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Marché public/ construction d’infrastructures à l’Université de Niamey Enquête sur le choix de la société BUILDERS

Publié le dimanche 11 juin 2023  |  nigerdiaspora
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© Autre presse par dr
Université de Niamey
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Il faut rappeler que notre journal avait été le premier à évoquer la question dans un article intitulé « Construction d’infrastructures universitaires : que mijotent les ministres des Finances et de l’Enseignement Supérieur ? ». Le texte a été publié, il y a quelques semaines, posant une interrogation pour comprendre les dessous de ce marché qui, a priori, pourrait intriguer. Après avoir poussé nos investigations, nous qui ouvrions le dossier, nous pouvons aujourd’hui rassurer nos lecteurs en répondant, justement, à la question que nous posions prudemment. Nous basions nos analyses sur un article d’Ismael AÏDARA qu’on peut lire sur le site de Confidentiel Afrique et intitulé « Niger : La société BUILDERS de l’entrepreneur malien Ibrahima DIAWARA va édifier 4 gigantesques infrastructures universitaires pour un coût global de 110 milliards de FCFA ».

En vérité, le marché, d’après des sources crédibles, a été mis en concurrence et certaines entreprises, notamment nigériennes, à savoir l’Entreprise Mika et l’Entreprise Moussa Abarchi, avaient soumissionné. Le responsable d’une de ces deux entreprises que nous avons contacté nous a effectivement confirmé qu’il avait postulé mais qu’il n’avait pas satisfait aux conditions exigées pour y avoir accès parce que l’entreprise qui a été retenue était la moins disante. Le marché n’a donc pas été attribué de gré à gré. Son attribution respecte les règles de la passation des marchés au Niger. L’expérience de la société adjudicatrice, de part ses réalisations dans certains pays de la sous-région, reste un élément qui peut rassurer sur le fait qu’il s’agit d’une société tout à fait crédible et qui, même logée au Mali, a une existence internationale avec bien de marchés qu’elle a exécutés dans les pays de la sous-région avec des réalisations qui ont convaincu qu’elle a une certaine expertise avérée dans le domaine du bâtiment.

Le projet vise à moderniser les universités publiques nigériennes en mettant à leur disposition des infrastructures modernes, presque futuristes, qui devront en même temps améliorer l’image de l’enseignement supérieur, aujourd’hui au coeur de moult défis insolubles depuis plus de dix décennies. Les étudiants disposeront, par exemple, de cartes par lesquelles, au moyen de la numérisation et de l’intelligence artificielle, l’on pourra mieux gérer leur assiduité, leur participation aux cours ainsi que l’exige le système LMD. Aussi, apprend-on que cela aidera, par les nouvelles installations modernes, à mieux réussir la gestion du CROU (centre des oeuvres universitaires), aujourd’hui désastreuse, depuis qu’une nouvelle administration est venue y semer le désordre, faisant de ce lieu, un lieu d’affaires et d’intrigues. Comment comprendre que ce centre qui reçoit quelques quatre milliards chaque année de la part de l’Etat, ne puisse pas être à mesure d’offrir des services décents aux étudiants, enfants de pauvres Nigériens ? Quand on voit la qualité de ce qu’ils mangent et ces bus-cercueils roulants qui les transportent, fatigués de partir, penchés d’un côté à faire peur aux riverains, trottinant et hoquetant.

La société BUILDERS va donc permettre, par les nouvelles infrastructures dont elle dotera l’université, une meilleure gestion des universités publiques qui aspirent à être des pôles d’excellence ainsi que l’ambitionne le Président Mohamed Bazoum. Ibrahima DIAWARA a déjà donné ses preuves ailleurs et devra, à l’image des universités de Lomé ( Togo), du Nigéria, et de Johannesburg (Afrique du Sud), moderniser l’université Abdou Moumouni de Niamey qui se verra avec un nouveau visage, avec un standing ergonomique qui séduit et force au respect l’enseignement supérieur qui va s’imposer par de nouvelles architectures modernes, stylisées.

Le Niger, dans le respect des règles de la passation de marché, à l’instar d’autres pays qui sont allés vers le même partenaire qui a convaincu de son expertise et de sa capacité à mobiliser les fonds nécessaires pour la réalisation de telles infrastructures, peut donc traiter avec la même entreprise, surtout quand on apprend, comme ailleurs, qu’il s’agit d’un contrat que le Niger signe proprement avec le partenaire qui doit, usant de ses relations partenariales, notamment des institutions bancaires, mobiliser les fonds nécessaires à la mise en oeuvre du projet de construction d’infrastructures universitaires. C’est donc le partenaire qui emprunte l’argent avec les banques, non le Niger pour mettre à disposition les infrastructures commandées. C’est quatre ans après les travaux qui sont censés durer trente-six (36) mois que le Niger devra rembourser. Or, si une entreprise peut convaincre des banques à lui prêter quelques trentesix (35,649) milliards avec un taux indicatif de 6,50% par an, c’est que l’entreprise est solvable, donc crédible et sérieuse. C’est d’autant une bonne affaire pour l’Etat qu’il ne rembourse qu’au bout de quatre ans et surtout à un taux de remboursement qui est tout à fait soutenable avec les quelques 6% contenus dans le contrat. A travers le projet, en plus de la numérisation, ce sont deux (2) amphithéâtres de 2000 places, un (1) amphithéâtre de 1000 places, un (1) amphithéâtre de 500 places, deux (2) dortoirs de 600 places, un restaurant et un laboratoire qui seront construits.

Ali Soumana
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