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Niger : Journée Nationale de la liberté de Presse sous le thème, la redevabilité dans la gouvernance, rôle et responsabilité des médias

Publié le mercredi 30 novembre 2022  |  Agence Nigerienne de Presse
Niger
© Autre presse par DR
Niger : Journée Nationale de la liberté de Presse sous le thème, la redevabilité dans la gouvernance, rôle et responsabilité des médias
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Le Niger a célébré, ce mercredi 30 novembre 2022 à la Maison de la Presse, la 9ème édition de la journée nationale de la liberté de la presse, sous le thème : la redevabilité dans la gouvernance, rôle et responsabilité des médias.

Le coup d’envoi de la cérémonie a été donné par le Président du Conseil Supérieur de la Communication, Sani Kabir, en présence notamment du Secrétaire Général du Ministère de la communication chargé des relations avec les institutions, Abdoulaye Coulibaly, de la vice-présidente de la CNDH, de la sous-secrétaire d’Etat américaine à la diplomatie et aux affaires publiques, Elisabeth M. Allen.

Dans son discours, Dr. Sani Kabir a déclaré que ‘’cette redevabilité pour qu’elle soit utile, elle doit avoir comme repère et comme boussole le respect de l’éthique et la déontologie du métier’’.

il faut que le gouvernement, le CSC et tous les acteurs médiatiques donnent vie et espoir à la convention collective signée il y a un an, a-t-il estimé, ajoutant que « par rapport au fonds d’aide à la presse nous sommes toujours dans cette dynamique, nous avons toujours essayé avec le ministère de convaincre le gouvernement qu’il est nécessaire de rehausser ce fonds, même si il n’est pas le plus bas de la sous-région, mais au regard des préoccupations des entreprises de presse, il mérite d’être rehaussé conséquemment.’’

Prenant la parole à cette occasion, le secrétaire général du ministère de la communication, M. Abdoulaye Coulibaly a fait savoir que ‘’ la commémoration de cette journée intervient après l’adoption, vous le savez, récente par le gouvernement de la loi rectifiant celle portant répression de la cybercriminalité, désormais cette nouvelle loi dépénalise les délits liés à l’injure et la déformation.’’ Aussi cette loi est en harmonie avec les dispositions de l’ordonnance du 4 juin 2010 portant régime de la liberté de la presse, a-t-il précisé.

‘’Nous avons suivi attentivement la liste de vos doléances et en avons pris bonne note, nous pouvons vous assurer que le gouvernement continue de les analyser avec toute l’attention et la célérité requises et qu’il leur apportera le moment venu les réponses adéquates en vue de l’épanouissement de la presse dans notre pays’’, a-t-il rassuré

Et Coulibaly d’annoncer que ’’sous l’impulsion du président de la République Mohamed Bazoum fervent défenseur de la liberté de la presse, le gouvernement poursuivra les efforts du renforcement de la liberté de la presse comme l’a réaffirmé le premier Ministre Ouhoumoudou Mahamadou dans la déclaration de politique générale’’.

Pour sa part, la sous-secrétaire d’Etat américaine, chargée de la diplomatie publique, M. ELizabeth M. Allen a salué cette commémoration de la Journée de la liberté de la presse nigérienne tout en remerciant au nom du gouvernement des États-Unis, tous les journalistes d’ici et à travers le Niger – ainsi que vos homologues de la société civile et du gouvernement qui font la promotion de la démocratie, la paix et la stabilité par le journalisme’’.

Une presse libre est le rempart d’une société démocratique, a-t-elle souligné, ajoutant que « nous comptons donc sur un corps de presse travailleur et responsable qui publie des informations d’une manière qui protège et renforce la liberté de la presse. Les journalistes qui respectent les normes les plus élevées d’intégrité et d’éthique, qui n’échangent pas de fausses nouvelles, qui acceptent la responsabilité de l’exactitude des reportages et qui sont transparents et impartiaux sont essentiels pour atteindre cet objectif. Nous demeurons, comme toujours, un partenaire dans cet effort vital ».

Récemment, l’ ambassade des Etats-Unis a accordé une subvention de 210,000 dollars pour la réalisation d’un projet visant à promouvoir le journalisme d’investigation au Niger, à lutter contre la corruption et à promouvoir la transparence. L’objectif de ce projet est d’identifier et de former une cinquantaine de journalistes dans la pratique des enquêtes et de l’éthique journalistique, note-t-on.

Le Président du conseil d'Administration de la Maison de la Presse, M. Ibrahim Harouna a pour sa part rappelé le rôle éminemment important de service public que jouent les médias dans la promotion, la défense et l’enracinement de la démocratie », soulignant qu’ « Outre la mission d’informer, d’éduquer, de sensibiliser et de distraire les masses populaires sur toute question ou préoccupation d’intérêt communautaire, les médias sont au-devant de la scène pour l’enracinement de la démocratie, la promotion des libertés fondamentales et la défense des droits humains’’.

« La situation économique des médias nigériens demeure très précaire. La pandémie de la Covid-19 qui a durement affecté les médias nigériens a fini par convaincre de la fragilité de nos organes. Au fort moment de cette crise sanitaire, et au moment où l’Etat accompagnait des secteurs d’activités pour faire face aux effets néfastes de la Covid19 », a fait observer le responsable associatif.

Et le Président de la maison de presse d’enchainer « Qu’ils soient presse écrite ou en ligne, radio ou télévision, nos organes de presse végètent dans une précarité totale. N’ayant pas accès à la publicité de l’Etat et de ses démembrements malgré l’existence d’un décret en la matière, les médias nigériens, notamment ceux du privé, fonctionnement du jour au jour, supportant difficilement les charges inhérentes à leur fonctionnement quotidien ».

« L’état de la liberté de la presse n’est toujours pas reluisant au Niger. Même si la Maison de la presse se réjouit que son plaidoyer pour la révision de la Loi sur la cybercriminalité ait produit d’effets, cette dernière demeure encore un obstacle à la liberté de la presse », a en plus ajouté M. Ibrahim en plaidant pour le rehaussement de l’enveloppe du fonds d’aide à la presse, l’accès à la publicité de l’Etat et ses démembrements, l’adoption des tarifs préférentiels sur l’électricité, le téléphone et l’internet.

Après cette séance, les officiels présents ont visité les stands d’exposition des médias dressés pour l’occasion. La cérémonie a été couronnée par la remise des prix aux différents lauréats des deux concours organisés par la Maison de la presse et le Ministère de la communication en partenariat avec l’UNICEF.

HER/AS/CA/ANP 0230 novembre 2022
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