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Justice et droits humains : Validation au Niger du Document de Programme Phare accès à la justice et Droits Humains (Atelier)

Publié le jeudi 15 decembre 2022  |  niameysoir.com
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© Autre presse par DR
Dosso/Droits de l’homme et assistance juridique et judiciaire : Renforcement des capacités des défenseurs commis d’office non avocats sur le mécanisme de plainte et de référencement des victimes
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Le secrétaire général adjoint du Ministère de la Justice, Garde des Sceaux a procédé ce matin à l’ouverture des travaux de l’atelier de validation du Document de Programme Phare accès à la justice et Droits Humains. La rencontre s’est tenue au Centre de conférence Mahatma Ghandi en présence du Représentant de chef du bureau de Coordination du Système des Nations Unies, de celui du Haut-Commissariat des Droits de l’Homme au Niger ainsi que des Cadres Centraux des Ministères et Institutions de la République.

Le Programme phare Accès à la Justice et Droits Humains, rappelle-t-on, est une des déclinaisons du Programme Cadre de Coopération 2023-2027 signé entre la République du Niger et le Système des Nations Unies en juin 2022. Il est estimé à un cout prévisionnel de cinquante millions de dollars américains. Il est placé sous le leadership du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et du Haut-Commissariat aux droits de l’homme (HCDH)

Selon le secrétaire général adjoint du Ministère de la Justice, le Programme phare Accès à la Justice et Droits Humains s’inscrit dans le cadre de la vision nationale à l’horizon 2035, celle de « bâtir un pays moderne, démocratique et uni, bien gouverné et pacifique, ouvert au monde, ainsi qu’une économie émergent, fondée sur un partage équilibré des fruits du progrès »

Cet atelier d’échanges et de réflexion vise à peaufiner le document avec la plus grande rigueur avant sa validation. En pratique, il s’agit pour les participants, une journée durant, de l’examiner en profondeur en vue d’améliorer sa qualité, sa soutenabilité et en faire un outil qui bénéficiera de l’adhésion de tous. A comprendre les explications du Garde des Sceaux sur cet exercice, trois groupes thématiques seront constitués pour plancher sur : le Renforcement de l’accès à la justice en termes d’offre et de demande, le Renforcement du cadre légal et institutionnel du secteur judiciaire, de la promotion et de la protection des droits humains et enfin, l’Administration pénitentiaire et réinsertion socio professionnelle de personnes détenues.

Il importe de souligner que ce document cadre fédérateur des interventions des organismes du système des nations unies intervenant dans le secteur de la justice et des droits humains, est aligné à l’axe stratégique 2 relatif à « la consolidation de la gouvernance, de la paix et de la solidarité » et spécifiquement au Programme 8 « Amélioration de la gouvernance juridique et judiciaire et renforcement de la lutte contre la corruption » du Plan de Développement Economique et Social (PDES 2022-2026).

Au nom du Système des Nations unies au Niger, le représentant à cet atelier a réaffirmé la disponibilité de son institution à accompagner les autorités nigériennes à relever le défi de l’accès à la justice pour tous, conformément aux engagements internationaux relatifs à l’atteinte de l’ODD 16 à l’horizon 2030.

En dépit des efforts importants qui sont faits par le Gouvernement, le fonctionnaire onusien a signalé que de nombreux facteurs entravent le fonctionnement normal des services judiciaires et juridiques au Niger : Le faible maillage territorial des institutions de Judiciaire et l’insuffisance du budget alloué à la justice ( 0.46 % du budget national en 2020), l’absence de digitalisation des données judiciaires et les lenteurs dans le traitement des dossiers, la faible connaissance des services judiciaires et juridiques et le coût élevé de l’accès aux services de justice, la faiblesse de la société civile à promouvoir l’accès à la justice en particulier des victimes de violence, la difficile transition de la gestion des services pénitentiaires, alors que les établissements pénitentiaires ont un taux d’occupation moyen de 141% (allant jusqu’à 341% à Niamey).

 
Mohamed Ibrahim
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