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Putsch au Niger: la Cédéao fixe un ultimatum d’une semaine, n’exclut pas un "recours à la force"

Publié le dimanche 30 juillet 2023  |  AFP
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© Autre presse par DR
2e session ordinaire 2022 du Parlement de la CEDEAO
Lundi 28 novembre 2022 à Abuja au Nigéria. Les travaux de la deuxième session ordinaire du parlement de la Communauté Économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) se sont ouverts, en présence du président de la Guinée Bissau, président en exercice de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernements de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), Umaro Sissoco Emballo , et le Président du Nigeria , Muhammadu Buhari.
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Les dirigeants de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao),

réunis dimanche à Abuja, ont fixé un ultimatum d'une semaine aux putschistes au Niger pour

restaurer l'ordre constitutionnel, soulignant ne pas exclure un "recours à la force".

La Cédéao a notamment demandé "la libération immédiate" du président Bazoum et le

"retour complet à l'ordre constitutionnel en République du Niger", selon les résolutions lues à

la fin de ce sommet extraordinaire présidé par le chef d'Etat du Nigeria Bola Tinubu.

Si ces demandes ne "sont pas satisfaites dans un délai d'une semaine", la Cédéao "prendra

toutes les mesures nécessaires" et "ces mesures peuvent inclure l'usage de la force", selon

ces résolutions.

"A cet effet, les chefs d'état-major de la défense" des pays de "la Cédéao doivent se réunir

immédiatement", selon la même source.

L'organisation régionale a également décidé de "suspendre toutes les transactions

commerciales et financières" entre ses Etats membres et le Niger.

Le Niger, pays sahélien de 20 millions d'habitants est l'un des plus pauvres du monde, en

en dépit de ses ressources en uranium.

D'autres sanctions financières ont été décidées, notamment "un gel des avoirs pour les

responsables militaires impliqués dans la tentative de coup".

A l'ouverture du sommet, le président nigérian Bola Tinubu, à la tête de la Cédéao, a dénoncé

"la prise d'otage" du président nigérien Bazoum par les putschistes et l'assaut" fait à la

démocratie.

"Il n'est plus temps pour nous d'envoyer des signaux d'alarme", a-t-il déclaré, "le temps est à

l'action".

Les pays de la Cédéao étaient représentés par leur dirigeant ou leur représentant, à

l'exception du Mali, de la Guinée et du Burkina Faso - suspendus depuis qu'ils sont eux aussi

dirigés par des militaires putschistes -.

Le dirigeant du Tchad, Mahamat Idriss Déby Itno, dont le pays n'est pas membre de la

Cédéao, mais voisin du Niger, également puissance militaire au Sahel alliée de la France, a été

convié et a participé à ce sommet.

A Niamey, la junte issue du putsch a dénoncé samedi soir la réunion de la Cédéao qui a pour

"objectif", selon elle, "la validation d'un plan d'agression contre le Niger".

Elle y voit la menace d'une "intervention militaire imminente à Niamey en collaboration avec

les pays africains non membres de l'organisation et certains pays occidentaux", selon un

communiqué lu à la télévision nationale.

Fin 2022, la Cédéao avait décidé de créer une force régionale destinée à intervenir contre des

jihadistes mais aussi en cas de coup d'Etat.



str-cma/sba
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