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Insécurité : suite à l’attaque de ses bus vers Dori, la compagnie RTV suspend la desserte via Dori du Burkina et du Mali

Publié le mardi 18 avril 2023  |  actuNiger
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© Autre presse par DR
Lutte contre le terrorisme: l`aviation militaire nigérienne a prêté main forte à l`armée burkinabé lors de l`attaque de Bourzanga
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La compagnie nigérienne Rimbo Transport Voyageurs (RTV) a décidé de suspendre jusqu'à nouvel ordre, la desserte des axes à destination du Burkina et du Mali qui passent par Dori. Cette décision fait suite à l'attaque par des présumés terroristes dont a été la cible, ce samedi 15 avril 2023, de deux (02) de ses bus sur l'axe Ouagadougou-Dori, en territoire burkinabé. Il y a quelques jours, plusieurs gros porteurs transportant de l'oignon du Niger en direction de la Côte d'ivoire ont été également été attaqués par des hommes armés sur le même axe.

C'est une mauvaise nouvelle pour les voyageurs au départ ou à destination du Niger en provenance du Burkina Faso et du Mali en passant Dori. La société nigérienne Rimbo Transport Voyageurs (RTV), l'une des rares compagnies qui continuent d'assurer la desserte en aller-retour des axes Niamey-Ouaga ou Niamey-Bamako-Dakar, a décidé de suspendre temporairement ses activités sur tous les axes qui passent par Dori, en territoire burkinabé. "Nous tenons à vous informer que tous nos départs vers le Burkina Faso et le Mali, en passant par Dori, sont suspendus jusqu'à nouvel ordre en aller et retour" a annoncé, dans un communiqué publié dans la soirée de ce samedi 15 avril 2023, la compagnie nigérienne privée qui a, toutefois, invité ses clients à "rester à l'écoute".

Cette décision fait suite à l'attaque quelques heures plutôt, de deux de ses bus sur l'axe Ouaga-Dori. Des individus armés présumés membres des groupes terroristes armés (GAT) qui opèrent dans la zone des trois frontières et principalement dans la région du Sahel, en territoire burkinabé, ont pris pour cible plusieurs véhicules sur l'axe Ouaga-Dori entre les localités de Tougouri et Taparko. Deux (02) bus de la compagnie nigérienne de transport de voyageurs et un minibus ont été incendiés lors de l'attaque.

Depuis quelques temps, cet axe est devenu presque infréquentable dans la partie Burkinabé avec la multiplication des attaques par des présumés terroristes. Il y a quelques jours, sur le même axe, des dizaines de gros porteurs de transport de marchandises dont plusieurs camions transportant de l'oignon du Niger en direction de la Côte d'ivoire, ont été interceptés et incendiés avec leur cargaison par des hommes armés. Comme l'ont rapporté des médias nationaux et sources locales, malgré les opérations de l'armée burkinabé dans la zone, les GAT ont pris le contrôle d'une grande partie de l'axe qui dessert la capitale à Dori, installant même des check-points à différents endroits où ils effectuent des contrôles sur les rares véhicules ou voyageurs qui s'y aventurent.

La persistance de la dégradation de la situation sécuritaire dans cette zone frontalière en particulier et dans toute la zone des trois frontières (Burkina, Niger et Mali), en général, continue de perturber la circulation des personnes et des biens dans la sous-région. Les trois pays voisins qui constituent l'hinterland ouest-africain vont devoir encore faire face à l'amplification des défis socioéconomiques en plus des catastrophes humanitaires qu'ont déjà engendrés l'amplification du terrorisme et de la criminalité transfrontalière dans ces 3 pays du Sahel central.

Cette situation impacte surtout le Niger car le Burkina Faso principalement, constitue un pays important de transit pour ses marchandises à destination ou en provenance des marchés et des ports ivoiriens et ghanéens. Il convient de rappeler que la circulation est aussi impossible depuis de longs mois, et pour les mêmes raisons sécuritaires, sur l'autre axe qui relie les deux pays et qui passe par Torodi, Makalondi et Petelkolé en territoire nigérien puis Seytanga et Kantchari au Burkina.

A.Y.Barma (actuniger.com)
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