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A la présidence de la République : Après quoi courent certaines personnes ?

Publié le vendredi 20 janvier 2023  |  nigerdiaspora.net
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© Autre presse par DR
Le siège de la présidence du niger
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Depuis quelques semaines, deux sujets font l’actualité. Le détournement d’environ cinq milliards à la Banque agricole du Niger et la gestion de la Ville de Niamey. Les plateformes des associations de la presse sont inondées par des articles qui viennent pour la plupart d’animateurs tous issus d’une cellule logée à la présidence de la République. Ainsi en dépit du fait que l’affaire de la Bagri soit pendante à la justice, des personnes identifiées osent donner des informations relativement à cette affaire, sans respect à la présomption d’innocence et surtout sans égards à la confidentialité et au secret de la procédure judiciaire. On peut penser que ces personnes, dans leur rôle, voudraient présenter cette affaire comme la preuve de l’engagement du président de la République de lutter contre la corruption. Cette lutte, présentée comme un cheval de bataille du premier magistrat, semble, en dépit des professions de foi plusieurs fois réitérées, donner peu de résultats. Et c’est normal, pour des gens chargés de l’image du président, de s’agripper à toute affaire de corruption. Seulement, ce scandale de la Bagri semble beaucoup plus sérieux que le traitement qui en est fait. Et l’honnêteté aurait voulu que ces communicateurs en fassent un peu plus pour permettre aux Nigériens d’avoir les moyens de juger et de se faire un avis. Réduire cette affaire à un simple détournement et désigner sans ambages les coupables peut cacher une tentative d’orienter les enquêtes et empêcher aux juges d’aller au fond, sans chercher des ramifications beaucoup plus étendues. Il aurait été utile de rappeler que le péché original est à chercher dans sa création. On se rappelle qu’à la création de cette banque, des voix se sont élevées pour attirer l’attention. La nomination du premier directeur général a été décriée. Et depuis, elle accumule un déficit de cent trente milliards. Dame Aouami, une cadre de l’institution, avait tiré la sonnette d’alarme elle ne fut pas écoutée et fut éjectée de la boîte. Tous ces avertissements n’ont pas eu d’écho. Aucune inspection sérieuse n’a été diligentée. Aucune sanction n’a été prononcée en l’encontre des dirigeants. Certains ont même été récompensés. Il faut aussi dire, au lieu de tirer la couverture sur quelqu’un, qui a débusqué l’affaire. C’est la CENTIF. Même si cette cellule qui relève du ministère des Finances, elle a des partenaires qui veillent principalement au blanchiment d’argent, la source principale du financement du terrorisme et du trafic de drogue. Probablement l’intervention de cette cellule, dans cette affaire, serait due à l’intervention de ces partenaires. Dans ces conditions, il s’agirait plus de blanchiment que de détournement. Qui sont susceptibles de blanchir de l’argent ? Les trafiquants et ceux qui ont depuis plus de dix ans procédé aux pillages des ressources de ce pays et déposé l’argent sous leurs matelas. Voilà pour cette affaire. On sait désormais où chercher les fautifs.

Relativement à la gestion de la ville aussi, les écrits sur les réseaux sociaux viennent aussi pour la majorité du même groupe. Aucun cas de mauvaise gestion n’y transparaît. Il n’y a que de la littérature. L’objectif est de dénigrer. Le président du Conseil de Ville semble être, sans raison, dans le collimateur de certaines personnes. Si l’on sait qu’en 2013, Oumarou Dogari a été victime, dans les mêmes conditions, des roses, il va sans dire que, quelque part, certains cherchent une duplication. Ils doivent se dire que l’histoire ne se répète pas. Même si les initiés en philosophie pourraient brandir Hegel qui, un moment, a estimé que l’histoire peut se répéter. Heureusement qu’un autre philosophe- que les roses connaissaient et dont ils ont oublié les enseignements une fois au pouvoir- a dit que Hegel a oublié d’ajouter : la première fois comme tragédie, la seconde fois comme farce. A moins que tout ceci n’est qu’une manière de se faire de l’argent. Profitant de leur position du moment, dans le rouage des hautes institutions, où les voix sont autorisées, pour intimider et se faire par la suite du blé. Du chantage en clair. Toutes choses que le président de la République a promis de combattre.
Modibo
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