSE

Publié le mercredi 26 octobre 2022  |  levenementniger.com
Konni
© Autre presse par DR
Konni abrite un atelier de formation des mécaniciens en réparation des motopompes et utilisation du gaz butane dans l’irrigation
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Le Syndicat national des revendeurs de gaz (SYNAREG) a annoncé, le lundi 24 octobre 2022, la suspension immédiate de ses activés, mais aussi la fermeture de tous les points de vente de gaz de ses militants. Une annonce qui fait suite aux sanctions de l’Autorité de régulation du secteur de l’énergie (ARSE) infligées aux certains centres emplisseurs et points de vente du gaz pour de graves irrégularités.

L’annonce a été faite dans une déclaration de presse tenue à l’issue d’une assemblée générale extraordinaire du syndicat. Une assemblée convoquée suite aux sanctions de l’ARSE contre les auteurs des irrégularités constatées dans la recharge et la vente du gaz. Le SYNAREG « a décidé, par solidarité avec ses militants, de la suspension immédiate de ses activités, mais aussi de la fermeture de tous les points de vente de gaz de ses militants », a indiqué le syndicat dans sa déclaration de presse.

Le syndicat soutient que ces sanctions ont été infligées à ses militants « sans raison apparente ». L’ARSE dit par contre avoir constaté une hausse injustifiée des prix de gaz, mais également le non-respect du volume de gaz, qui est en baisse, dans les bouteilles relativement à la quantité normale. Ce que conteste catégoriquement le syndicat national des revendeurs de gaz.

Un autre point que fustige le SYNAREG est la structure des prix du gaz annoncée par l’ARSE. Le syndicat estime que cette structure des prix ne tient pas compte des charges des revendeurs. L’ARSE a fixé le prix d’une bouteille de 12,5kg à 3.750 fcfa, à 1.800 fcfa pour celle de 6kg et à 900 fcfa pour la bouteille de 3kg. « Le revendeur de gaz a investi des millions de francs dans l’acquisition des emballages ; il a créé des milliers d’emplois ; il paye les taxes, impôts sur le revenu. Ainsi, le revendeur de gaz a besoin que la structure des prix tienne compte de ses charges (transport, loyer, salaire des employés, entretien de certains emballages, sécurité, taxes et impôts) afin de mener ses activités en toute quiétude », a déclaré le syndicat qui souhaite, par ailleurs, la reconnaissance juridique de revendeur comme acteur essentiel dans la chaine de distribution.

Pour le SYNAREG, les sanctions prises contre ses militants viennent de créer « une pénurie artificielle de gaz », malgré sa disponibilité en stock au niveau des centres emplisseurs et des points de vente, alors même que la SORAZ (société de raffinerie de Zinder) a arrêté la production, depuis le 17 octobre et ce pour un mois, pour des rasions de maintenance.

« Lors d’une rencontre avec la directrice sectorielle des hydrocarbures, elle nous avait avoué son intention de chasser définitivement les revendeurs de gaz de la chaine de distribution, ainsi de jeter au chômage plus de 10 000 personnes. Mais, surtout de faire venir une société étrangère pour lui confier la distribution de gaz à travers un schéma machiavélique, malgré toutes les promesses et engagements pris pour reconnaitre juridiquement le revendeur de gaz comme un acteur essentiel dans la chaine de distribution à travers une nouvelle structure des prix », a déploré le syndicat national des revendeurs de gaz. « Cette situation créée par l’ARSE, indique le syndicat, risque de faire retourner la population à la consommation du bois de chauffe et de charbon ». Ce que, soutient-il, est en contradiction avec les efforts du gouvernement pour la protection de l’environnement.

Se disant ouvert au dialogue, le SYNAREG a condamné cette situation et appelle le gouvernement à y trouver une solution pour apaiser les souffrances des populations.
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