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Contradictions et Menaces : La CEDEAO dans une Impasse Face au Niger

Publié le lundi 21 aout 2023  |  Nigerdispora
Sommet
© Autre presse par DR
Sommet extraordinaire de la CEDEAO à Abuja du 10 Août 2023
Un sommet extraordinaire de la CEDEAO sur la situation politique au a eu lieu , ce jeudi 10 août 2023, à Abuja (Nigeria).
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entendre le président ivoirien visiblement très faible en argumentation dire que « S’il n’y avait pas eu de tentative de coup d’Etat, il n’y aurait pas eu de sanctions sur le peuple frère du Niger », incapable de comprendre que s’il n’y a pas eu mal gouvernance qui frise souvent la haute trahison, jamais il n’y aurait de coup d’Etat. Peut-il ne pas le comprendre ? Et c’est aussi justement pour cela que les sanctions ne sont pas justifiées. Même lorsque les élections par lesquelles le PNDS aurait conservé le pouvoir avaient été justes et transparentes, peut-on accepter que ce parti gère le pays comme son bien privé, pillant les ressources et les deniers publics de l’Etat, et mettant à mal la cohésion nationale ? Dans les prochains jours, voire les prochaines semaines, le CNSP dressera un état des lieux et les Nigériens et la communauté internationale pourront apprécier l’immensité des dégâts que ce régime balayé le 26 juillet 2023 a causés dans sa gestion, somme toute scandaleuse.

Un discours qui ne trompe personne…

Comment cet homme – ADO – qui se met en avant des représailles contre le Niger, demandant qu’on l’on prenne les armes contre le Niger, et décidant même que ses soldats viendront combattre le Niger, peut-il en même temps faire croire qu’il aime plus que quiconque le Niger et les Nigériens ? Peut-on prendre les armes contre un peuple-frère, contre un peuple qu’on aime ? Comment d’ailleurs comprendre que des gens qui, face à une guerre lointaine, peuvent offrir leurs bons offices pour un règlement négocié du conflit, proposant leur médiation entre la Russie et l’Ukraine, et ne pas pouvoir le faire pour un cas qui les touchera forcément ? De quel droit, peuvent-ils n’entrevoir comme solution qu’une intervention armée au Niger ? Peuvent-ils dont être cohérents avec eux-mêmes pour justifier raisonnablement une telle décision alors qu’on peut souvent entendre que la CEDEAO est une organisation de la paix ? Pourquoi, peuvent-ils aimer la paix pour l’Ukraine et ne pas la vouloir pour le Niger ? L’Afrique en est déçue. On comprend donc que les Nigériens ne prennent pas au sérieux les propos du président ivoirien selon qui « La Côte d’Ivoire a des relations fortes avec le Niger et [qu’il souffrirait] de voir le peuple frère du Niger soumis à des sanctions ». Comment peuvent-ils en souffrir quand ce sont eux qui le décidaient sans remord et sans retenue ? Pourquoi, se plaint-il de la « Diminution de la fourniture d’électricité » quand les Nigériens, eux, s’assumant, ne s’en plaignent plus, décidés à supporter, quoiqu’il en coûte, les affres des sanctions injustes et injustifiées qu’on prenait contre eux ? Est-ce donc aux putschistes qu’il revient de mettre fin aux souffrances des Nigériens ou ceux qui les prenaient ? Ces derniers, ne doivent-ils pas être heureux que les Nigériens, par les décisions de ce qui serait la CEDEAO, souffrent ? Personne ne peut donc comprendre qu’Alassane Dramane Ouattara dise : « Nous demandons aux putschistes de mettre fin à la souffrance des Nigériens. Cela fait plus d’une semaine que ce pauvre peuple n’a plus d’électricité dans la plupart des régions ». N’est-ce pas qu’il est injuste que l’on interdise à des clients de ne pas retirer leur argent qu’ils déposaient en banque ? Comment peut-on comprendre que pour l’argent qui n’est de la BCEAO, ni de l’UEMOA, ni de la CEDEAO elle-même, l’on dise que les Nigériens « ne peuvent retirer que 10.000f » ? Quel droit une banque peut-elle avoir sur les dépôts de clients pour les empêcher d’y avoir accès ? Une telle décision qui ne peut se justifier ne peut que discréditer les banques, le Niger, pourra, décider de les chasser pour inviter d’autres banques à venir s’installer au Niger. Au nom de quel droit, une banque peut-elle interdire qu’on ait accès à son dépôt ? La CEDEAO et l’UEMOA, devenues des instruments au service de l’impérialisme, en abusent. Et, il faut que ça s’arrête, avertissent les Nigériens !

Dans de telles conditions où, d’une part, ces institutions sous-régionales, pour plaire à Emmanuel Macron, sont prêtes à violer leurs textes en prenant des décisions qui ne correspondent à aucune réglementation qui régit leur fonctionnement et, d’autre part, pour faire preuve d’une cruauté indéfendable à l’égard d’un Etat membre souverain et ce de manière sélective quand, pour le même cas qui fâche (la France), on ne peut avoir cette méchanceté que contre le seul peuple nigérien ? Comment, quand on pose un tel acte, non pour aider à arranger les choses, et ce sans avoir la disposition à écouter pour mieux comprendre les problèmes du pays, le fusil à la tempe, veut-on bousculer les nouvelles autorités qu’on croit ainsi intimider pour les forcer à accepter le dialogue que la CEDEAO qui s’est trompée de voie en optant pour la méthode forte et la brutalité, veut leur proposer ? C’est pourquoi les propos du président de la République de Côte d’Ivoire ne rassurent personne au Niger, si ce n’est Massaoudou, Aichatou Boulama, Ouhoumoudou et consorts – quant au caractère bienveillant de telle initiative qui a péché par sa démarche biaisée. Et, dans le pays, l’on sourit quand il dit que la CEDEAO a « dépêché des émissaires, notamment l’ancien président Abdoulssalamai Aboubacar et le Sultan de Sokoto qui n’ont pas été reçus par le chef de la junte et les putschistes. Cela est contraire [ditil] à nos traditions africaines et constitue un manque de respect pour ces hautes personnalités, pour le Niger et pour la CEDEAO ». La CEDEAO, par de telles décisions unilatérales, a-t-elle respecté le peuple du Niger ? Ce qu’il ne sait pas, c’est que si les Nigériens ont du respect pour l’autorité coutumière, il reste que l’ancien président, Abdoulsalami, les Nigériens le connaissent bien dans ses médiations qui n’ont jamais rien apporté aux problèmes du pays pour lesquels on l’a si souvent sollicité. Ce dernier peut donc ne pas être la bonne personne dans le problème actuel.

fait entendre au travers d’un discours fait d’hypocrisie et de contre-vérités. En venant avec des armes contre le Niger, ces pays ne peuvent qu’être des ennemis du Niger et ils seront traités comme tels par les Nigériens et leur armée.

Mairiga
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