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Assemblée nationale : Les députés adoptent 2 projets de loi et écoutent le ministre des Finances sur la mensualisation des pensions

Publié le mardi 2 mai 2023  |  Le Sahel
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© Autre presse par DR
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Les travaux en séance plénière de l’Assemblée nationale se poursuivent à l’hémicycle place de la concertation. Lors de la plénière du samedi 29 Avril 2023, présidée, M. Kalla Ankourao, 1er Vice-président de l’Assemblée nationale, les parlementaires ont adopté par la procédure de discussions immédiates, de deux projets de loi sur la prorogation de l’état d’urgences dans plusieurs départements des régions de Tahoua et Tillabéri. Ils ont aussi écouté les explications données par le ministre des Finances, M. Ahmat Jidoud, suite à une question d’actualité qui lui a été posée.

Les 109 députés présents dans l’hémicycle ont à l’unanimité des voix, adopté le projet de loi portant prorogation de l’état d’urgence dans le département de Filingué, région de Tillabéri. Selon le 1er article de cette loi qui en compte deux, l’état d’urgence proclamé par l’ordonnance N 2023-002 du 26 janvier 2023, dans ce département «est prorogé pour une durée de trois (3) mois, pour la période allant du 27 avril au 27 juillet 2023 inclus». Dans leur rapport, les membres de la Commission de la défense et de la sécurité ont estimé que cette loi permettra aux FDS déployées dans le département de Filingué «de disposer d’un cadre juridique renforcé et adaptable aux circonstances pour mener à bien leurs missions de sécurisation des populations».

Par un score de 103 voix pour, 0 contre et 0 abstention, le second projet de loi soumis par le gouvernement a aussi été adopté par les députés. Cette loi permet de proroger l’état d’urgence dans les départements de Tassara et Tillia, département de Tahoua, et dans ceux de Ouallam, Ayérou, Bankilaré, Abala, Banibangou, Say, Torodi, Téra, Tillabéri et Gothèye, dans la région de Tillabéri. L’article 1er de la loi qui n’en compte aussi que deux articles, précise que l’ordonnance no 2023-001 du 26 janvier 2023 portant proclamation de l’état d’urgence dans ces départements «est prorogé pour une durée de trois (3) mois, pour la période allant du 1er mai au 29 juillet 2023 inclus».

A la suite de l’adoption des deux projets de loi par les députés, le ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation, M. Hamadou Adamou Souley a affirmé que, le gouvernement évalue périodiquement l’impact de la mise en œuvre de la loi d’urgence dans les départements concernés. Il a donné pour preuve sa récente mission de 5 jours dans les départements de Tassara et Tillia, dans la région de Tahoua, pour évaluer la situation sécuritaire. «On n’a pas besoin de faire des calculs pour savoir que l’impact (Ndlr : de l’état d’urgence) est très douloureux pour les populations. Mais à l’impossible nul n’est tenu. C’est le moindre mal pour permettre aux forces d’exercer dans de très bonnes conditions leurs actions sur le terrain», a-t-il regretté.

M. Hamadou Adamou Souley s’est réjoui de l’amélioration progressive de la situation sécuritaire dans le pays et s’est dit confiant que dans les mois à venir, d’autres départements viendront s’ajouter aux départements de Balleyara et Kollo où l’état d’urgence est levé. «Tout le monde, dit-il, apprécie la situation sécuritaire au Niger même si elle n’est pas encore reluisante. Nous continions encore à travailler». Le ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation a loué, devant les députés, le travail exceptionnel qu’accomplissent les forces de défense et de sécurité dans le cadre de leurs missions. «Je pense que nous avons le devoir de les encourager, de les féliciter, pour le résultat qu’elles engrangent sur le terrain», a-t-il estimé.

Le ministre des Finances s’exprime sur la mensualisation des paiements de la pension

L’autre moment attendu de la plénière de ce samedi 29 avril, était la question d’actualité sur la mensualisation des paiements des pensions posée au ministre des Finances par le député Moutari Ousmane. Dans sa question, le député s’est inquiété de la situation née de cette décision prise par le gouvernement. La banque des données, a-t-il dit, existe suite au travail de consultation mené par un cabinet privé il y’a de cela deux (2) ans. «La mensualisation des paiements des pensions des retraités nécessite une simple émission des bulletins mensuels sur la base des données déjà existantes, c’est moins coûteux et plus efficace», a-t-il estimé.

Dans sa réponse, le ministre des Finances, M. Ahmat Jidoud, a précisé que cette réforme vise non seulement à mensualiser les retraites, mais également à les assainir. Il a réaffirmé la volonté du gouvernement de continuer l’assainissement pour aboutir à un fichier propre («vrais retraités»). «C’est ça l’ultime objectif», a-t-il souligné. A Niamey, a dit le ministre des Finances, seuls 2500 personnes n’ont pas été payées car elles ne se sont pas soumises à l’obligation d’identification physique, malgré la mise en place d’un système qui permet à ceux qui sont malades, de demander une identification à domicile par des équipes appropriées.

M. Ahmat Jidoud, a rappelé que dès sa phase de préparation, le gouvernement s’attendait à rencontrer de pareilles difficultés pendant la phase de mise en œuvre de la mensualisation du paiement des retraites. «Un retraité, a-t-il répété plusieurs fois, n’a pas besoin d’aller faire la queue. L’objectif est qu’il puisse avoir sa retraite à la fin du mois, mais directement dans son compte bancaire pour les pensions au-delà de 30.000 F. Nous sommes convaincus que la bancarisation faciliterait la vie de tout le monde». Par ailleurs, le ministre des Finances a indiqué que la mensualisation du paiement des pensions est avant tout l’émanation d’une volonté politique des autorités actuelles et qu’il est tout à fait normal que des soutiens politiques s’expriment en faveur de cette innovation sociale.

Souleymane Yahaya(onep)


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