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Programme d’urgence de construction de classes : A Tahoua, les travaux des 276 salles en matériaux définitifs avancent normalement, constate le ministre de l’Education Nationale

Publié le mercredi 8 mars 2023  |  nigerdiaspora.net
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© Autre presse par Dr
Pr Ibrahim Natatou, le ministre de l’Education Nationale
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Le ministre de l’Education Nationale, Pr Ibrahim Natatou a effectué, du 1er au 4 mars 2023, une visite de travail dans la région de Tahoua. En compagnie du gouverneur Issa Moussa et du directeur régional de l’éducation nationale, la mission ministérielle a visité plusieurs écoles en chantier dans le cadre du programme d’urgence du Président de la République SE Mohamed Bazoum, sur le pari de «zéro classe en paillote» d’ici 2026. Il s’est agi de s’enquérir de l’avancement et de la qualité des travaux en cours et de la mise en œuvre des réformes structurantes engagées afin d’améliorer la qualité du système éducatif nigérien.

Ce programme d’urgence d’infrastructures scolaires lancé en novembre 2022, sur fonds propres de l’Etat, prévoit, faut-t-il le rappeler, de réaliser 2.331 classes en matériaux définitifs dont 276 au titre de la région de Tahoua. Au cours de son séjour, le ministre de l’Education Nationale a sillonné une vingtaine d’écoles, d’abord dans le département de Birni N’konni, puis la ville et le département de Tahoua, avant de terminer sa tournée dans la région à Abalak.

Dans la ville chef-lieu de la région, Tahoua, le ministre a visité les écoles primaires Dar-Es-salam, Garkaoua, Koweït, Malala 3, Aéroport, Sabon Gari, et à l’école Guebin Zoggui où sont accueillis et encadrés environ 160 enfants réfugiés maliens. Partout où il est passé, le ministre Natatou Ibrahim a trouvé des blocs de classes qui prennent forme pour certains, et déjà occupés dans certaines écoles. La plupart des écoles bénéficient de 6 classes construites dans le cadre du programme d’urgence du Président de la République Mohamed Bazoum. A chaque étape, le Ministre ne s’est pas lassé de jauger la qualité des travaux et le respect des normes techniques en la matière.

A Affala, à un peu moins de 30 km au nord-ouest de la ville de Tahoua, le ministre est allé réceptionner 8 salles de classes construites et équipées par l’ONG Plan International. En effet, en plus de ce qui est prévu par l’Etat, plusieurs partenaires techniques et financiers interviennent dans le secteur, et s’inscrivent dans la droite ligne du pari «zéro classe en paillote». Dans le même sens, le ministre est allé au fin fond de la commune de Bambey, au village de Guezza, à une cinquantaine de km de Tahoua où il a apprécié le chantier d’un «collège de proximité», composé de 4 salles de classes, des logements pour le directeur et les enseignants, un bloc administratif, un forage, un mur de clôture et un système d’alimentation en énergie solaire, le tout pour un coût de 163 millions de FCFA financé par l’UNICEF.

De retour à Tahoua après les étapes de Affala et Guezza, la délégation ministérielle s’est rendue, dans l’après-midi, à l’école normale Kaocen. Le ministre Natatou Ibrahim a visité l’école primaire bilingue «annexe» de centre de formation d’instituteurs. Il a ensuite tenu une réunion avec les inspecteurs et les conseillers pédagogiques, les encadreurs ainsi que les divisionnaires et chefs des services de la Direction régionale de l’éducation nationale, en présence des directeurs centraux, du Conseiller en éducation du Président de la République et celui du Premier ministre. Le ministre qui venait de passer 72 heures dans la région de Tahoua pour constater de visu les chantiers de construction d’une partie des 2.331 salles de classes du programme du Président de la République a voulu entendre des acteurs locaux, leurs observations par rapport à la mise en œuvre des réformes dans le secteur.

Dans son mot introductif à la réunion, le ministre de l’Education Nationale a relevé que «les travaux de construction des classes avancent normalement» et cette mission lui a permis aussi de faire l’inventaire des chantiers abandonnés et voir quelques réalisations des partenaires dans le domaine éducatif.

Durant sa série de visites, le ministre Natatou a pris le temps d’échanger avec les enseignants, les contractuels notamment dans les différentes écoles. Il a saisi l’occasion pour édifier le personnel sur les tenants et aboutissants des réformes envisagées pour le redressement de l’école nigérienne. Il a surtout évoqué la question de l’évaluation qui va précéder le recrutement à la Fonction Publique. Le ministre Natatou Ibrahim a expliqué que cette évaluation comporte 2 composantes, l’évaluation administrative (30%) qui sera basée sur le critère de l’assiduité et l’évaluation pédagogique (70%) qui se déroulera en situation de classe. Cette évaluation est un impératif pour le système éducatif nigérien caractérisé, ces dernières années par de sérieux problèmes liés en partie à la «contractualisation massive de l’enseignement». «Cette évaluation permettra de l’assainir, pour aller vers la qualité», a souligné le ministre.

Le ministre Natatou Ibrahim sur le site du lycée scientifique de Tahoua

Dans sa navette, au cours de la journée du 2 mars 2023, le ministre de l’Education Nationale accompagné par le gouverneur de la région s’est attardé particulièrement sur le site du Lycée Scientifique qui verra le jour bientôt. Le site qui couvre une superficie de 5ha est situé à l’entrée de la ville de Tahoua, sur la route de Birni N’konni. Outre les compartiments d’encadrement et d’administration, ce futur lycée scientifique comportera un internat afin de mettre les meilleurs élèves dans de bonnes conditions d’étude. Sur les lieux, le ministre Natatou Ibrahim a fait le point de la politique de l’Etat sur ce nouvel volet d’enseignement spécial à travers la création de 8 lycées scientifiques (dans les 8 régions) pour faciliter l’orientation vers les cycles d’ingénieurs.

Alors que les filières scientifiques sont en perte d’attractivité, avec l’inexistence de la série C dans plusieurs complexes d’enseignement secondaire, notamment en milieu rural, ce projet qui prendra forme bientôt vise à préparer les élèves à s’inscrire dans les programmes des grandes écoles de formation d’ingénieurs. «L’enseignement va mal au Niger, en particulier l’enseignement scientifique. Pour pallier le problème, nous avons décidé de créer au niveau de chaque chef-lieu de région, un Lycée Scientifique», a précisé le ministre Natatou Ibrahim depuis le site du lycée scientifique de Tahoua.

L’éducation nationale au Niger est bel et bien en chantier. Et cela ne se limite pas aux infrastructures, il y a des réformes sur l’aspect pédagogique. Lesdits lycées scientifiques auront toutes les commodités pour la promotion de l’enseignement scientifique. «Cette fois-ci nous voulons aller plus loin (…), en formant des étudiants scientifiques qui vont intégrer les grandes écoles, les écoles industrielles pour avoir des ingénieurs et techniciens supérieurs (…) qui vont venir prendre en charge l’avenir industriel du pays», dixit le ministre de l’éducation nationale, Natatou Ibrahim parlant de la vision du gouvernement à travers le projet de ces lycées scientifiques. En effet, cette vision vient jeter les bases d’un développement industriel endogène dans notre pays, au moyen d’un capital humain aguerri.

Ismaël Chékaré, ONEP-Tahoua
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